Comme (presque) chaque année, Cannes bat son plein, et fait déferler sur la Croisette des centaines de films plus ou moins attendus. Après une Onoda : 10 000 nuits dans la jungle, ouverture de la sélection Un Certain Regard, précédé d’une flatteuse réputation.
De quoi ça parle ? D’un soldat japonais, envoyé dans le plus grand secret sur une île reculée du Pacifique Sud, en 1944. Il devra y mener des actions sporadiques de guérilla, mais surtout prévenir ses supérieurs en cas d’invasion américaine. Lorsque la Seconde Guerre mondiale s’achève, personne ne songe à le démobiliser, aussi continue-t-il sa mission. Pendant 30 ans.
C’est l’heure de débattre d’Onoda
C’était comment ? Comme une surprise qui ébranle tout un festival. Diamant noir, en se lançant le défi de narrer pendant près de trois heures la vie d’un Robinson Crusoé guerrier, qui se condamnera à 30 années de réclusion au cœur de la jungle, refusant de croire que la guerre a cessé.
Le film aurait pu être écrasé par son dispositif formel, se diluer dans l’ampleur de sa narration, ne jamais parvenir à s’élever à la hauteur du fait-divers qui l’inspire, ou tout simplement échouer à nous immerger dans la personnalité et la vie de ce militaire japonais. Et pourtant, il n’en est rien, tant le cinéaste trouve ici une approche puissante.
Simultanément simple et sophistiqué, le film réussit l’exploit d’embarquer son spectateur pour un voyage initiatique qui ne faiblit jamais, où la photo et le découpage sont d’une rare splendeur, mais dont c’est le montage qui sidère. Comment donner l’illusion d’une aventure étalée sur trois décennies, à fortiori quand son héros lui-même est dans un état de confusion profond ?
Le long-métrage, porté par l’incroyable Yuya Endo, y répond avec génie, créant des moments de sidération et de grâce, au fur et à mesure notre protagoniste apprend à évoluer dans une nature grandiose, au de saisons violentes, et d’une météo parfois imprévisible. Fresque hors du temps, des modes et qu’on jurerait échappée des années 70, Onoda dépayse, nous confronte à une expérience bouleversante, parmi les plus radicales et belles vu sur la Croisette ces dernières années.
Et ça sort quand ? Tout bientôt, puisque le film est attendu sur nos écrans le 21 juillet.
Pour interpeler un malheureux critique d’écran large à la suite d’un avis sur un film projeté à Cannes sur la réalité du complot mondial reptilo-libero-big pharma, faut quand même être un champion…
et bien ces « elites » de cinoche ne portaient pas le masque,pas de gestee barriere etc…;çà confirme que cett pandemie est Fake depuis le depart, pas plus de morts en 2020-2021 que les 3 annees precedentes lol?,
on peut faire les stats pays par pays sur les 10 derniers annees,
comment expliquez vous cela mr Riaux?
sont ‘ils effrayes par ces variants qui n’en finissent pas, les gens de Cannes?
(pareil au G7))?
un debut de Reponse?
Sinon, dans une tonalité un peu différente et en moins long, vous pouvez également regarder « Salut l’ami, adieu le trésor ! »
Découvert Arthur Harari avec Diamant Noir au festival Premiers plans d’Angers, c’était un bijou formel, heureux de voir qu’il transforme l’essai
Onoda, un patriote courageux, fierté du Japon.
Mince , moi qui attendait ce film….
La critique fait envie 🙂 mais la bande annonce un peu moins. Je m’attendais a un genre proche de silence de scorcese.