Oh, hi Mark
La deuxième saison d’Invincible avait souffert d’une interruption de quelques mois. Un découpage en deux parties peu inspiré, qui avait stoppé la série dans son élan. La saison 3 n’a pas reproduit cette erreur, donnant la pleine mesure de la densité de l’univers créé par Robert Kirkman.
Avec ces huit nouveaux épisodes, Invincible poursuit donc sa route à un rythme effréné, déployant une richesse narrative de tous les instants. Tout en gardant un fil rouge central développé sur le long court, les intrigues et sous-intrigues s’enchaînent avec grâce. Fidèle aux comics dont elle s’inspire, la série s’attache à garder du temps pour ses personnages secondaires.

Le tout en continuant son entreprise de déconstruction du genre super-héroïque, abordant notamment la sacro-sainte question de la no-kill rule. Face à une nouvelle montagne d’atrocités, la morale de Mark Grayson est mise à rude épreuve, notamment au de son jeune frère Oliver. Mais là où la tradition veut que le héros retrouve la lumière au fil de l’histoire, Mark gagne en épaisseur et en nuance au cours de cette saison plus sombre encore que les précédentes.
Cela devient habituel, mais la saison 3 d’Invincible trouve encore le moyen de monter ses enjeux à chaque épisode. Cependant, dans sa grandiloquence, elle garde un cœur humain vibrant, par des petits instants de vie au milieu du sang et des larmes, offrant à son excellent casting vocal de multiples occasions de briller.

Le temps des conquêtes
Cette saison ravira ceux qui ont découvert Invincible sur Amazon. Mais pour les fans des comics, l’expérience est peut-être encore plus jouissive. Avec Robert Kirkman toujours à la baguette, la série reste un modèle d’adaptation, captant à merveille la viscéralité et la fausse naïveté du récit originel.
Les instants mémorables (et il y en a dans cette saison 3) sont sublimés, le point d’orgue étant évidemment les deux derniers épisodes. Si l’épisode 7 avait donné le ton, le final est probablement un des meilleurs chapitres de la série, adaptant l’affrontement hallucinant de violence entre Invincible et Conquest, un Viltrumite complètement fou.

Le sang, les larmes, les monologues, tout y est. Mais plus que ça, la série se permet des ajouts vraiment bien sentis aux comics dont elle s’inspire. Elle développe plusieurs personnages, comme Rex Splode (bien plus attachant ici) ou l’antagoniste Powerplex. Même Conquest, monstre absolu, a le droit à une scène inédite ajoutant une (petite) couche d’humanité à son personnage. L’occasion pour Jeffrey Dean Morgan de faire parler son talent, et de créer un instant suspendu hypnotisant.
Cette saison 3 réussit tous ses tournants narratifs, avec une maestria irable. Et si l’abondance de personnages secondaires en laisse quelques-uns sur le carreau (Monster Girl et Robot par exemple), la plupart ont leur heure de gloire. Quant à Mark, sa progression depuis le début de la série est spectaculaire, et chacun de ses affrontements, aussi violent soit-il, sert un but et continue de le faire avancer. Dans Invincible, le sang et le gore ne sont pas seulement un gimmick, mais bien un outil narratif.

Invincible (mais moche)
Invincible arrive à maturité et touche au presque parfait avec sa saison 3. Pour autant, la série accuse toujours autant le coup visuellement. C’est un problème récurrent depuis ses débuts, pas aidé par une plateforme, Amazon Prime Video, manifestement peu encline à vraiment augmenter le budget de l’une de ses séries phares (l’inflation, ce fléau qui touche même Jeff Bezos…).
L’animation reste donc défaillante et plate par moments. C’est particulièrement flagrant dans les moments calmes de la série, où les arrières-plans sont dignes de fonds d’écrans Windows datant de 2008. On peut même parfois remercier le casting aux petits oignons de donner de la vie à certaines scènes, qui paraissent totalement figées autrement. Pour une série aux enjeux émotionnels aussi importants, c’est un peu dommage.

Néanmoins, on notera l’utilisation maligne du budget et du temps accordé par les équipes artistiques d’Invincible. Quand ça compte, la série change complètement de visage (signe supplémentaire qu’une très talentueuse équipe artistique est à la manœuvre, et que l’aspect est le résultat de contraintes extérieures). On peut même se demander si la quasi-intégralité du budget d’animation n’a pas été injectée dans les deux derniers épisodes, tant ceux-ci se démarquent (dé-Mark ?) du reste.
Un choix inspiré, qui rend le duel entre Invincible et Conquest délirant visuellement, tout comme celui avec un méchant revenant (qu’on ne spoilera pas). En mettant de côté son aspect vraiment inégal, Invincible confirme cependant son statut avec cette saison 3, indéniablement sa meilleure, qui la consacre comme une des meilleures séries de super-héros du moment (si ce n’est plus).
La saison 3 d’Invincible est disponible en intégralité sur Amazon Prime Video

Moche ? Après tout si vous trouvez que la série « Votre fidèle serviteur spiderman » plus jolie….
Ce n’est pas du tout mon cas. Je suis incapable de regarder l’autre. Le visuel ne me convient pas du tout..
Déception pour ma part.Comme chez Marvel, les personnages peuvent revenir d’entre les morts, difficile d’avoir des enjeux quand chaque perso peut revenir par le biais d’une séquence post générique. Ou quand comme dans la saga Fast, les méchants d’hier sont les gentils de demain. Certaines intrigues sur des perso sont amorcées en début de saison, clairement en prévision de la prochaine puisqu’on ne les reverra jamais. Les deux épisodes finaux supposés être des climax sont finalement assez anecdotiques (encore des destructions génériques, parce que les morts, c’est en deçà de celles de la saison 1) et sans réelle conséquence pour les protagonistes. C’est plaisant mais il ne se e pas grand chose et ça tire à la ligne.
Excellente saison 3 mieux que la 2ème !
C’était d’une violence en terme d’action et aussi sur la concurrence.
Après X-Men 97 chez Disney+ nous sommes gâtés du côté de chez Prime Vidéo cette fois.
Perso, j’ai préféré cette nouvelle saison a la deuxième, mais le première reste vraiment au dessus en termes de qualité narrative et d’animation. Les trop nombreux personnages sans exploitation commencent a faire ressembler la série a un vaudeville de boulevard. Personne ne meurt jamais vraiment et même le plus insignifiant personnage finira par revenir ne serait-ce que pour un caméo de 2 minutes sans impact sur quoi que ce soit. Je prends lexemple du meilleur ami de Marc et son boyfriend cyborg par exemple : ils ne servent plus a rien depuis longtemps, mais on les voit encore. Et c’est pareil pour beaucoup trop de personnages. pour que la série soit suffisamment mémorable, il aurait fallu un peu moins étaler les arcs des 164376 personnages sur 3 saisons.
Je n’ai pas du tout accroché avec la BD. Probablement parce que j’avais déjà lu supreme power qui selon moi est au dessus.
Le meilleur changement c’est d’éviter une représentation ultra colonialiste et méprisante quand Atom Eve part en Afrique. Je l’avais senti, et vraiment espéré, tant la BD m’avait vraiment énervé sur ce point. Il reste néanmoins que le potentiel de disruption sociale, économique et politique est absolument gigantesque dans son pouvoir, et y aurait vraiment moyen de faire une fiction totalement originale et très intéressante en s’inspirant du personnage.
C’est ce qui se fait de mieux actuellement en matière de super slip, mais, c’est vraiment violent.
On a toujours l’impression que c’est trop court tellement l’univers est riche. C’est un peu frustrant, mais la série ne m’a jamais vraiment déçu pour l’instant.
Peut-être que je craquerai et je lirai les BD pour ne pas avoir à attendre (vu comment je me fais déjà spoiler sur le net ou sur YouTube de toute façon 😅).
J’ai adoré le débat moral interne de Mark sur son droit de vie ou de mort sur les vilains, et je suis assez satisfait qu’il décide de redre la team Punisher, les victimes n’ont pas le droit à 1000 secondes chances elles.