Longtemps célébré au cinéma pour ses possibles cinématographiques spectaculaires, le plan-séquence est très à la mode en 2025. On le retrouve non pas sur nos grands écrans, mais à la télévision dans deux gros succès du moment : la mini-série dramatique Evan Goldberg.
Cette tendance est la preuve définitive que la télévision, aidée par le fait que les caméras sont plus légères et manipulables que jamais aujourd’hui, s’est définitivement emparée des codes et spécificités du cinéma.
Surtout, elle donne une excuse pour réfléchir à tout ce qu’implique le plan séquence, narrativement, esthétiquement et thématiquement. Plus simplement : à quoi ça sert de ne pas couper ? Et que racontent les plans séquences de The Studio etAdolescence ?
"Du cinéma, à la télé ? Marvel nous aura vraiment tout pris !" Martin Scorsese, probablement
Qui c’est qu’a la plus longue ?
Lors des célèbres entretiens dirigés par le critique Peter Bogdanovich, le réalisateur Orson Welles a décrit les plans séquences en ces mots : « c’est ce qui fait la différence entre les petits garçons et les hommes ». Une déclaration bien macho digne du personnage, mais qui néanmoins vise juste : le plan-séquence, c’est avant tout une démonstration technique.
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J’aimerais regarder The Studio mais les mouvements de caméras me donnent vraiment mal au crâne et aux yeux 🙁
antoinebon
il y a 1 mois
Le plan séquence n’a d’utilité que s’il répond à des besoins narratifs.
Dans le cas d’Adolescence qui est une très belle série, l’artifice est parfois un peu lourd et dessert la temporalité du récit, dans l’épisode 1 notamment et en particulier dans l’épisode 3 où il n’est pas du tout justifié. Un multicam aurait par exemple été bien plus à propos pour capter le jeu des acteurs en une seule prise.
Les plans séquences des épisodes 2 et 4 sont par contre merveilleux et totalement justifiés que ce soit par cette proximité émotionnelle avec les personnages de l’épisode 4 ou bien par ce récit qui se déroule dans plusieurs sous décors dans la même temporalité de l’épisode 2.
Le plan séquence c’est beau quand ça a un sens. La performance n’a aucun intérêt si elle se fait à rebours des enjeux narratifs et dessert le propos.
Sanchez
il y a 1 mois
The studio quelle tuerie. Ils jouent justement avec cette esbroufe
J’aimerais regarder The Studio mais les mouvements de caméras me donnent vraiment mal au crâne et aux yeux 🙁
Le plan séquence n’a d’utilité que s’il répond à des besoins narratifs.
Dans le cas d’Adolescence qui est une très belle série, l’artifice est parfois un peu lourd et dessert la temporalité du récit, dans l’épisode 1 notamment et en particulier dans l’épisode 3 où il n’est pas du tout justifié. Un multicam aurait par exemple été bien plus à propos pour capter le jeu des acteurs en une seule prise.
Les plans séquences des épisodes 2 et 4 sont par contre merveilleux et totalement justifiés que ce soit par cette proximité émotionnelle avec les personnages de l’épisode 4 ou bien par ce récit qui se déroule dans plusieurs sous décors dans la même temporalité de l’épisode 2.
Le plan séquence c’est beau quand ça a un sens. La performance n’a aucun intérêt si elle se fait à rebours des enjeux narratifs et dessert le propos.
The studio quelle tuerie. Ils jouent justement avec cette esbroufe