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Tahar Rahim est revenu un peu sur le bordel des coulisses sur le film du Sonyverse.
Alpha était un des films les plus attendus du Festival de Cannes 2025, sa réalisatrice Julia Ducournau ayant remporté la Palme d’or pour Titane en 2021. Malheureusement, le film n’a pas vraiment convaincu les festivaliers et s’est mangé une réception critique assez catastrophique. Une première désillusion pour la cinéaste française, qui avait pourtant de belles cartes en main avec son histoire mêlant virus mortel, body horror, fantastique et quasi post-apo, mais aussi un casting solide avec Golshifteh Farahani, Emma Mackey et surtout Tahar Rahim.
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Ayant perdu une vingtaine de kilos pour le rôle, l’acteur y est méconnaissable et livre une performance intense. Tout l’inverse de ce qu’il avait pu faire sur le tournage d’un film hollywoodien il y a un peu plus d’un an : Madame Web, où il jouait (ou plutôt, tentait de jouer) Ezekiel, l’ennemi des héroïnes. Explications sur ce petit bordel.
monsieur deg
À l’occasion du Festival de Cannes, Tahar Rahim a évidemment raconté sa transformation physique impressionnante pour Alpha, non sans rappeler celle de Joaquin Phoenix dans Joker. Et justement, en parlant d’univers super-héroïque, il a également été interrogé sur son rôle dans Madame Web du Sonyverse. Au micro de Premiere, il est un peu revenu sur son expérience compliquée :
« […] Je ne regretterai jamais les choix que j’ai faits, parce que quand j’ai fait Madame Web, je sais pourquoi je l’ai fait. Ce qui est parfois regrettable, c’est que le résultat n’est pas ce que tu espérais. Ça a tellement changé en chemin. Et attention, je tire pas sur l’ambulance parce que quand on reçoit un film, on a le résultat, on a 2h, mais tout ce qui se e avant, dans la construction… parfois c’est très compliqué. »
Sans être trop virulent avec le film, au contraire même, Tahar Rahim confirme donc l’énorme bordel vécu en coulisses sur Madame Web. On savait que son personnage avait subi de nombreuses modifications puisque la réalisatrice SJ Clarkson avait expliqué au moment de la sortie du film que plusieurs scènes de flashbacks sur Ezekiel avaient été supprimées.
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Des scènes coupées au montage qui empêchaient évidemment de développer ce « méchant » et de comprendre vraiment ses motivations. Ce qui est plus amusant, c’est ce qu’a confirmé Tahar Rahim à Première à propos de la post-synchronisation (des répliques enregistrées après le tournage, pour modifier des dialogues) infernale :
« Ces histoires de post-synchronisation… je n’ai pas compris ce qu’ils ont fait. Même moi j’ai pas compris. Tout a trop changé et à un moment donné, t’y es, tu dois faire les choses, tu travailles, c’est ton métier. Mais de toute façon, j’ai beaucoup appris parce que comme disait Mandela : « Soit j’apprends, soit je gagne ».«
C’était un des plus gros problèmes de Madame Web, rendant l’ensemble encore plus cheap. Et Tahar Rahim semble avoir été pris de court par ces changements, dont il n’a pas compris l’intégration dans le film final lui-même. C’est d’ailleurs ce (faux)-jeu qui lui a probablement valu une nomination aux Razzie Awards pour sa performance. Rien qui ne semble avoir atteint l’acteur français pour autant.
Dès le 20 août prochain, il sera à l’affiche d’Alpha au cinéma, et sa prestation pourrait bien lui valoir des nominations autrement plus prestigieuses en fin d’année. Autrement, en 2026, toujours loin d’Hollywood, il incarnera Javert dans Les Misérables de Fred Cavayé.
