Test JMGO N1S Ultimate : un projecteur 4K ultra-lumineux dans un silence absolu

Triple laser RGB, résolution 4K native et système de refroidissement optimisé : le JMGO N1S Ultimate concentre les innovations les plus avancées de la projection domestique. Après des tests approfondis et des mesures précises, ce projecteur se distingue par sa qualité d’image exceptionnelle et son fonctionnement silencieux. Découvrez notre avis détaillé sur ses performances et ses caractéristiques.

Alors que les projecteurs ultra-courte focale (UST) ont monopolisé l’attention ces dernières années, collés contre les murs des salons, le JMGO N1S Ultimate propose une approche différente et plus traditionnelle. Installé en fond de pièce ou même devant le canapé, ce projecteur offre une flexibilité d’installation que les UST ne permettent pas.

Avec ses 3300 ISO Lumens (annoncés), sa vraie définition 4K et une inclinaison jusqu’à 135°, il s’adapte à tous les intérieurs. Loin de chercher à concurrencer directement les UST, le N1S Ultimate se positionne comme une solution alternative pour les amateurs de projection classique, qui privilégient la polyvalence et la liberté d’installation. Immersion, qualité d’image et justesse des couleurs : on a tout é au crible pour comprendre ses véritables atouts.

« À partir du 12 décembre 2024, JMGO fait er tous les indices de luminosité de ses produits de la norme américaine ANSI à la norme ISO reconnue dans le monde entier. Cette décision a été prise pour s’aligner sur les autres grandes marques de projecteurs du secteur, et elle aidera les consommateurs à mieux comparer la grande majorité des marques existantes. Notre objectif est de promouvoir une norme de luminosité claire, équitable et cohérente. Le JMGO N1S Ultimate 4K e donc d’une luminosité de 3500 ANSI à 3300 ISO.«  Communiqué de JMGO.

La technologie d’affichage

Le JMGO N1S Ultimate embarque une puce DLP (Digital Light Processing) DMD de 0,47 pouce, une technologie développée par Texas Instruments qui équipe de nombreux vidéoprojecteurs. Si la résolution native de cette puce est de 1920 x 1080 pixels, une pièce de verre vibrante permet de décaler l’image à très haute fréquence pour obtenir une résolution 4K (3840 x 2160) à l’affichage.

Et disons-le tout de suite : cette technologie XPR (eXpanded Pixel Resolution) n’a rien d’un gadget marketing — nous avons scruté l’image sous tous les angles pendant ce test, et c’est bien une ultra haute définition qui s’affiche, avec tous les détails qu’on est en droit d’attendre.

Côté source lumineuse, on trouve un système triple laser RVB qui offre plusieurs avantages : une excellente couverture colorimétrique — les espaces SDR/Rec.709 et HDR/BT.2020 sont ainsi intégralement couverts — et une puissance lumineuse impressionnante. JMGO annonce 3500 lumens, et comme nous le verrons dans nos mesures, ces chiffres ne sont pas si éloignés de la réalité. Cette forte luminosité promet d’ailleurs de très grandes images pleines de punch — de quoi couvrir des murs entiers et plonger littéralement dans vos films et séries préférés.

Ne reste plus qu’à vérifier la justesse des couleurs et la profondeur des noirs : le fabricant annonce d’ailleurs des performances exceptionnelles sur ces points — car c’est bien là l’essentiel. Autre point fort : malgré l’utilisation d’une puce DLP qui peut parfois générer un « effet arc-en-ciel », ce phénomène est ici imperceptible, même sur les sous-titres blancs.

Côté normes vidéo ées, le N1S se limite pour le HDR à la seule norme HDR10. Les plus récentes technologies HDR10+ ou Dolby Vision, qui exploitent plus finement les capacités lumineuses du projecteur ne sont pas prises en charge.

Installation et ergonomie simplifiées

Avec ses dimensions contenues (28 × 22,5 × 16 cm) et son poids plume de 4,5 kg, le N1S Ultimate se transporte et s’installe facilement. La marque fait même l’effort de livrer le produit avec un étui de transport. Son design épuré et son pied à base carrée très pratique lui permettent de s’intégrer quasiment n’importe où.

L’installation du N1S Ultimate se révèle étonnamment simple — un vrai plus face aux projecteurs UST qui demandent souvent un placement au millimètre près pour éviter les déformations de l’image. Son ratio de projection de 1,22:1 est dans la moyenne du marché pour un vidéoprojecteur non UST. Pour vous faciliter la vie, voici quelques exemples de distances et de tailles d’images correspondantes :

Distance projecteur-mur	Diagonale	Largeur d’image
216 cm	80″	177 cm
270 cm	100″	221 cm
324 cm	120″	265 cm
405 cm	150″	332 cm
490 cm	180″	398 cm

L’inclinaison à 135° permet d’ajuster finement la hauteur de l’image, avec une correction automatique de sa géométrie. Une bardée de capteurs en façade corrige l’image dès que l’appareil est déplacé. C’est assez bluffant.

Une connectique complète et moderne

Côté connectique, le N1S Ultimate fait dans l’essentiel avec deux ports HDMI 2.1 – le must actuel pour profiter des contenus 4K à 60 Hz sans compromis. L’un d’eux est compatible eARC, une fonctionnalité qui permet d’envoyer le son du projecteur vers une barre de son ou un ampli home-cinéma en qualité maximale, y compris les formats surround dernier cri comme le Dolby Atmos. Un port USB-A est également de la partie pour brancher une clé ou un disque dur, et une sortie casque jack 3,5 mm permet d’écouter vos contenus en toute discrétion.

Pas de prise réseau sur ce projecteur, qui intègre un contrôleur WiFi 6 ultra-rapide, bien adapté à la lecture des contenus 4K à haut débit. Un contrôleur Bluetooth est également présent, pour connecter un casque ou une enceinte Bluetooth, par exemple.

Les deux ports HDMI 2.1 du N1S Ultimate embarquent des technologies cruciales pour les gamers. L’Auto Low Latency Mode (ALLM) réduit significativement le temps de latence. En mode jeu, le projecteur bascule instantanément sur un profil optimisé, avec une latence ramenée à environ 25 ms. Côté fluidité, le Variable Refresh Rate (VRR) fait du N1S Ultimate un compagnon valable pour les joueurs sur consoles récentes. L’image reste stable, sans déchirement, et offre une expérience visuelle bien plus agréable que sur un projecteur traditionnel.

Bruit de fonctionnement et consommation électrique

Grosse surprise : le JMGO N1S Ultimate est d’un silence remarquable. La ventilation est très discrète et ne se fait entendre que très rarement, même lorsque la luminosité est poussée au maximum. Un grand bravo à JMGO, car trop de vidéoprojecteurs souffrent encore d’un bruit de ventilation excessif, qui perturbe l’immersion sonore et gâche l’expérience visuelle.

Les mesures sont éloquentes : 27 dB en fonctionnement, soit l’équivalent du bruit ambiant d’un salon calme en soirée. Même lorsque le ventilateur se met en marche — rarement plus de 10 secondes — le niveau reste très, très modeste, avec 31 dB à 50 cm et 28 dB à 1 mètre.

La consommation électrique est également modérée et varie selon la puissance lumineuse choisie :

Niveau laser	1	2	3	4	5	6	7	8	9	10	Max
Consomation	62 W	70 W	78 W	88 W	98 W	107 W	116 W	126 W	136 W	143 W	190 W

Par comparaison, un téléviseur de 100 pouces peut consommer jusqu’à 450 Watts. En veille enfin, la consommation est de 0,5 W.

Des réglages experts pour une image sur mesure

C’est Google TV qui anime le JMGO N1S Ultimate. L’OS intègre les principales applications de streaming, Netflix, Prime Video, Disney+ et Canal+ en tête. Pour les autres, il faudra er par le Play Store. La télécommande fournie intègre d’ailleurs des raccourcis pratiques vers Netflix, YouTube et Prime Video.

Plusieurs modes d’images sont disponibles : Vif, Standard, Cinéma, Bureau, Jeu et Utilisateur. Ce dernier donne accès à un arsenal complet de réglages experts : réduction de bruit numérique (DNR) et MPEG, contrôle dynamique de la luminosité pour optimiser le contraste selon les scènes, ajustement local du contraste, courbe gamma pour la progressivité des tons, et même le réglage de la balance des blancs sur 11 points. Cette flexibilité permet de déer les limites du mode Cinéma, qui souffre d’un lissage trop prononcé et d’une colorimétrie perfectible.

Une luminosité à couper le souffle

Comme toujours, les chiffres annoncés par les fabricants en matière de luminosité doivent être pris avec des pincettes. La valeur maximale mise en avant sur les fiches techniques est généralement obtenue dans des conditions très spécifiques, souvent avec une image à forte dominante verte, loin d’un usage réaliste. En mode film ou lorsqu’on ajuste précisément les couleurs pour obtenir une image fidèle, la luminosité réelle diminue sensiblement.

Or, la luminosité d’un vidéoprojecteur est essentielle : elle détermine non seulement la taille maximale de l’image projetée, mais aussi la qualité globale de l’expérience cinéma, surtout dans des scènes sombres ou très contrastées.

Le JMGO N1S Ultimate dispose d’une fonctionnalité bien pratique : un réglage manuel de la puissance laser sur dix paliers distincts — une granularité rare sur le marché. Avec une série comme The Penguin et sa photo low key, pouvoir ajuster finement la luminosité est précieux.

Nous avons é le N1S Ultimate à la sonde et les mesures relevées sont remarquables. Le projecteur atteint l’éclairement minimum de 25 FL préconisés par la SMPTE (Society of Motion Picture and Television Engineers) pour une pièce sombre, même sur la diagonale XXL de 180 pouces ! De quoi transformer son salon en véritable salle de cinéma, avec une image qui va du sol au plafond. Voici la puissance lumineuse réelle en fonction du niveau laser, ainsi que la diagonale d’image maximale pour conserver une belle luminosité :

Niveau laser	1	2	3	4	5	6	7	8	9	10	Max
Lumens	690	889	1053	1214	1365	1509	1630	1760	2192	2278	2611
Diagonale max	96’’	110’’	120’’	128’’	135’’	142’’	148’’	154’’	172’’	175’’	187’’

Il est rarissime qu’un vidéoprojecteur atteigne une telle luminosité, la plupart peinant à atteindre les 2000 lumens, quand les modèles d’entrée de gamme peinent à déer les 1000. Le JMGO N1S Ultra est donc tout à fait exceptionnel de ce point de vue, sans compter qu’il réalise cette performance en silence.

Une colorimétrie précise… après calibration

JMGO annonce une large couverture du spectre colorimétrique BT2020, et promet des couleurs exceptionnellement précises. Le constructeur revendique un Delta E inférieur à 1, un niveau de fidélité comparable aux écrans d’iPhone. Ce delta mesure l’écart entre la couleur prévue et la couleur réellement affichée.

Plus cette valeur est basse, plus les couleurs sont fidèles et en dessous de 3, notre œil ne fait plus la différence. Par défaut, le mode Cinéma présente une dérive moyenne de 5, ce qui altère légèrement les couleurs. Cependant, en utilisant le mode personnalisé et en effectuant une calibration au moyen d’une sonde et d’un logiciel spécialisé, il est possible d’obtenir une dérive de seulement 0,5.

Voici les réglages pour affiner la colorimétrie sur un simple mur blanc. En premier lieu, il faut basculer en mode utilisateur, puis modifier la température de couleur (rouge 19, vert 2, bleu -19), puis ajuster la luminosité, la saturation et la teinte de chacune des six couleurs, comme suit :

Couleur	Luminosité	Saturation	Teinte
Rouge	76	40	53
Vert	81	30	36
Bleu	48	41	49
Cyan	95	24	46
Magenta	71	40	45
Jaune	56	33	53

Notez qu’il faut appliquer ces réglages au mode « utilisateur » pour chaque entrée (Google TV, HDMI1, HDMI2) et deux fois : en lecture SDR, puis en lecture HDR. Le projecteur permet d’aller encore plus loin et d’ajuster la balance des blancs sur 11 points. Voici les valeurs modifiées pour optimiser éventuellement un peu plus encore l’image :

Pourcentage	Rouge (R)	Vert (G)	Bleu (B)
10 %	39	38	37
20 %	39	38	38
30 %	41	39	39
40 %	37	35	36
50 %	37	35	34
60 %	33	31	31
70 %	30	30	30
80 %	26	22	25
90 %	56	57	57
100 %	100	13	10

La courbe gamma du projecteur suit la norme standard (2.2) et garantit une bonne lisibilité des images sombres et lumineuses. Le contraste se mesure à 1450:1, ce qui permet des noirs profonds et détaillés.

Une vraie image cinéma

Étant donné la pêche de la source laser, on a envie d’en prendre plein les yeux. Direction Mad Max : Fury Road et la scène de la tempête de sable. Les couleurs en mettent plein les rétines, les contrastes sont fous et le grain de l’image lui donne beaucoup de cachet. Un age par le premier Pacific Rim et c’est l’orgie de couleurs néons.

Même tarif avec le Blade Runner de 1982, l’ambiance visuelle est superbe. L’ouverture de la suite par Denis Villeneuve impressionne par ses tons désaturés, les touches de couleur s’invitant progressivement, sans excès, avant des scènes puissamment colorées.

Raging Bull, 12 hommes en colère, La nuit du chasseur… avec le noir et blanc, le N1S Ultimate n’est pas en reste, et, options de lissage et de débruitage d’image désactivées, on profite d’un beau grain et puissants contrastes. Avec les films des années 70 à la pelloche vintage, le projecteur joue la retenue et ne force jamais le trait. S’il fallait adresser un reproche, ce serait celui d’un noir qui pourrait être plus dense encore, mais les résultats sont très bons sur un mur blanc. Pour aller plus loin et goûter à des noirs d’encre, il faudra projeter sur un écran technique ALR.

Un système audio convenable

La partie audio surprend agréablement, avec une restitution sonore équilibrée et une belle capacité à monter en puissance sans trop de distorsion. Les haut-parleurs intégrés délivrent un son clair et détaillé, même si, sans surprise, ils ne rivalisent pas avec une solution home-cinéma dédiée, particulièrement dans les basses fréquences ou la spatialisation. Malgré la compatibilité Dolby Atmos, les haut-parleurs intégrés ne peuvent évidemment pas reproduire les effets immersifs caractéristiques de ce format.

Autre point faible du système audio intégré : ses haut-parleurs latéraux créent une image sonore un peu diffuse, où les voix semblent flotter plutôt que d’émaner naturellement de l’écran. Un compromis acceptable si l’on privilégie la discrétion de l’installation, d’autant que posé sur une table basse face au canapé, le projecteur délivre une prestation audio tout à fait honorable pour une utilisation quotidienne.

Pour que le son soit au niveau de l’image, il faudra exploiter la connectique HDMI eARC et associer une barre de son haut de gamme, comme la Sonos Arc Ultra ou la Samsung HW-Q995D.

Face à la concurrence

Parmi les concurrents du JMGO N1S Ultimate, on trouve notamment le Xgimi Horizon S Max Dual Light et le Hisense C2 Ultra. Le Xgimi, proposé au même tarif, possède un fonctionnement silencieux et une compatibilité Dolby Vision, mais une luminosité et un contraste inférieurs au JMGO. Le Hisense C2 Ultra offre une luminosité et un contraste presque équivalents au N1S Ultimate, e également le Dolby Vision, mais son prix est supérieur d’environ 1000 euros.

Le JMGO N1S Ultimate représente donc un excellent compromis, avec une luminosité et un contraste supérieurs à ceux du Xgimi, et un prix significativement inférieur à celui du Hisense. Il offre aussi une expérience utilisateur complète grâce à l’intégration de Netflix. Il constitue ainsi un choix judicieux pour les utilisateurs qui recherchent un équilibre optimal entre performances et prix.

Faut-il l’acheter ?

Le JMGO N1S Ultimate réalise un tour de force : un projecteur qui repousse les limites de la projection domestique. Sa luminosité exceptionnelle de 2600 lumens en mode calibré le positionne dans l’élite des projecteurs grand public. Certes, le mode cinéma manque de précision colorimétrique, mais nous avons partagé dans cet article les réglages nécessaires pour obtenir une image très fidèle. Son silence total en utilisation normale — seules de rares et discrètes phases de ventilation viennent parfois le rappeler à notre attention — et son installation simple en font un compagnon idéal au quotidien. Sa compatibilité HDR et sa définition 4K native le placent clairement au niveau des références haut de gamme pour les soirées cinéma.

À 1999€ en promotion, le N1S Ultimate constitue un bon rapport qualité/prix et s’impose comme le compagnon rêvé des cinéphiles les plus exigeants. Pour ces mordus qui ont fait du salon leur sanctuaire audiovisuel, ce projecteur n’est pas qu’un appareil, mais un véritable eport vers l’immersion totale. Technophiles et fans de home-cinéma y trouveront leur compte : un concentré de technologie qui transforme chaque projection en événement.

Le verdict : une note globale de 8,5/10.

1. Design : 8,5/10
2. Ergonomie : 9/10
3. Connectivité : 9/10
4. Prise en mains : 9/10
5. Interface : 8,5/10
6. Qualité image : 9/10
7. Audio : 7/10
8. Rapport qualité/prix : 8/10