The Last of Us est de retour avec une saison 2 très attendue, et le premier épisode met plutôt dans le mille.
Elle est enfin là : la saison 2 de The Last of Us a montré le bout de son nez sur Craig Mazin adaptait le premier jeu vidéo The Last of Us, cette deuxième saison se lance, en toute logique, dans l’adaptation du deuxième jeu, beaucoup plus conséquent et ambitieux.
Le premier épisode est l’occasion de présenter le personnage le plus attendu de la saison, Abby, incarnée par Kaitlyn Dever, et de poser par la même occasion des choix d’adaptation ingénieux.

The Last of the 2 of Us
Tout comme pour la saison précédente, l’un des défis de la série est de réussir à retranscrire l’univers si particulier (et si cher au cœur des joueurs) de l’œuvre vidéoludique, tout en s’autorisant les libertés qui en feront un objet à part entière et abouti. Et ce premier épisode est déjà la parfaite illustration de ce savant équilibre. Les personnes qui connaissent le jeu (et les autres qui auront été spoilées) savent qu’un certain événement doit survenir dans le premier quart de l’histoire, et qu’il y a de fortes chances pour que la série l’adapte assez fidèlement.
Alors, comment faire pour contourner une telle tarte à la crème, et réussir à surprendre là où tout le monde scrute le moindre indice annonciateur du fameux événement ? La deuxième saison fait le choix d’arracher le pansement tout de suite, en s’ouvrant d’office sur le personnage d’Abby et sur l’exposé de ses motivations plutôt que de ménager le flou total comme le faisait le jeu.

La suite de la saison dira si le choix était judicieux sur le long terme, mais à ce stade, on ne peut qu’être intrigué par la chose, et être agréablement surpris de pouvoir être… surpris. Dans le même sens, l’épisode annonce aussi la réorganisation totale de certaines des séquences du jeu. On y assiste, par exemple, à la soirée du village au cours de laquelle Ellie et Dina vont se rapprocher. Si la séquence reprend très fidèlement le age du jeu, le fait de la situer complètement ailleurs dans la narration permet de la voir sous un autre jour.
On sent, d’ailleurs, que ce nouvel ordre des événements rend les choses plus accessibles à un public qui découvrirait l’histoire par la série, et c’est tant mieux. Toujours dans cette idée de respecter la référence à l’œuvre vidéoludique tout en la transformant, la séquence du supermarché désaffecté est un exemple très parlant.

Épidémie de bonnes idées
Autant, il est assez lourdingue de voir les personnages utiliser une bouteille de bière joliment posée sur le sol pour faire du bruit et attirer les infectés (l’envie de crier à l’écran “attention, tu n’as de la place que pour une bouteille ou une brique dans ton inventaire !” se fait sentir), autant les libertés prises par la suite sont enthousiasmantes.
On se souvient du (très) gros problème de la première saison : la pénurie d’infectés et la quasi-absence de séquences un tant soit peu horrifiques. Pensez-vous : un seul pauvre petit colosse aperçu une demi-seconde, et ce sur l’entièreté de la saison ! Sans compter les épisodes dans lequel n’apparaissait même pas un seul claqueur.

Ici, la série semble prendre une autre direction (conservons bien le mot “semble”, parce qu’il n’est pas dit que le pari soit tenu sur la longueur) : dans cette fameuse séquence du supermarché, dont un extrait a été dévoilé en avant-première, il y a deux partis pris particulièrement forts et intéressants. Le premier est de s’essayer enfin à l’épouvante pure et dure, avec une mise en scène digne de film d’horreur pour faire intervenir un infecté pas comme les autres.
La manière dont la réalisation se concentre sur les apparitions de la créature, relativement effrayantes, permet de largement compenser le fait que cet infecté est seul là où ce age du jeu en comptait beaucoup plus. Le second parti pris, bien plus étonnant, réside dans ce que l’épisode va tirer de la présentation de cet infecté en particulier.

Le chemin d’Ellie et l’Abby road
Tout comme la première saison développait une backstory intéressante autour de l’épidémie, qui déviait de celle du jeu (notamment avec cette histoire de réseau fongique qui remplaçait les fameuses spores, et qui est ENFIN réutilisée ici), celle-ci semble vouloir explorer encore une nouvelle route qui pourrait devenir absolument ionnante. Sans en dévoiler la nature, il est au moins possible de dire que cet élément permettrait à la série de définitivement tirer son épingle du jeu vis-à-vis de son modèle, ou même de The Walking Dead (dont bon nombre de problématiques sont très voisines).
A part ces partis pris notables, l’atmosphère de la série est toujours fidèle à celle du jeu et à celle de la première saison, la réalisation est toujours aussi léchée, la performance de Pascal et Ramsey toujours aussi parfaite, l’écriture des personnages toujours aussi fine. On apprécie notamment les quelques sous-entendus qui suffisent à construire tout le ressentiment qui existe chez Ellie envers Joel, tout l’amour frustré qui existe chez Joel envers Ellie, et l’aimable tendresse qui existe entre Joel et Dina.

Seul le personnage de Catherine O’Hara, peut-être, arrive un tant soit peu comme un cheveu sur la soupe et méritera d’être exploré plus subtilement par la suite. Le fameux personnage d’Abby, quant à lui, est seulement esquissé pour le moment, mais déjà très solidement interprété par Kaitlyn Dever, qui n’a pas son pareil pour jouer la rage contenue.
S’il est (très) regrettable que la série ait fait le choix d’enlever son impressionnante carrure à Abby, alors même que ses muscles sont une composante de son personnage (et qu’on en a marre que les femmes ne puissent jamais être baraquées à l’écran), la prestation de Dever en elle-même promet d’être impressionnante. D’ailleurs, on peut sans doute s’attendre à en voir (beaucoup) plus dans le deuxième épisode, vers lequel ce premier segment construit très bien son tragique chemin. On tremble, mais on a hâte.
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J’ai lancé l’épisode cette aprem, je me suis endormi devant vers la moitié, c’était d’un chiant, une bonne sieste de 3h ! Du coup j’imagine que c’était la 2e partie qu’était bien, enfin j’espère… Je relancerai ça plus tard, car là je suis pas motivé du tout à revoir la tronche d’Ellie.
N’ayant jamais joué au jeu, je ne peux que juger sur la série. Et franchement j’ai retrouvé la même chose que la première saison. C’est pas mal mais on s’ennuie un peu, il n’y a rien d’exceptionnel ou de marquant. C’est beau, bien joué mais un peu plat. C’est toujours compliqué ce genre d’exercice, on veut plaire aux joueurs et à un nouveau public, difficile d’y parvenir…
Je suis toujours un peu partagé sur cette série. Ca restera toujours mieux écrit et réalisé que 90% des séries actuelles, mais ça ne me procurera jamais les émotions du jeu vidéo.
Ceci étant dit, hormis quelques détails et choix de casting qu’on aime ou non, je vois difficilement comment on aurait pu avoir une meilleure adaptation.
Une autre actrice dont je tairai le nom et que j’ai vite reconnu, joue désormais dans 2 adaptations de Naughty Dogs
@Marc, ben on s’en fout un peu non ? je préfère qu’elle véhicule des émotions, qu’elle soit bonne actrice, plutôt que d’avoir un copié collé qui aurait 0 talent…
non mais franchement, c’est si important que ca la ressemblance ?
Bella Ramsey n’est pas ELLIE du jeux rien à voir.
Effectivement une Abby baraquées semblait indispensable. Mais surement que pour le casting (et l’envie avant tout d’avoir une actrice qui incarne bien le personnage dans ses émotions) ca doit limité vachement les choix…
Espérons que le compromis soit payant au final.
C’est là qu’on va voir si HBO Max est un succès ou pas…
La première saison était disponible sur Amazon Prime (pendant une durée limitée)
Je ne doute pas que la série sera un succès, mais en , je pense que beaucoup de gens la verront de façon moins… officielle, dira-t’on…