GROUND ZERO DAY
Zero Day semblait avoir toutes les cartes en main pour devenir un grand rendez-vous sur Netflix. Avec son histoire de cyberattaque mortelle paralysant le pays (réminiscence évidente du 11 septembre version modernisée) et vu les bandes-annonces, il semblait y avoir la promesse d’une atmosphère combinant les défis géopolitiques de Homeland, la tension de 24h Chrono et un certain espoir humaniste-idéaliste type À la Maison-Blanche avec l’ex-président George Mullen, incarné par Robert De Niro, chargé de tirer au clair ce bazar.
Et dans son premier épisode, on peut dire que Zero Day est plutôt captivant. La menace met le pays à genoux, la panique s’installe chez les Américains, les théories du complot grandissent, la recherche des coupables se révèle plus complexe que prévu… mais Robert De Niro surgit en sauveur de toute une nation. Pour la première série de sa carrière, l’acteur est absolument formidable dans la peau de George Mullen, d’autant plus que son personnage… perd la boule.

C’est ce qui marche finalement le mieux dans Zero Day : le jeu permanent sur l’état mental défaillant de l’ancien président, symbole d’un pays en perte de repères et pourtant persuadé de ses capacités à s’en sortir seul. Avec une mise en scène modifiant les espaces, voire les temporalités, la série réalisée par la vétérane Lesli Linka Glatter (ée par Homeland, Twin Peaks, Mad Men, Urgences…) crée un grand trouble rappelant l’immense The Father de Florian Zeller où Anthony Hopkins se perdait dans les méandres de sa mémoire.
En nous enfonçant dans la parano grandissante de George Mullen, Zero Day accentue ainsi les enjeux de sa mission tout en offrant la possibilité à De Niro de nous livrer une prestation impressionnante. Après ses incroyables retours en mafieux chez Martin Scorsese dans The Irishman et Killers of the Flower Moon, il change de registre avec son président aimé de tous, à la fois tiraillé par ses quelques secrets, plein de regrets et surtout confronté à un monde incapable de faire des compromis et résolu à tout enflammer par intérêt électoraliste ou financier.

SOMBRES HEURES
Pour les fans de Robert De Niro, c’est la vraie grande raison de regarder Zero Day et pour les autres, c’est sans doute la seule. Car oui, malgré la présence de Noah Oppenheim (derrière le magnifique scénario de Jackie) et Eric Newman (Narcos) à l’écriture, la série Netflix est un ramassis de clichés. Les sujets abordés – fake news, nouvelles technologies, torture, patriotisme, corruption… – sont évidemment ionnants sur le papier, se faisant écho de notre réalité, mais jamais les six épisodes ne leur font vraiment honneur.
En allant à peu près sur tous les fronts possibles, de la colère sociale aux divisions politiques en ant par les angoisses économiques, les craintes populistes, le pourrissement des institutions et les défis de l’intelligence artificielle, Zero Day est terriblement confuse. Difficile de croire un seul instant à toutes les péripéties jalonnant l’intrigue, où les rebondissements se succèdent un peu n’importe comment au milieu d’énormes conspirations qui feraient pâlir les personnages de Prison Break.

Quel dommage par ailleurs que la série se rajoute des couches avec des histoires intimes peu convaincantes et franchement obsolètes (fille cachée, fils disparu, alliances secrètes, tueur à gages…). Se déroulant sur une trentaine de jours en seulement six épisodes, Zero Day est en sous-rythme permanent, gênée par des sous-intrigues inutiles (Roger Carlson, Anna Sindler) voire incompréhensibles (Proteus), et repose régulièrement sur des facilités scénaristiques ridicules (la CIA qui débarque, la fausse mort de Mullen).
Et hormis Robert De Niro donc, ce n’est pas son prestigieux casting (combien Netflix a déboursé pour un tel parterre de stars ?) qui peut effacer toutes ces désillusions. Grosse déception.
Zero Day est disponible en intégralité sur Netflix depuis le 20 février 2025 en

j’ai regardé le 1er épisode… et j’ai laissé tombé.
Pourtant je suis a priori très client de ce type de séries, mais là, il y a des trucs qui m’ont découragé : la sous intrigue avec la fille rebelle, ça m’a énervé tout de suite, et puis le fait que le personnage de De Niro accepte de diriger une commission sur un sujet d’importance vitale malgré ses problèmes de sénilité, ça ne tient pas la route (d’autant plus qu’il est présenté comme quelqu’un d’intègre).
Ca se regarde mais effectivement cette série ne restera pas dans les annales
C’est une série « mouais ». Ca se regarde, mais rien de foufou, très classique, yen a eu des 100aines identiques, et yen aura encore autant (elle essaie de se rentre contemporaine en utilisant les « fakenews » et « trolls », mais là encore ça commence a être utilisé pas mal ailleurs).
Bref, une série classique, au moins elle est courte.
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(PS Hors sujet : par contre j’ai pas m’empêche de voir Sarko les 3/4 de temps dans le jeu de De Niro.. Bon un Sarko avec une éthique, morale, etc, mais un Sarko de forme quoi ^^)
Zéro day a beaucoup plus a offrir qu’il n’y paraît en terme de référence au é récent et sans doute bien plus que sur l’actualité du moment, le sénateur mechant , par exemple, est sans aucun doute plus une référence à Bush, son istration et leur réaction juste avant les attentats du 11 sept 2001(voir the looming tower entre autres) et leur attitude aprés (Saddam Hussein).
On ne peut également pas dire que l’histoire de Proteus sorte de nulle part, c’est juste une référence à peine voilée au récent syndrome de la havane et aux attaques de déstabilisation aux micro-ondes.
Je pensais être déçu par Zéro Day vu les premieres critiques, mais bien que complexe non. Un excellent pamphlet quant aux attaques recurantes sur la démocratie en période de crise. Excellent!
un mot sur le reste du casting? car sur le papier ça donnait envie de voir tout ce petit monde ensemble.
(sur l’affiche Netfilx sait pas écrire le nom de Lizzy Caplan!)