Avec son deuxième épisode, la saison 2 de The Last of Us rappelle non seulement les grandes heures de HBO, mais s’offre également un grand moment de télévision. ATTENTION SPOILERS tout de suite, maintenant !
On ne va pas tourner autour du pot. L’attente autour de la saison 2 de The Last of Us reposait principalement sur l’adaptation de son choc inaugural : la mort de Joel des mains d’Abby, qui déclenche la quête vengeresse d’Ellie. On se doutait que Neil Druckmann et Craig Mazin n’allaient pas retirer le pansement dès le premier épisode, qui s’est permis quelques détours et réagencements de scènes par rapport au jeu vidéo.
Néanmoins, pour tous ceux qui ont déjà expérimenté le titre de Naughty Dog, il y a peu de doute sur le fait que l’épisode 2 se dirige inexorablement vers sa séquence traumatique, exécutée avec une certaine fidélité (le chalet où se déroule l’action s’avère quasi identique). Cette déférence aurait pu être une fin en soi, destinée aux nouveaux venus et aux fans des grandes heures de Game of Thrones. Mais The Last of Us va beaucoup plus loin, et prouve même que certains de ses choix d’adaptation muris depuis la première saison ont mené à ce moment.
Noyeux Joel
On peut donc commencer par un jeu des sept différences. Abby (Kaitlyn Dever, dont le casting se montre de plus en plus évident) est bien à la recherche de la ville de Jackson avec sa troupe d’amis. Quand le jeu vidéo nous oblige à l’incarner, elle est alors entourée de mystère, et ses motivations ne sont connues que trop tard, dans un retournement de situation fait pour enrager le joueur. À l’inverse, la série a préféré introduire dès l’épisode 1 la mort de son père et sa volonté de vengeance, troquant ainsi la surprise pour un suspense dont l’ironie dramatique se veut encore plus bouleversante.
Ensuite, quand Abby tombe par un hasard (mal)heureux sur Joel, il est en patrouille avec Dina, et non avec son frère Tommy. Une idée maline, qui permettra de justifier par la suite que Dina suive Ellie dans son escapade vers Seattle, au-delà de la caution « petite amie inquiète ». Dans le jeu, sa relation amicale avec Joel est sous-entendue, contrairement à la série qui a utilisé tout le temps à sa disposition pour créer une autre relation père-fille entre Isabela Merced.

Ce changement de dynamique s’explique d’ailleurs au vu du principal choix d’adaptation de cet épisode : Tommy (Gabriel Luna) est contraint de défendre Jackson, attaqué par une horde d’infectés. Depuis la saison 1, le Cordyceps est censé évoluer et engendrer une sorte de ruche mentale, sans jamais vraiment que le potentiel de cette notion ne soit exploité.
Ici, on découvre (non sans stupeur) que les infectés essaient de se protéger les uns les autres des conditions météorologiques, ce qu’Abby va apprendre à ses dépens en déclenchant un éboulement de neige qui réveille une horde enfouie sous ses propres membres. C’est toute l’horreur de l’épisode, en phase avec le propos global du jeu : la quête de vengeance de l’anti-héroïne provoque par accident une réaction en chaîne aux dommages collatéraux considérables.
Infiltré dans les canalisations de Jackson, le Cordyceps attire ainsi sa menace vers la ville, rendant le monde de The Last of Us encore plus désespéré que dans le jeu. Malgré toute la sécurité et la préparation de ses habitants, l’esprit collectif des infiltrés trouve toujours une façon d’entrer, comme si le grand méchant loup pouvait également souffler sur la maison en briques.

Bienvenue au club (de golf)
C’est à ce moment-là que The Last of Us confirme tout le bien que l’on pensait de sa transposition par HBO, qui mixe en un seul épisode une grande bataille épique à la Game of Thrones avec le goût de la série de fantasy pour les morts choquantes. On comprend pourquoi Mazin et Druckmann ont confié la réalisation de l’épisode à Mark Mylod (réalisateur du Menu, mais surtout d’épisodes de GoT et de Succession), qui se révèle particulièrement efficace pour filmer la logistique défensive de la ville, et l’inévitable chaos qui s’ensuit.
Alors que l’avenue principale se retrouve rapidement engorgée par les infectés, Tommy est embarqué dans un combat de boss contre un colosse. Si la série évitait jusque-là de trop reprendre des mécaniques de gameplay, elle réussit ici à tirer le meilleur des situations de tension du jeu, tandis que la menace inarrêtable ne présente pas de signe de faiblesse face à un lance-flammes aux ressources limitées.

Mais surtout, l’attaque sur Jackson bouleverse profondément la poésie macabre de The Last of Us. Dans le jeu, la forteresse représente l’un des derniers îlots de paix, de sérénité et d’humanité dans ce monde post-apocalyptique, et Ellie choisit d’abandonner son confort pour traquer Abby. En bref, Jackson est une alternative au sang, la possibilité de stopper l’escalade de la violence. Avec sa destruction, qui va nécessiter de tout reconstruire, plus rien ne retient Ellie, qui n’a rien à perdre dans ce monde fragile.
L’assassinat de Joel, mis en parallèle de cette bataille désespérée, n’en est que plus puissant. L’héroïsme tel qu’on le perçoit dans la fiction n’a pas sa place quand la mort peut frapper d’un instant à l’autre. Il faut d’ailleurs souligner l’ultime différence entre le jeu vidéo et la série dans cette scène décisive : le champ contrechamp entre Ellie et Joel, tous les deux au sol, s’arrête au profit d’un plan large, une mise à distance qui dépeint sans grande cérémonie son exécution. Cette froideur, constitutive du voyage respectif d’Ellie et Abby dans le jeu, laisse présager une belle démarche d’adaptation.
L’épisode 2 de The Last of Us saison 2 est disponible sur Max depuis le 21 avril.

Si je devais résumer ces 2 premiers épisodes : difficile de faire mieux en terme d’adaptation du jeu, c’est une franche réussite, y compris pour l’émotion que les joueurs ont ressenti à la mort de Joël.
Mais le plus dur commence et je suis très curieux de voir comment la série :
1-va rendre Abby plus nuancée et moins antipathique : cette « progression » était très réussie dans le jeu. Mais il semble que Katllyn Dever soit une excellente actrice, ce qui devrait aider…
2- va adapter la narration très spéciale du jeu (flashbacks et aller-retour entre les protagonistes), qui est une des foreces du jeu. D’autant qu’on ne sait pas à quel moment du jeu la saison, se termine.
En tout cas chapeau à la série qui réussit en à conserver l’esprit des 2 jeux (pour moi les meilleurs jeux narratifs à ce jour) tout en suivant son propre chemin.
Il est facile de modeler un / des personnages dans un jeu vidéo pour lui donner vie dans le cœur du joueur …
Il est beaucoup plus difficile de faire cela dans une série ( adaptative ou non ) et pour moi The Last of Us en est la total démonstration !
Fan du jeu vidéo depuis sa sortie, je ne regardais cette série que pour Pedro Pascal allias Joël car étant le seul personnage a la hauteur a mes yeux !!! Il incarnait a 200% le personnage de notre jeu dans tout les domaines !
Même Ellie que j’aime tout autant que Joël ne parvient pas a me convaincre dans la série et me tape même sur les nerfs …
Je me vois pas déer l’épisode 3 personnellement !
Avec un autre casting cela ne me dérangerai pas le moindre du monde mais la c’est une déception total !
Pareil que les commentaires précédents, j’avais beau connaître la scène par cœur pour avoir fait plusieurs fois le jeu, j’ai été complètement happé par l’épisode.
Entre ça, la bataille spectaculaire que je n’attendais pas, et le moment où Abby réveille les morts, ça faisait longtemps que je n’avais pas vécu un grand moment de télévision comme celui-ci.
J’étais à peu près convaincu par la série sans être totalement pris dedans, mais alors là, on e un cap, quelle montée en puissance ! Épisode important dont on se souviendra longtemps.
il y a longtemps qu’un épisode de série ne m’avait pas happé et scotché à ce point. Je pense qu’il faut revenir aux meilleures heures de GoT pour rivaliser avec cet épisode…
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Perso, je retiendrai surtout la fidélité de la rencontre Joel/Abby (preuve que le JV était déjà parfait à ce niveau) jusque dans le coup de fusil et le club de golf (avec la petite nuance du manche à la fin).
Et le monologue d’Abby durant son face-à-face avec Joel, vindiou ! Une star en puissance la Kaitlyn, que j’avais déjà bien appréciée à l’époque dans Justified. Juste un regret que le tabassage de Joel soit si bref à l’écran, je n’ai pas retrouvé l’émotion du jeu à ce niveau.
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Troquer Tommy pour Dina, idée de génie bien résumée dans l’article !
Sans compter que ça justifie encore plus la volonté de son ex à se dre au groupe (se venger de ceux qui ont osé s’en prendre à elle), et ça fera également de Dina une témoin précieuse pour reconnaitre les assaillants.
Bref, en une seule scène et en ne faisant que pioncer, Dina vient de devenir un élément majeur de cette saison, du grand art de la part des scénaristes !
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Sinon j’ai bien aimé le gag de Tommy face au colosse, ca renvoyait clairement au vécu des joueurs ^^
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PS: ils ont osé sapper Abby comme Nathan Drake d’Uncharted 3, les salauds ^^
J’ai vu des leaks sur Reddit et visiblement Joël reviendrait en infecté mais doté de son intelligence et son humanité, comme l’infecté qu’affronte Ellie dans le supermarché du premier épisode. Tous les deux vont ensuite chercher à se venger 👍🏻
Il faut comprendre qu’il s’agit d’une adaptation d un autre média. Deux choix : adaptation fidèle pour faire plaisir aux fans ou trahir une partie du matériau de base pour faire connaître l histoire au plus grand nombre. Et adapté ne veut pas forcément dire être fidèle stricto sensus. Ce qui est le cas ici.
Pour être amoureux des jeux et me laisser porter par cette adaptation série, je suis sous le charme.
Mon mari qui ne connaît le jeu que par certaines sessions gaming auxquelles il a assisté, est fan et attend chaque épisode avec impatience. C est là l objectif de HBO : attirer un public qui ne connaît pas ou peu le jeu.
En tout cas, les 2 premiers épisodes de cette saison 2 sont très bons à mes yeux.
Il y a un segment de discussion avec Abby et l’un de ses partenaires à propos d’une grossesse dans le jeu et là, ça y est pas dans l’épisode. Non, quelle erreur de ne pas l’avoir remis !
Superbe épisode et moment de télé. Je n’ai jamais joué au jeu et ne peux donc pas comparer. Le seul bémol pour moi reste Abby, j’en peux plus de voir des fillettes de 40 kg devenir des soldats qui mettent tout le monde au pas. Même blessé à terre on dirait que Joël peut lui craquer la nuque d’une main. Ça me sors complètement du film. Pour le reste l’épisode est parfait à mes yeux.
Il y a un réel problème avec Abby dans la série.
Elle parle trop
Elle est humanisé trop tôt
On connaît déjà ses motivations
Sa carrure ne correspond pas au personnage
Abby c’est l’inconnu qu’on déteste puis qu’on apprécie.
C’est un monstre psychologique pour le joueur et un monstre physique à l’écran.
Abby est le miroir de Ellie, elles s’opposent dans la forme, mais pas dans le fond.
C’est cette contradiction qui défini Tlou2, la nuance du point de vue.
La Abby du é et la Abby du présent est marqué par son évolution physique.
Elle s’est endurcie, elle incarne la dureté suite à la mort de son père, de même que ses traits froids, menaçants de prime.
Abby dans la série je n’y crois pas du tout.
On perd l’ADN du jeu, c’est pour moi une version Wish.
Cet épisode 2 ma achevé . Les YouTubeurs US tous en pleure 😢 la scène de Abby et Joël.