Quel est le meilleur épisode de Mass Effect ? On revient sur toute la saga culte de BioWare.
Mass Effect, c'est une grande histoire qui a commencé en 2007 pour le studio BioWare, et qui n'est pas terminée puisqu'un Mass Effect 5 est attendu. Avec une trilogie terminée en 2012 avec Mass Effect 3, un quatrième épisode qui devait relancer la franchise en 2017 (Mass Effect : Andromeda), un remaster de la trilogie en 2021 (Mass Effect : Legendary Edition), des jeux dérivés (Mass Effect Galaxy, Mass Effect Infiltrator...), des romans, des comics, et même un film d'animation (Mass Effect: Paragon Lost), la saga spatiale est devenue incontournable pour tout fan de SF.
Et comme on aime autant les étoiles et les aliens que les classements et les débats dispensables, on a réuni tous les fans de Mass Effect de l'équipe (les deux) pour classer tous les jeux. C'était pas difficile, mais c'était une occasion facile de reparler de ces jeux ionnants.
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4. Mass Effect : Andromeda
- Sortie : 2017
- Disponible sur PS4, Xbox One, PC
Contempler BioWare qui s'effondre
Parmi les fans de BioWare, on est quelques-uns à se poser la question du moment où ça a mal tourné. C’est pourtant à ce légendaire studio que l’on doit Baldur’s Gate 1 et 2, Kotor, Dragon Age : Origins et bien entendu... Mass effect. Toutefois, la firme n’est aujourd’hui que l’ombre d’elle-même, tandis que d’autres ont heureusement pris la relève (merci Larian Studio). Mais quand est-ce que BioWare a chuté de son trône ?
Certains diront que l’instant pivot est l’échec d’Anthem en 2019. D’autres discernent déjà les germes du mal dans le (très réussi) Dragon Age : Inquisition, en 2014.
Mais la vérité est toute autre. Si BioWare a perdu la confiance de ses joueurs, c’est bien avec Mass Effect : Andromeda : la suite inattendue d’une trilogie de légende, dépossédée du moindre gramme de son génie d'origine. Ce nouvel opus à la saga voulait raconter une nouvelle histoire (une idée louable) mais sans souffle épique, sans une écriture solide et sans l’essence de Mass Effect. Bref, une douche froide.
Malgré tout, Mass Effect : Andromeda est plus décevant que raté. Même le pire des Mass Effect reste un RPG sympathique qui se termine sans déplaisir, grâce à quelques réussites.
Andromeda est très insatisfaisant au niveau des enjeux dramatiques et fait pâle figure à côté de ses prédécesseurs sur bien des aspects (notamment sur la technique et les animations des visages, et la caractérisation des nouveaux personnages). Mais il brille sur plusieurs points : son système de combat particulièrement dynamique, qui est peut-être même le plus jubilatoire de la franchise ; quelques belles idées de direction artistique, notamment quand on plonge dans les entrailles des planètes ; et de nombreuses quêtes secondaires.
Le parti pris de la légèreté joue en la faveur de Mass Effect : Andromeda. Ce qu’on perd en intensité et ampleur, on le gagne en petit plaisir et bonnes doses d'action. Dommage que la redondance de ses missions de grind et son open-world bidon (qui allonge artificiellement sa durée de vie) le condamnent à rester en mémoire comme un blockbuster paresseux, annonciateur du déclin de BioWare.
3. mass effect 3
- Sortie : 2012
- Disponible sur PlayStation 3, Xbox 360, Wii U, PC
Une guerre spatiale aux proportions rarement égalées
Si avec le temps, le dénouement de la trilogie Mass Effect est un peu mieux perçu, il n’avait clairement pas fait l’unanimité en 2012. Jugé trop brutal et trop invariable par rapport aux choix du joueur durant l’aventure, le final de Mass Effect 3 avait bien eu droit à sa polémique. Un sentiment général de "tout ça pour ça ?" avait même poussé les critiques les plus virulentes à s’en prendre au jeu tout entier, considérant que BioWare avait massacré la licence.
Le studio a dû réagir en modifiant la fin et en y ajoutant un peu d’explication. Néanmoins, la note sur laquelle s'est terminée l’épopée en trois actes de Shepard demeure toujours aussi sombre. Un choix audacieux que plus grand monde n’oserait faire, et qui, à bien des égards, a gravé dans le marbre le mythe de Mass Effect.
Chacun se souvient du dernier choix cornélien, de la musique qui l'accompagne et de l’ultime cinématique du jeu. C’est bien l’immense fin d’une odyssée qui se jouait là. Et si elle a autant marqué et excité les esprits, n'est-ce pas la preuve qu'elle avait réussi quelque chose ?
Mass Effect 3 est un climax parfois sublime, mais imparfait. On pourrait en effet lui reprocher pas mal de choses. Le jeu abuse un peu de son aspect mélancolique et tragique pour créer une gravité extrême tout au long de son récit. De plus, les nouveaux compagnons ne sont clairement pas parmi les meilleurs (James Vega est peut-être le pire personnage de toute la trilogie) et on regrette l’excellent casting de Mass Effect 2. Il aura d'ailleurs fallu payer des DLC pour avoir les meilleurs alliés de ce jeu... ce qui est un peu consternant.
Mais en dépit de ces soucis, Mass Effect 3 reste ionnant, épique et techniquement très efficace. Sa mise en scène est toujours aussi impressionnante et son gameplay reprend les meilleurs éléments de Mass Effect 2. Chaque minute ée à vivre ce dernier morceau de bravoure est trépidante ou émouvante. Les conclusions d’arcs de certains de nos vieux amis sont profondément marquantes (Mordin Solus, Tali, Thane) alors que Shepard voit lui aussi sa fin pointer le bout de son nez. Et qu’elle ait déçu ou non, il est certain qu’elle n'a jamais gâché l’incroyable voyage parcouru à bord du Normandy.
2. MASs EFFECT
- Sortie : 2007
- Disponible sur Xbox 360, Windows, PS3
Oui, le premier Mass Effect a ses limites. Le foutu Mako donne lieu à des phases de gameplay entrées dans l'histoire des mauvaises blagues. L'équipe autour de Shepard est bien plus faible que dans les suites (comme en témoigne le dilemme artificiel pour sauver Ashley ou Kaidan), sans parler de l'IA parfois hilarante. Et vu la riche mythologie à présenter, le démarrage peut sembler long et fastidieux.
Mais Mass Effect avait déjà quelque chose de très spécial à sa sortie. Ecrit par Drew Karpyshyn (qui avait notamment travaillé sur Star Wars : Knights of the Old Republic), qui a ensuite supervisé Mass Effect 2, ce premier épisode a d'emblée installé un univers immense, avec des motifs simples mais ionnants : les ruines des Prothéens sur Mars qui ouvrent une porte cosmique à l'espèce humaine, la Citadelle comme centre politique des civilisations extra-terrestres, l'élite des Spectres, les nombreux conflits ancestraux à gérer, et bien sûr la menace des mystérieux Moissonneurs.
KO par Mako (mais super niveau cela dit)
Difficile de ne pas être happé par ce space opera aux dimensions vertigineuses, qui donne rapidement la sensation d'avoir mis les pieds dans un récit gigantesque aux nombreuses sous-couches sociales, politiques et philosophiques.
Le système des choix est certes simpliste (la conciliation pour le bon samaritain soucieux des autres, le pragmatisme pour le bourrin individualiste option tête brûlée), mais les options qui se dessinent petit à petit rendent l'aventure de plus en plus complexe. Comment oublier la première fois où, faute d'avoir exploré une quête secondaire primordiale, la vraie belle option n'est pas disponible, forçant à un choix absolument déchirant ? Comme au hasard, tuer Wrex sur Virmine (et donc relancer une save datant de plusieurs heures pour NE PAS TUER WREX) ?
L'excellent méchant/victime Saren
La richesse de la mythologie Mass Effect se dévoilait déjà du côté des menaces, avec d'un côté le personnage de Saren, Spectre é du côté obscur de la Force, et de l'autre Sovereign, qui se révèle être un Moissonneur malgré ses apparences de vaisseau spatial. La scène où Shepard découvre cette terrifiante vérité est l'un des grands moments du jeu, qui gagne en puissance heure après heure.
- A lire aussi : pourquoi le premier Mass Effect reste un jeu culte
Entre l'exploration d'Ilos qui apporte son lot de révélations pour gonfler les enjeux, et l'attaque de la Citadelle qui offre quelques visions renversantes, la dernière partie de Mass Effect se transforme en pur tunnel de sensations fortes. Le combat final contre Saren, qui gagne une dimension particulièrement tragique avant d'être réanimé en zombie par Sovereign, est la cerise sur le gâteau. De quoi faire de ce premier opus un crescendo fantastique, porté par une musique déjà mémorable.
1. MASS EFFECT 2
- Sortie : 2010
- Disponible sur Windows, PS3, Xbox 360
Le premier Mass Effect avait la lourde tâche de présenter l'univers, et Mass Effect 3, celle de boucler l'histoire. Entre les deux, Mass Effect 2 a le beau rôle : il peut explorer la mythologie et s'am avec les codes, amener tout un tas de nouveaux personnages sans avoir à se soucier d'une résolution, et ouvrir en grand les portes de l'univers pour faire grossir les enjeux. Résultat : une aventure absolument trépidante, et une montée en puissance sensationnelle.
La construction de Mass Effect 2 est exemplaire. Au bout de quelques minutes, le Normandy est détruit et Shepard, tué. Ressuscité par Cerberus, il est missionné par l'Homme Trouble pour assembler une équipe de choc afin d'affronter les Récolteurs et surtout les Moissonneurs. Commence alors le grand recrutement, entre visages connus (Joker, Garrus, Tali'Zorah, Kaidan ou Ashley, et Liara dans l'extension) et nouvelles rencontres (Mordin, Grunt, Jack, Thane, Legion, Samara ou Morinth, et Zaeed et Kasumi dans les extensions), en plus de l'équipe Cerberus (Amanda et Jacob).
C'est là le premier atout de Mass Effect 2 : la richesse des personnages, la variété des enjeux, et la complexité des relations qui se nouent ou se dénouent au fil des missions de loyauté. L'un des plus grands plaisirs du jeu est de plonger dans l'intimité d'un membre de l'équipe, et l'aider à affronter un trauma. Certes, la mécanique est très simple et la confiance est construite en quatrième vitesse, mais la satisfaction est immense. D'autant que ces missions sont souvent ionnantes, avec des choix intenses (tuer Morinth ou Samara, décider du sort des hérétiques Geth, inciter à la violence et vengeance).
Tandis que chaque individu du Normandy se révèle, pour er de simple PNJ à véritable personnage, Mass Effect 2 gagne en émotion. Et bien sûr, tout ça mène à la fameuse mission suicide, grand moment de la saga. Arrivée au QG des Récolteurs au-delà du relais Omega-4, l'équipe de Shepard doit se frayer un chemin jusqu'au coeur de l'enfer, pour y affronter un abominable Moissonneur croisé avec un humain. En théorie, c'est très simple. En réalité, c'est potentiellement un carnage, selon les choix faits jusque là.
"Vous devez choisir mais... choisissez judicieusement"
Dans quel état est le Normandy ? Combien de temps s'est écoulé depuis l'alerte officielle ? L'équipe est-elle loyale ? Et surtout, comment choisir qui fera quoi durant cette mission suicide ? C'est là le génie de cette dernière ligne droite : forcer le joueur ou la joueuse à s'interroger sur ses propres sentiments, et à faire la part entre le coeur et la raison. Un personnage fragile qu'on aime peut se révéler être un choix catastrophique pour mener une équipe, et un autre qu'on trouve antipathique peut être la seule option intelligente pour réussir une tâche.
En quelques minutes, tout peut basculer. Ce sentiment de danger donne à la mission suicide une puissance extraordinaire, surtout que les choix vont s'enchaîner au milieu des combats épiques, où les compétences de tout le monde deviendront bien utiles. C'est l'apothéose de Mass Effect 2, le paiement de la préparation, et le bouquet final cosmique, qui s'achève avec un boss final gargantuesque.
On aurait pu parler de la musique fantastique (signée Jack Wall, David Kates,Jimmy Hinson et Sam Hulick), du gameplay et du level design extrêmement efficaces, des extensions réjouissantes (notamment Lair of the Shadow Broker et Overlord), et de la fin qui tease parfaitement l'apocalypse à venir, mais le message est déjà clair : Mass Effect 2 est un très grand jeu.
Dossier écrit par Geoffrey Crété et Léo Martin
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Saga de ouf dans son ensemble. Et même Andromeda qui a subit un bashing toxique totalement injustifié. D’ailleurs je me suis fait avoir par ce bashing car j’ai attendu 4 ans avant d’y jouer pour ne pas être déçu. J’ai fini par l’installer et oh surprise je l’ai trouvé très bien et même exceptionnel. Excellente idée des mondes semi-ouverts (Les parcours sur Voeld en pleine tempête se neige, une splendeur).
Ce jeu m’a fait mesuré toute la toxicité que pouvait engendrer une fanbase.
Mes 2 petites préférences sur la saga : ME2 et andromeda. Mais les 2 autres sont aussi fantastiques
J’ai une préférence pour le 3 et j’ai hâte du 4 à sortir prochainement
Et la rejouabilité est inégalée.
Car les choix du joueur ont énormément d’importance pour la suite de l’aventure et le devenir de ses coéquipiers.
Que de surprises !
Et après 3 aventures complètes, je pense ne pas avoir encore tout vu!
Rien de tout cela dans Andromeda, donc, non merci.
Moi j’ai adoré la saga, mais pourquoi faire mourir un tel héro, c’est dommage on aurai pu avoir d’autre aventures. Vraiment dommage.
J’ai trouvé mass effect 2 en dessous du 1. La faute a une structure dont les ficelles sont trop visibles. De mémoire, c’est intro, première fournée de quêtes de personnages, mission de milieu de jeu, 2eme fournée de quêtes et mission finale. C’est vachement récurrent et prédictif puisqu’on sait qu’on va faire le tour des perso pour dans premier temps les recruter puis gagner leur loyauté. Finalement, le jeu est principalement composé de quêtes secondaires et e tellement de temps à construire ses personnages qu’il n’y a véritablement que 3 missions dans l’histoire principale (l’intro, le milieu et la fin) et je trouve ça un peu maigre.
Comme on le dit dans l’article, ce jeu n’a pas besoin d’introduire ni de conclure mais du coup il ne fait pas grand chose mis à part se balader dans son univers. Mon sentiment à la fin du jeu c’est que j’ai eu un contenu additionnel de folie mais qu’ils avaient oublié de faire l’histoire principale. Faut dire aussi que les second épisode des trilogies ont toujours une saveur particulières à laquelle je n’accroche en général pas du tout.
En ce qui concerne la mission de fin, je n’ai eu aucun mort et de mémoire ce n’était pas si difficile que ça de s’organiser surtout quand on a compris la structure du jeu (on y parvient vite) et ce qu’il attendait de nous. Par conséquent, cette fameuse mission suicide est un peu galvaudée à mon sens et ne fait pas le poids face au vertige que procure la révélation de la nature de sovereign et le combat final dans la citadelle.
niveau gameplay pur et dur, le 3 était devant quand même. Le premier a tellement mal vieilli que je ne l’inclus même plus dans mes runs.
Mon préféré reste le 3, mais j’ai adoré jouer à tout les Mass Effect.
Si l’Arche des Quarriens n’était pas celle manquante dans Andromeda, alors ce serait probablement mon préféré, monumentale erreur de scénario. Bien sûr ils tablaient sur un succès et une suite… Perdu.
Une de mes sagas favorites. Chaque jeu a ses défauts mais les qualités les effacent presque tous : l’histoire, l’univers, les personnages et leurs interactions, les choix, la customisation, l’ambiance, les musiques, etc.
Dur de choisir le meilleur de la trilogie (entre 1 et 2), par contre le 3 est un peu mal-aimé alors qu’il a un petit avantage sur les 2 autres : le p**** de scannage des planètes !! Suis-je le seul joueur que ça rendait dingue ?? (surtout dans le 2, au secours…)
J’attends TELLEMENT le 5ème !
Je suis l’exception, je les ai tous adoré, mais mon préféré reste Andromeda