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Test BenQ W2720i : le projecteur 4K qui met les couleurs à l’honneur

Par Yves-Marie Boulvert
23 avril 2025
BenQ w2720i © Ecran Large - BenQ w2720i

Vidéoprojecteur 4K à technologie DLP et source LED, le BenQ w2720i entend concilier qualité d’image, polyvalence et performances gaming dans un format traditionnel. Face aux projecteurs ultra courte focale en vogue, BenQ mise sur une colorimétrie irréprochable, une luminosité généreuse et une connectique moderne pour séduire cinéphiles et joueurs. Mais ce challenger tient-il toutes ses promesses à l’usage ?

videoprojecteur BenQ w2720i vue de face
Le vidéoprojecteur BenQ w2720i

À l’heure où les téléviseurs de 80 pouces et plus envahissent le marché, le vidéoprojecteur conserve un avantage indéniable : il reste discret tout en offrant une image géante pouvant atteindre jusqu’à 150 pouces, le tout sans transformer votre salon en showroom. Pour un budget inférieur à 2000 euros, il est pratiquement impossible de dénicher un téléviseur d’une telle envergure, alors que la majorité des projecteurs peuvent instantanément transformer un simple mur blanc en écran gigantesque.

Le segment a récemment été bouleversé par l’arrivée des projecteurs UST (Ultra Short Throw), des modèles à ultra courte focale qui séduisent par leur capacité à se placer à quelques centimètres du mur. Leur installation est un jeu d’enfant, et leur design minimaliste permet de les intégrer harmonieusement comme un meuble discret dans le salon.

Pourtant, des constructeurs comme BenQ continuent de miser sur les projecteurs dits « classiques » ou à « longue portée ». Et pour cause : ces modèles présentent des atouts non négligeables. D’une part, ils sont nettement moins sensibles aux défauts d’une surface de projection. Là où un modèle UST pourrait accentuer les moindres irrégularités d’un mur, un projecteur traditionnel, positionné à plusieurs mètres, les tolère bien mieux. De plus, leur zoom optique facilite le réglage de la taille de l’image sans avoir à déplacer l’appareil, offrant une flexibilité que les UST ne peuvent égaler.

Avec le modèle W2720i, BenQ s’inscrit dans cette philosophie en mettant en avant un argument clé : une colorimétrie d’une précision remarquable accessible sans ajustement complexe dès sa sortie de boîte. Mais cette promesse de fidélité des couleurs suffira-t-elle à le distinguer dans un marché de plus en plus compétitif ? C’est ce que nous allons découvrir.

Caractéristiques techniques :

  • Technologie : DLP avec XPR
  • Résolution native : 4K (3840 x 2160)
  • Source lumineuse : LED (x4)
  • Ratio de projection : 1:1 à 1,3:1 (zoom optique 1,3x)
  • Luminosité (ANSI) : 2500 lumens
  • Contraste : 2 000 000:1 (dynamique)
  • HDR : HDR10, HDR10+ et HLG
  • Système d’exploitation : Google TV (via dongle embarqué)
  • Audio : HP intégrés, sortie ligne, optique et eARC
  • Connectique : 3x HDMI 2.1, 2x USB-A, sortie casque 3,5 mm, sortie audio optique Toslink, RS-232.
  • Prix de lancement TTC : 1990 euros.

Des LED plutôt qu’un laser comme source lumineuse

Le BenQ w2720i repose sur une technologie d’affichage éprouvée. Au cœur du système, nous retrouvons une puce DLP Texas Instruments de 0,47 pouce. Cette puce, qui constitue la base de nombreux projecteurs de milieu et haut de gamme, ne propose pas nativement une définition 4K. C’est par vibration d’une pièce de verre placée devant la puce, que la résolution atteint l’UHD 4K grâce à un décalage de pixels 240 fois par seconde. BenQ aurait-il pu opter pour une puce nativement 4K ? Non, car cela n’existe tout simplement pas chez Texas Instrument, tout du moins hors salles de cinéma multiplexe.

Pour la source lumineuse, BenQ a opté pour la technologie LED plutôt que le laser. Ce choix technique s’accompagne de compromis intéressants. Les LED offrent une image punchy avec une belle luminosité et des couleurs saturées, mais sans atteindre l’extrême étendue colorimétrique des modèles laser haut de gamme.

BenQ mise donc sur l’équilibre plutôt que sur les performances extrêmes, un choix cohérent pour cette gamme de prix.

Un zoom pour faciliter l’installation

Le BenQ w2720i adopte une configuration traditionnelle avec plusieurs options de positionnement. Vous pouvez l’installer sur un meuble bas face à votre mur, le placer en hauteur sur une étagère, ou l’inverser au plafond. Ses pieds ajustables à vis permettent un réglage fin de l’horizontalité, essentiel pour une géométrie d’image parfaite.

BenQ W2720i unboxing
Un dongle HDMI Google TV, deux câbles d’alimentation, une télécommande et un cache-objectif, pas besoin de plus.

L’objectif intègre un zoom optique avec un rapport de 1,3x, offrant une certaine flexibilité de placement. Une caractéristique particulièrement appréciable est son lens shift vertical mécanique, accessible via une roue crantée protégée par une trappe derrière le bloc optique. Contrairement à une correction trapézoïdale numérique qui dégrade la qualité d’image, ce décalage optique préserve l’intégrité des pixels tout en permettant d’ajuster la position verticale de l’image. Le projecteur peut projeter au plus bas au niveau de sa base optique, avec la possibilité de surélever la base de l’image jusqu’à 15 cm.

La mise au point manuelle s’effectue également par une roue crantée précise, permettant d’obtenir une netteté optimale sans tâtonnements excessifs. BenQ a même prévu un verrou de focus pour éviter tout dérèglement accidentel lors du nettoyage ou d’une manipulation de l’appareil. Le zoom, quant à lui, s’ajuste au même endroit via une troisième roue crantée.

Diagonale d’écran Distance (Zoom 1x) Distance (Zoom 1,3x)
80 pouces (203 cm) 1,77 mètre 2,30 mètres
90 pouces (229 cm) 1,99 mètre 2,59 mètres
100 pouces (254 cm) 2,21 mètres 2,87 mètres
112 pouces (284 cm) 2,47 mètres 3,22 mètres
120 pouces (305 cm) 2,65 mètres 3,44 mètres
130 pouces (330 cm) 2,87 mètres 3,73 mètres
150 pouces (381 cm) 3,31 mètres 4,31 mètres
Tableau des distances de projection du BenQ w2720i.

Ce tableau indicatif vous aidera à déterminer le positionnement idéal selon la taille d’écran souhaitée. La plage de projection flexible permet d’adapter l’installation à pratiquement tous les espaces résidentiels.


Tour du propriétaire

Le BenQ w2720i affiche quelques éléments d’ergonomie parfaitement pensés. À l’avant, juste à côté de l’objectif, une petite caméra intégrée retient l’attention. Loin d’être gadget, ce capteur joue un rôle crucial pour l’optimisation automatique de l’image en mode HDR, une fonctionnalité que nous détaillerons plus loin.

Sur la partie supérieure, outre la trappe dédiée aux réglages optiques (lens shift, zoom et focus), une seconde ouverture révèle un compartiment ingénieux destiné au lecteur multimédia Google TV fourni. L’installation est d’une simplicité remarquable : deux câbles préinstallés – un USB pour l’alimentation et un HDMI pour le signal vidéo – attendent simplement d’être connectés au dongle. Cette conception modulaire s’avère particulièrement judicieuse et offre à l’utilisateur la possibilité de remplacer ultérieurement ce lecteur par un modèle plus récent, compatible avec de futurs formats vidéo.

BenQ W2720i dongle et reglage objectif
Le dongle s’installe derrière une trappe à clipser. Celle de l’objectif est en revanche montée sur glissière.

Le flanc gauche accueille les boutons essentiels pour la mise sous tension et la navigation dans l’interface, utiles en cas d’oubli de la télécommande. Cette dernière, qui utilise la radiofréquence (RF), ne nécessite pas de visée directe vers l’appareil, contrairement aux traditionnelles télécommandes infrarouge. Sa conception bifonctionnelle intègre des boutons dédiés au lecteur Google TV ainsi que des commandes spécifiques au projecteur (sélection du mode d’image, ajustements géométriques, contrôle du volume).

BenQ W2720i les boutons
Outre la télécommande, le BenQ W2720i dispose de boutons de contrôle.

L’ensemble témoigne de l’expertise accumulée par BenQ dans le domaine des vidéoprojecteurs. Chaque élément est positionné de façon rationnelle, ce qui rend l’utilisation intuitive dès la première prise en main. Cette ergonomie soignée facilite grandement l’expérience utilisateur, même pour les néophytes.

Connectique 4K 120 Hz au programme

Le BenQ w2720i dispose d’une connectique complète et moderne. À l’arrière, trois entrées HDMI sont disponibles : une HDMI 2.1/HD 2.3 compatible 4K/120Hz (idéale pour PS5 et Xbox Series) et deux HDMI 2.0b pour les autres sources. L’une d’elles prend en charge le retour audio eARC pour transmettre du Dolby Atmos vers un système audio externe.

Deux ports USB-A (1,5A et 2,5A) permettent la lecture de fichiers multimédias et peuvent alimenter directement des sticks TV comme Fire TV, Chromecast ou Roku sans adaptateur supplémentaire.

BenQ W2720i connectique

Pour les configurations plus avancées, le projecteur intègre une prise RS-232 pour la domotique et un trigger 12V pour synchroniser la mise sous tension avec d’autres équipements.

Côté audio, l’appareil propose une sortie mini-jack, une sortie optique Toslink compatible stéréo et 5.1, tandis que le dongle Google TV intégré ajoute la possibilité d’une sortie Bluetooth vers des enceintes ou casques sans fil.

Un projecteur compatible gaming

BenQ joue cartes sur table concernant le retard d’affichage de son projecteur (la fameuse latence) et communique des valeurs précises selon les différentes configurations : 12,8 ms en 1080p à 120 Hz, 6,5 ms en 1080p à 240 Hz, 17,9 ms en 1080p à 60 Hz et 17,9 ms en 4K à 60 Hz.
Ces performances sont tout à fait honorables pour un projecteur. Avec un retard maximal d’environ 18 ms en 4K, le décalage entre l’image et le son est à peine perceptible pour la majorité des joueurs. 

Discrétion de fonctionnement et consommation électrique

Le BenQ w2720i se montre relativement discret en mode éco, mais son niveau sonore augmente sensiblement dans les modes plus lumineux. Si le projecteur est placé à proximité des spectateurs, comme sur une table basse, le bruit de ventilation peut devenir gênant en mode HDR AI. Cependant, les valeurs mesurées sont très raisonnables et ce projecteur est tout sauf une soufflerie.

Mode de fonctionnement Niveau sonore
Mode Éco 32,8 dB
Mode Normal 33,1 dB
HDR AI 36,5 dB
Les niveaux sonores produits sont légèrement supérieurs au bruit de fond d’une pièce calme

La consommation électrique est modérée, avec moins de 100 W en mode éco et 140 W environ en mode normal. On le verra plus loin, mais au regard de la luminosité obtenue, ce BenQ réalise un petit exploit en terme de rapport luminosité / consommation électrique.

Mode de fonctionnement Consommation
Mode Éco 96 W
Mode Normal 141 W
La consommation est très modérée, inférieure à celle de très grands téléviseurs

Pour une utilisation quotidienne de 2 heures, le coût de revient annuel est ainsi très modéré :

Mode de fonctionnement Consommation annuelle Coût annuel
Mode Éco 70 kWh 15 € environ
Mode Normal 103 kWh 20 € environ
20 euros par an environ pour 1 film par jour, c’est raisonnable

Ces chiffres montrent que même en utilisation régulière, l’impact sur la facture d’électricité reste modéré, surtout en mode éco qui offre un bon compromis entre performance lumineuse et consommation.

Google TV onboard

Le BenQ w2720i intègre Google TV via son dongle HDMI, offrant accès aux plateformes de streaming en 4K HDR. Les réglages du projecteur sont accessibles via un menu OSD indépendant superposé à toutes les sources.

La mise au point s’effectue manuellement via une molette située sur le projecteur. L’appareil dispose des réglages de correction trapézoïdale essentiels lorsque le projecteur n’est pas parfaitement perpendiculaire à la surface de projection.

BenQ W2720i
L’interface Google TV du BenQ W2720i

L’atout principal de ce modèle est son mode HDR AI qui utilise la petite caméra en façade pour calibrer automatiquement l’image selon l’environnement (type de mur/écran et luminosité ambiante). Bien que ce mode augmente le bruit de ventilation, il offre une qualité d’image optimisée. Pour les contenus standards, le Mode Cinéaste propose un rendu plus fidèle.

L’appareil se distingue également par ses réglages avancés comprenant un CMS complet pour ajuster la balance des blancs sur 10 niveaux, la température de couleur et les paramètres de chaque couleur primaire. L’interface intuitive affiche simultanément tous les paramètres.

BenQ W2720i reglages
Le menu OSD du BenQ W2720i

Les formats vidéos pris en charge vont jusqu’à 4K HDR10 ou HDR10+. BenQ a fait l’ime sur le HDR Dolby Vision, ce qui n’empêche pas de profiter d’une image 4K HDR avec tous les films et séries disponibles en streaming ou sur Blu-ray. Bon point, la cadence d’image 24 Hz est prise en charge, sans conversion à 60 Hz comme c’est souvent le cas ; la fluidité des films est donc parfaite.

Une forte luminosité mais un contraste moyen

Comme souvent dans l’industrie, les 2500 lumens annoncés par le constructeur sont atteints uniquement en mode Lumineux, avec une énorme dominante verte qui rend ce réglage inutilisable pour le cinéma. Les modes calibrés (Cinéma AI, Mode Cinéaste) affichent une luminosité inférieure mais une qualité d’image nettement supérieure.

Mode Lumens (≈)
Cinéma AI 1650
Normal / Cinéaste 1447
Éco 1249

La puissance lumineuse de ce projecteur suffit pour projeter une image de qualité jusqu’à 3 mètres de base dans de bonnes conditions d’obscurité. Sur des formats plus petits, l’image gagne en punch et en éclat. Le tableau ci-dessous indique les tailles d’image maximales pour lesquelles on obtient un éclairement de 26 foot-lambert (FL), valeur de référence recommandée pour profiter pleinement des contenus SDR ou HDR dans une pièce de vie. Autrement dit, si votre salon n’est pas peint en noir du sol au plafond, vous devriez obtenir une image avec du punch à condition de ne pas déer les tailles d’image suivantes.

Mode Diagonale (pouces) Dimensions (cm)
Cinéma AI 147 (326 x 183)
Normal 137 (304 x 171)
Éco 127 (282 x 159)

Le contraste natif est le point perfectible de ce projecteur, avec des valeurs d’environ 600:1 dans la plupart des modes, alors qu’une profondeur de noir vraiment satisfaisante commence généralement au-delà de 1000:1. Le mode dynamique améliore ce ratio jusqu’à un peu plus de 2000:1, mais au prix d’une modulation parfois visible de la luminosité selon les scènes. Mieux vaut éviter ce mode et pour les contenus HDR jouer avec le réglage de luminosité spécifique, qui permet de déboucher — en cas de besoin — les ombres et de donner encore plus de punch à l’image.

BenQ W2720i telecommande
La télécommande est radio-fréquence et rétro-éclairée

Sur un mur blanc, la profondeur des noirs reste donc limitée. Pour optimiser l’expérience visuelle, l’utilisation d’une toile de projection grise est recommandée.

Des couleurs d’une justesse exemplaire

Le point fort majeur de ce BenQ w2720i réside dans son excellente justesse des couleurs. D’après nos mesures, le point blanc est quasi parfait, à 6541 K, extrêmement proche de la norme de référence (6500 K).

La précision globale des teintes est remarquable : la moyenne de dérive du blanc, du rouge, du vert, du bleu, du cyan, du magenta et du jaune est inférieure à 2. Pour référence, notre œil ne distingue pas les dérives inférieures à 3. Cette précision chromatique place ce projecteur parmi les meilleurs de sa catégorie en termes de fidélité des couleurs.

La couverture des espaces colorimétriques est annoncée à 98% pour le SDR (Rec.709) et 90% pour le HDR (DCI-P3), ce qui est légèrement en retrait par rapport à certains concurrents, notamment les modèles équipés de sources laser. Cette limitation est inhérente à la technologie LED utilisée, pour autant, les couleurs reproduites sont amplement suffisantes pour donner une image riche, et elles le sont avec une justesse remarquable.

Quelques impressions de visionnage

L’image produite par ce BenQ w2720i est remarquablement nette et ciselée, grâce à son très bon bloc optique et sa mise au point précise. Les bords de l’image restent nets jusqu’aux extrémités, sans aberration chromatique visible, ce qui témoigne d’une optique de qualité.

Le texte de l’interface de Jellyfin est redoutable de netteté, même avec une image de 120 pouces

Les couleurs sont chaleureuses et puissantes tout en restant justes, une caractéristique souvent observée avec les sources LED. La luminosité perçue est importante, apportant un punch appréciable qui dynamise l’expérience visuelle.

Cependant, il faut noter que la principale limitation de cet appareil reste sa profondeur de noir limitée, particulièrement visible sur un mur blanc ou un écran blanc standard. Dans un environnement totalement obscur, cette limite devient plus apparente lors des scènes très sombres où le noir tend vers un gris foncé plutôt qu’un noir profond.

L’un des points forts de ce projecteur est sa gestion remarquable des contenus HDR10, même sans métadonnées d’adaptation aux limites du projecteur. Contrairement à de nombreux autres modèles qui rendent les scènes HDR trop sombres, l’image reste toujours parfaitement intelligible.

BenQ W2720i
En désactivant la réduction de bruit, on récupère tout le grain de la pellicule et en 4K c’est vraiment sympa

Dans « True Detective: Night Country » (2024), les nombreuses scènes nocturnes en Alaska conservent tous leurs détails sans tomber dans un noir indéchiffrable. Les quatre niveaux de luminosité disponibles en mode HDR permettent d’ajuster finement la clarté de l’image selon ses préférences et les conditions de visionnage.

Sur « Fallout » (2024), les contrastes entre les environnements post-apocalyptiques extérieurs et les abris souterrains sont bien restitués. Les scènes dans les vastes paysages désolés bénéficient pleinement de la luminosité du projecteur, tandis que les séquences dans les bunkers conservent tous leurs détails malgré leur faible luminosité générale.

Dans « Furiosa: A Mad Max Saga » (2024), la cinématographie caractéristique de la franchise est remarquablement servie par ce projecteur. Les paysages désertiques post-apocalyptiques avec leurs teintes chaudes et saturées ressortent avec vivacité, tandis que les scènes de tempêtes de poussière conservent un niveau de détail assez épatant. Le contraste entre les tons brûlés du désert en journée et les couleurs plus froides des scènes nocturnes est bien rendu, même si les scènes les plus sombres révèlent la limite principale du projecteur en termes de profondeur des noirs, surtout lorsqu’il est utilisé sur une surface blanche.

En résumé, ce BenQ offre une expérience de visionnage immersive et confortable, aussi bien avec des contenus SDR que HDR, malgré les limites inhérentes à sa technologie en matière de profondeur des noirs.

Des haut-parleurs très timides

On termine avec le son. Le système audio intégré au BenQ w2720i présente des limitations significatives : sa puissance est modeste et sa signature sonore déséquilibrée, avec une prédominance des médiums et des basses très insuffisantes. Aucun effort particulier n’a été consacré à la spatialisation.

BenQ w2720i vue de profil

Bref, le système audio a le mérite d’exister, mais c’est tout. Pour une expérience audiovisuelle à la hauteur de la qualité d’image, il est essentiel de prévoir un système audio externe. 

Face à la concurrence


JMGO N1S Ultimate, facturé jusqu’à 500 euros de plus.

Faut-il l’acheter ?

Oui, si vous recherchez un vidéoprojecteur d’une marque reconnue, capable de délivrer une image lumineuse sur des diagonales impressionnantes allant jusqu’à 150 pouces (environ 330 cm de base). Sa colorimétrie remarquablement précise dès la sortie de boîte est un atout majeur pour les cinéphiles exigeants qui ne souhaitent pas s’engager dans des calibrations complexes. Sa connectique riche et complète satisfera également les utilisateurs souhaitant y raccorder diverses sources sans limitations. 

Oui également si vous ne voulez pas d’un vidéoprojecteur à ultra-courte focale (UST) mais préférez un projecteur traditionnel installé au fond de la pièce, offrant une image particulièrement nette et piquée.

Non, si le contraste élevé et les noirs profonds sont vos priorités absolues. Dans ce domaine, la technologie LED du BenQ atteint ses limites naturelles malgré tous ses autres atouts.

En somme, le BenQ W2720i représente un excellent choix dans sa catégorie de prix pour ceux qui privilégient la luminosité, la précision des couleurs et la facilité d’utilisation, tout en acceptant le compromis inhérent à sa technologie en matière de contraste.

Le verdict : une note globale de 8/10.

  1. Design : 8/10.
  2. Ergonomie : 9/10.
  3. Connectivité : 9/10.
  4. Prise en mains : 8/10.
  5. Interface : 8/10.
  6. Qualité d’image : 8/10.
  7. Audio : 5,5/10.
  8. Rapport qualité/prix : 8/10.
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