Bien qu’il soit un champion catégorie poids lourd aux Razzie Awards, Sylvester Stallone est aussi un acteur talentueux, la preuve avec ses 10 meilleurs films.
Même s’il a un palmarès inégalé aux Razzie Awards (une trentaine de nominations et une dizaine de statuettes remportées) et un ego aussi massif que sa carrure qui lui a souvent porté préjudice, Sylvester Stallone reste une des plus grandes stars hollywoodiennes. Avec Rocky et Rambo, cet acteur, réalisateur, scénariste et producteur à la gueule inoubliable est devenu une icône de la culture populaire, déant rapidement ses personnages. C’est l’archétype du héros d’action increvable, l’incarnation de la grandiloquence et le représentant du kitsch cool, que ce soit dans Demolition Man.
Mais Stallone, c’est aussi la sensibilité de Rambo (si si), l’inattendu de Copland et la sincérité désarmante de Rocky Balboa. Bref, qu’il soit adulé dans les années 80, moqué dans les années 90 ou redécouvert dans les années 2000, Sylvester Stallone est une statue indéboulonnable dont la carrière est remplie de pépites et plaisir coupables qui confirment son talent. Pour preuve, on revient sur les 10 meilleurs films de Sylvester Stallone, tous classés par ordre de sortie.
Rambo
- Sortie : 1982
- Durée : 1h37
Difficile, impossible même, de faire un article sur les meilleurs rôles de Sylvester Stallone sans revenir sur le premier Rambo qui a donné naissance à une autre icône de la culture populaire après Rocky Balboa. Pendant sombre de L’Étalon Italien, John Rambo est un ancien béret vert et héros de la guerre du Vietnam désavoué par un pays qui rechigne à panser les plaies de ses soldats précipités dans un conflit injuste et les superpose à l’istration qui les a condamnés à leur propre perte.
Si toute la subtilité du propos politique et social s’est perdue dès Rambo 2 (qui cède à la diabolisation des Vietnamiens en rejouant le conflit pour le gagner), ce premier volet est davantage un drame social qu’une boucherie joyeusement décomplexée. C’est l’histoire, tristement banale, d’un homme aussi terrorisé que terrifiant, d’un soldat transformé en monstre qui se retourne contre le système qui l’a créé, puis laissé pour compte.
Ce point de départ dramatique a permis à Stallone de tourner une des scènes les plus mémorables et puissantes de sa filmographie, le fameux « c’était pas ma guerre, où il met des mots et des larmes sur sa détresse et sa rage à l’encontre des anciennes institutions, et exorcise d’une certaine manière les traumatismes de l’Amérique. Avec sa gueule de travers, ses yeux tombants et sa mauvaise diction, Stallone incarne un personnage profondément pathétique et bouleversant qui force l’empathie de l’autre côté de l’écran.
COBRA
- Sortie : 1986
- Durée : 1h27
Si on peut facilement lui coller l’étiquette de nanar (la faute à un charcutage en postproduction et un message politique très douteux), le film Cobra cristallise la démesure de Stallone et des années 80. Après le succès de Rocky 4, l’acteur a retrouvé le réalisateur de Rambo 2, George Cosmatos, pour continuer d’étaler à l’écran sa mégalomanie et les valeurs reagiennes à travers le personnage de Marion Cobretti, un lieutenant membre de la brigade des zombies qui a toute la panoplie du Lucky Luke des temps modernes : bottes de cuir, veste noire, lunettes noires, flingue avec un cobra sur la crosse qu’il fait tourner entre ses doigts, grosse bécane et allumette au coin du bec.
C’est le super flic tel que fantasmé par Hollywood, celui qui s’autorise à s’affranchir des lois pour péter la gueule des méchants, et qui n’hésite pas à de violence pour remettre de l’ordre dans un pays gangréné par la délinquance et miner par le crime. Le film, qui mélange le scénario abandonné de Stallone pour Le flic de Beverly Hills et le roman A Running Duck de Paula Gosling, est un énième vaisseau à sa gloire, écrit par lui et pour lui.
Le personnage bénéficie ainsi de tout le charisme de son interprète, très à l’aise quand il s’agit de jouer les gros bras qui vide des chargeurs en monopolise l’écran. C’est kitsch et outrancier, du moins assez pour que Cobra trouve une place de choix parmi les meilleurs plaisirs coupables.
TANGO ET CASH
- Sortie : 1989
- Durée : 1h37
Tango & Cash, c’était la rencontre-fantasme entre deux icônes absolues : Stallone, qui sortait de ses Rambo et Rocky, et Kurt Russell, incarnation du cool grâce à John Carpenter. Stallone incarne Tango, un flic sérieux et appliqué, qui porte donc lunettes et costard. Kurt Russell, lui, est Cash, le chien fou aux cheveux longs. Malgré leurs méthodes diamétralement opposées, ils sont tous les deux d’excellents policiers, et ont un ennemi commun qui va les obliger à s’associer pour se sortir d’une situation périlleuse.
Tango & Cash est le prototype parfait du buddy movie, ces comédies centrées sur des duos improbables, comme L’Arme fatale. Tout le film repose sur cette dynamique, qui est un moteur pour les scènes de comédie et les scènes d’action, comme annoncé dès l’intro spectaculaire. Inutile de dire que la rencontre entre Kurt Russell et Sylvester Stallone reste le meilleur argument du film, puisque les deux acteurs s’en donnent à coeur joie.
C’est d’autant plus beau que Tango & Cash est né dans la douleur. Au départ, c’est Patrick Swayze qui devait interpréter Cash, avant de préférer partir sur Road House. Pendant le tournage, le réalisateur Andrei Konchalovsky a été viré, suite à de grosses tensions autour de la vision du film. La production s’est ainsi terminée dans le chaos, avec beaucoup de scènes réécrites et retournées. C’est donc une histoire rocambolesque, mais en plus d’éviter la catastrophe au box-office (environ 120 millions pour un budget de 54 millions : un succès modeste), Tango & Cash est finalement devenu culte pour bien des gens.
CLIFFHANGER
- Sortie : 1993
- Durée : 1h52
Après avoir enchaîné les bides et échoué à changer son image de G.I Joe de plus en plus obsolète, Sylvester Stallone a retrouvé le chemin du succès avec Cliffhanger. Ce film réalisé par Renny Harlin a permis à Stallone de revenir à son genre de prédilection (l’action musclée), tout en remettant en avant l’archétype de héros qu’il a façonné avec Rocky et Rambo (le trauma, les muscles, le besoin de faire ses preuves et de prouver qu’il en a encore dans le buffet). Le film, en plus d’être une série B culte, renoue ainsi la dimension méta propre aux films de Stallone qui reprend métaphoriquement son ascension après la chute libre.
Il incarne ainsi Gabe Walker, un alpiniste et secouriste en montagne, qui a du mal à se remettre de la mort d’une amie dont il se sent responsable, et qui affronte de méchants terroristes tombés là par hasard. A mi-chemin entre John Rambo et John McClane (le nouveau modèle de héros d’action depuis Piège de Cristal) l’acteur joue un homme plus ordinaire et « désarmé », mais suffisamment balèse pour escalader des montagnes à mains nues et en t-shirt, résister à des températures glaciales et se débarrasser d’une bande de mercenaires lourdement armés. C’est la fusion parfaite entre les années 80 et 90, avec une générosité un peu bête par moment, mais jamais déplaisante.
Demolition Man
- Sortie : 1994
- Durée : 1h55
Quand on dit Stallone, on dit forcément Demolition Man. Malgré son succès modeste (environ 160 millions pour un budget de 50-60 millions : c’est beaucoup moins que Cliffhanger), le film réalisé par Marco Brambilla est en haut du podium des incontournables de Stallone, grâce à un scénario qui reste extrêmement drôle, malin et pertinent des années après.
Le futur pseudo-parfait de Demolition Man est une gigantesque blague où il n’y plus de sexe et de gros mots, où tout est propre et joli, et où la violence et la criminalité ont disparu… en apparence. Parce qu’en réalité, rien n’a changé, et tous les problèmes ont été cachés, littéralement sous terre. Derrière le film d’action explosif et l’argument de science-fiction (c’est les années 90 donc on fantasme la cryogénisation), il y a ainsi une satire fantastique, qui trouve un merveilleux équilibre entre le simple spectacle et la petite réflexion sur la société américaine.
Et Demolition Man, c’est aussi les bastons contre Wesley Snipes peroxydé, Sandra Bullock hilarante, et les fameux trois coquillages que personne n’a pu oublier. Absolument culte.
Daylight
- Sortie : 1996
- Durée : 1h54
Dans la série « Stallone sauve le monde », on demande la version claustro. Lancé à la vitesse éclair dès que l’acteur a décidé de s’y intéresser, Daylight est un pur Stallone Movie : c’est lui qui a choisi le réalisateur et ses partenaires à l’écran, fait réécrire le scénario pour que son personnage soit le plus « normal » possible (pas de scènes trop héroïques, pas de scène sans t-shirt), et tout ça avec un très beau budget de 80 millions (dont un gros salaire de 17 millions).
Plus que dans ses précédents films des années 90, Stallone, tout juste 50 ans, joue à fond la carte de l’homme ordinaire (du moins dans l’imaginaire hollywoodien). Il incarne ainsi Kit Latura, un simple chauffeur de taxi embarqué malgré lui dans un pur cauchemar : le tunnel qui e sous la rivière Hudson, à New York, s’écroule, et il faut vite en sortir. Bien sûr, le monsieur n’est pas si ordinaire puisque c’est un ancien chef des urgences, qui traîne un petit trauma (oui, comme Cliffhanger) et va devenir le leader du groupe de survivants.
Le programme de Daylight est parfaitement classique, mais extrêmement efficace. Il y a des explosions, de l’eau, des ventilateurs géants, du béton qui s’écroule, et des conduits beaucoup trop étroits pour ne pas donner des sueurs froides. C’est donc le typique petit film catastrophe aux airs de survival.
Copland
- Sortie : 1997
- Durée : 1h35
Avec Rambo, Stallone avait déjà prouvé qu’il pouvait faire preuve de sensibilité et laisser transparaître une grande vulnérabilité chez ses personnages, et donc qu’il pouvait être un très bon acteur. De même, sa filmographie a souvent penché du côté de la fable sociale, ce qui n’empêche pas Copland d’être souvent considéré comme l’heureuse anomalie de sa carrière après une décennie en sous-régime et une réputation difficile à défaire. Dans ce film réalisé par James Mangold, Stallone joue Freddy Heflin, un shérif ventripotent, lent et sourd d’une oreille qui contraste avec ses personnages plus nobles et héroïques, du moins physiquement.
En jouant sur le contre-emploi, le film a permis à l’acteur de dégonfler momentanément son ego (en acceptant notamment de s’empâter pour les besoins du rôle). Il renoue en même temps avec certains motifs de ses débuts, notamment la simplicité touchante de Rocky, d’abord dépeint comme un outsider un peu benêt et maladroit.
De fait, Copland opère une brutale déconstruction de son personnage et de son mythe, remettant en avant la sincérité et la profondeur de son jeu à travers un personnage au fort capital sympathie.
Rocky Balboa
- Sortie : 2006
- Durée : 1h45

Il est évident que le personnage de Rocky Balboa est le plus important de la carrière de Stallone. Au-delà de l’avoir révélé au monde avec un premier film plein d’espoir, l’icône de la boxe a toujours été une mise en abyme de l’acteur et de son évolution dans le paysage hollywoodien, jusqu’à son ostracisation au début des années 2000. Mais Stallone, comme Rocky, se relève toujours, et c’est exactement ce qu’il a mis en scène dans le sixième opus de la saga, sobrement intitulé Rocky Balboa, et qu’il a lui-même réalisé.
Vieillissant, l’ex-champion a une dernière occasion de briller, tout en se réconciliant avec un fils qu’il a trop longtemps délaissé. Stallone y retrouve la simplicité du cadrage des premiers films et leur photographie directe, presque documentaire, pour mieux mettre à nu un héros qui s’est pris de plein fouet les épreuves de la vie. Avec une mélancolie dans le regard, ce cher Sylvester s’offre la plus belle performance de sa carrière, sublimée par ce monologue naïf, mais sincère sur le combat permanent qu’impose l’existence.
L’acteur semble capturer à l’image ses propres démons, cette colère enfouie qui le définit si bien, et qui explique sans doute à quel point il nous paraît si humain et proche de nous. Il se laisse aller à une sensibilité à fleur de peau, et nous bouleverse par la beauté de cette fragilité. C’est aussi pour ça qu’on aime Sylvester Stallone.
EXPENDABLES
- Sortie : 2010
- Durée : 1h45

On ne pourra jamais reprocher à Sylvester Stallone une certaine générosité envers son héritage et son public. Il fallait bien sa force de proposition pour mener à bien le projet Expendables : Unité spéciale, ce pur fantasme – imparfait, mais touchant – de réunion des icônes du cinéma d’action old-school. En plus d’avoir réalisé le premier volet de la saga, Sly s’est évidemment offert le rôle principal de cette bande de misfits mercenaires. Mais à l’instar de ses camarades, le personnage de Barney Ross n’est finalement qu’une façon détournée de voir Stallone mettre en scène sa persona de star, avec un petit bouc et un béret qui vont bien.
L’idée même des gros bras délaissés par le système est lourde de sens, et appuie quelques scènes qui laissent entrevoir un petit cœur sensible (surtout lorsque Sly vient ca avec Mickey Rourke). Pour autant, Stallone s’amuse surtout à se filmer comme un bon gros kéké à l’ancienne franchement jouissif, en particulier lors qu’il dit à ce crâne d’œuf de Steve Austin qu’il est envoyé par son coiffeur. Que voulez-vous, à Écran Large, on aime les plaisirs simples.
THE SUICIDE SQUAD
Sortie : 2021 – Durée : 2h12
C’est une étape presque obligatoire pour beaucoup de comédiens célèbres évoluant encore dans l’industrie du blockbuster hollywoodien : le doublage d’une grosse (ou d’une petite) bestiole en CGI. Et qui mieux que le bien nommé King Shark pour emprunter la voix de Sly ? Le requin bébête de The Suicide Squad gagne en charisme grâce aux phrases rudimentaires ânonnées par l’acteur.
Nanaue est un personnage typiquement Gunnien : potentiellement un simple comic relief, il devient un attachant (et meurtrier) compagnon, puis finalement un enjeu émotionnel sincère. Car même les outsiders des films de super-héros ont droit à la gloire, selon le cinéaste. Au regard des thématiques qui tiennent à cœur à l’ex-Rocky, on comprend pourquoi il valide cette approche.
À noter toutefois qu’il ne fournit que le doublage, l’interprétation physique étant celle de Steve Agee. Un exercice auquel il se confronte souvent avec talent, dans la série Liberty’s Kids, dans Zookeeper, dans Ratchet et Clank ou même… dans Mortal Kombat 11, pour lequel il reprend son rôle de Rambo. La boucle est bouclée.
les faucons de la nuits ? Grand oublié et la Taverne de l’enfer …
Le 1er Rocky, le 1er Rambo, Copland. Le reste est basique.
Cobra c’est la preuve que quand on écrit un personnage dur mais sans faiblesse ben on arrive au mieux au ridicule…c’est le type de personnage parodié dans le sous estimé « The last action hero » Martin Riggs et John mcclane sont des flic badass mais ils restent humains et ça les rends intéressants et attachants. Il n(y as que Clint Eastwood et son dirty Harry qui puisse jouer le registre du flic implacable et monolithique que ça fonctionne.
Et « John Rambo » alors ?
Effectivement, comme certains l’ont déjà écrit, il manque assurément F.I.ST. et La Taverne de l’Enfer !
Un des faits les plus marquants dans la carrière de Sylvester Stallone, c’est quand il a ouvert le restaurant fast-food Planet Hollywood avec la collaboration de Arnold Schwarzenegger et de Bruce Willis… C’était de la folie douce à l’époque, toutes les plus grandes stars tendances s’y invitaient pour être vu ! Mais cela c’était avant la chute ! … Un des derniers restaurants Planet Hollywood à Disney Land Paris a fermé l’année dernière et sera remplacé par une pizzeria. Planet Hollywood existe toujours.
Rambo 2 et 3 traitent à la sauce Stallone, mais quand même juste de 2 problèmes réels, la disparition d’une partie des prisonniers de guerre US et de la peu glorieuse aide militaire américaine aux insurgés afghans (mieux explicité dans le film de Tom Hanks)
Absence du Rocky 1 avec son rôle de looser magnifique, Over the top et Oscar (ben pour le film original)
Les rocky, les rambo, over the top, haute sécurité, cobra, assassin, l’expert, daylight, accrochez vous,…
rocky
rambo
copland
cliffhanger
assassins
fist
victory
expendables 2
haute securite
oscar
Expendables en grande partie gaché par la réalisation ( un peu rattrapé dans sa director’s cut ) .