The Last of Us saison 2 épisode 5 : explications sur le retour terrifiant des (spoilers)

La saison 1 représentait un défi moindre vu la structure très classique du premier jeu, pourtant les créateurs de la série avaient pris des libertés, de l’épisode 3 qui développait toute l’histoire de Bill à la création du personnage de Kathleen. Mais la saison 2 est une autre paire de manches puisqu’elle a pour ambition d’adapter une partie du génial jeu The Last of Us : Part II, avec au moins une saison 3 pour aller au bout – l’éventualité d’une saison 4 est encore là.

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Et s’il y a bien un élément qui attire l’attention dans cette deuxième saison, c’est l’apparition d’une certaine chose dans l’épisode 5. Explications sur ce nouveau visage de l’horreur.

ATTENTION SPOILERS

SPORE DE

Ils étaient absents depuis le début de la série The Last of Us, et les voilà qui débarquent dans l’épisode 5 : les spores, ces infernales particules hautement dangereuses qui flottent dans de nombreux décors des jeux, et contaminent à vitesse éclair la première âme innocente qui ose les respirer. D’où l’importance des masques à gaz pour s’en protéger.

La série avait établi de nouvelles règles dès le deuxième épisode de la saison 1. A la place des spores : un réseau interconnecté, qui permet aux infectés de communiquer entre eux ou de repérer une proie qui aurait eu la mauvaise idée de poser le pied au mauvais endroit. C’était en quelques sorte les yeux et les oreilles du cordyceps étalés à travers le territoire, au cas où la menace n’était pas suffisamment terrifiante.

Ce réseau marquait un gros changement dans la mythologie The Last of Us puisque dans les jeux, les spores occupaient une place centrale, et beaucoup de séquences étaient entièrement construites autour de ces particules. Au lancement de la série, en 2023, Craig Mazin avait défendu ce choix chez Comicbook.com :

« Evidemment, il y a de gros trucs du jeu qu’on sait qu’on va garder, mais il y a aussi des choses qui posent des défis qui devaient être pris en compte. Par exemple, les spores. Dans le jeu, quand on rencontre les spores on doit mettre un masque à gaz. Dans le monde qu’on créé, si on met des spores dans l’air, ça deviendrait assez évident qu’ils se répandraient partout et tout le monde devrait porter des masques à gaz tout le temps, et tout le monde serait probablement infecté à ce stade. Donc on s’est mis comme défi de trouver une nouvelle manière intéressante pour le champignon de se répandre. »

Neil Druckmann ajoutait un autre argument, en interview chez Polygon en 2023 :

« La série a une approche beaucoup plus réaliste de l’histoire et du monde. Si on voulait traiter ça de manière réaliste, et qu’il y a des spores pas loin, les personnages porteraient constamment un masque à gaz. Et alors on perd énormément, parce que ce qui se e dans les yeux, leurs âmes, leurs êtres, c’est peut-être la chose la plus importante. Pour cette raison de logistique, on s’est dit qu’il fallait trouver un autre vecteur. »

Néanmoins, c’était moins un remplacement qu’un changement puisque les spores arrivent finalement dans la saison 2. Ce n’est pas une surprise, ils avaient été teasés dans la promo, et Neil Druckmann en avait officiellement parlé au festival South by Southwest en 2025 :

« On voulait vraiment trouver un moyen de les amener, et encore une fois, tout doit être fait de manière dramatique. Il devait y avoir une raison dramatique pour introduire les spores maintenant. Et il y en a une. »

INTERSPORES

L’épisode 5 est donc dédié à l’arrivée des spores, mais sous une forme différente puisqu’ils sont ici mélangés avec une zone cauchemardesque du jeu The Last of Us 2 : le sous-sol de l’hôpital, où les premiers infectés ont été amenés en 2003. La scène pré-générique établit que les WLF ont découvert un nouveau cercle de l’enfer au deuxième sous-sol quand un groupe envoyé pour sécuriser l’étage a succombé aux spores. « C’est dans l’air, enferme-nous dedans », explique l’une des victimes en train de suffoquer à sa propre mère, qui va s’exécuter et condamner les sous-sols pour contenir cette menace d’un nouveau genre.

C’est toute l’idée de la série : les spores ne sont pas partout et n’importe où, mais dans cette zone spéciale. Pourquoi ? Probablement parce que c’est l’un des points de départ de l’épidémie, et donc l’un des recoins les plus vieux de cette apocalypse qui a eu le temps de mûrir depuis. De quoi rendre ces particules encore plus terrifiantes puisqu’elles représentent certainement un stade extrême de l’évolution du champignon, qui transforme les humains en usine à spores en les maintenant « en vie ».

Est-ce là un aperçu de ce qui attend l’humanité si au bout de quelques décennies, les spores se répandent partout ? Ou est-ce simplement le résultat de conditions exceptionnelles ? Dans tous les cas, c’est un nouveau palier franchi pour les survivants, qui pensaient avoir déjà tout vu de l’enfer. C’était sans compter sur le pire des adversaires : le temps. Car en vingt-six ans, le cordyceps a eu le temps de se développer pour repousser les limites de l’horreur. Jusqu’où ira t-il, et combien de temps l’humanité pourra t-elle lutter contre une telle force naturelle ?

Ainsi, la série a choisi de ramener du The Last of Us dans The Last of Us. L’adaptation ne renie pas le réseau interconnecté, qui a joué un rôle crucial dans l’épisode 2 de la saison 2 en attirant les infectés sur Jackson. Et dans l’épisode 4, elle n’a pas eu de problème à réécrire la scène de la révélation de l’immunité d’Ellie, qui ne e plus par son masque à gaz brisé mais par une morsure dans le métro, afin de sauver Dina.

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Mais en ramenant ces spores dans le décor, la série adapte le jeu de la meilleure des manières : en transformant et en remodelant les choses pour créer un nouveau langage de l’horreur. De la même manière que la mort de Tess dans la saison 1 avait redéfini le rapport entre les survivants et les infectés le temps d’un baiser tétanisant, la découverte dantesque des spores dévoile une autre manière qu’a le cordyceps d’utiliser l’humain.

La présence des spores permet par ailleurs d’adapter fidèlement la confrontation avec Nora, au bout du même couloir, avec la même lumière rouge. Il y a certes moins de rage du côté d’Ellie puisque dans la série, elle découvre les spores, et c’est Nora qui s’est elle-même condamnée en descendant pour lui échapper ; alors que dans le jeu, l’héroïne la pousse dans cette zone en sachant très bien ce que ça implique. Mais ça ne rend pas la scène moins brutale et intense, comme si la part obscure d’Ellie (son immunité, et donc son lien avec le cordyceps) s’emparait d’elle, ou du moins lui prêtait main forte pour l’accompagner dans sa vengeance.

Au age, les fans du jeu auront également capté dans ce cinquième épisode un petit indice lourd de sens, qui annonce un moment très attendu pour la suite. De quoi se dire qu’après une première saison solide mais frustrante, The Last of Us est véritablement en train de trouver le bon tempo.