Le Disney évoque déjà leurs plans pour la suite. Et on comprend pourquoi.
La vague de remake live action de Disney a peut-être commencé dans les années 90 avec Alice au pays des merveilles de Tim Burton qui a encaissé plus d’un milliard au box-office en 2010, le coup d’accélérateur sur ces dix dernières années a de quoi donner le tournis.
En une décennie, le studio a produit DIX-HUIT remakes en prise de vues réelles, qui ont offert un gigantesque allant du pire au meilleur à tous les niveaux. Il y a eu d’énormes succès (Le Roi Lion, La Belle et la Bête, Aladdin…) et d’énormes bides au box-office (Dumbo, Alice de l’autre côté du miroir, La Petite Sirène, Blanche Neige…), des bonnes surprises (Le Livre de la jungle, Peter et Elliot le dragon, Cruella) et des traumatismes (Pinocchio de Robert Zemeckis, Peter Pan et Wendy). Et beaucoup de débats sur la stratégie de Disney, accusé par à peu près tout le monde de tout et n’importe quoi selon le sens du vent et le jour de la semaine.
Préparez-vous puisque ça ne risque pas de s’arrêter avec le remake de Vaiana, prévu pour juillet 2026, où Dwayne Johnson apparaîtra en chair et en os cette fois. Et d’ici là, on aura peut-être une nouvelle franchise Lilo & Stitch puisque Disney semble sûr du succès du remake, en salles en depuis le 21 mai.
MISSION : IMPOSSTITCH
On comprend pourquoi Disney a confiance. Sorti en 2002, le Classique réalisé par Chris Sanders et Dean DeBlois avait rencontré un beau succès, avec plus de 273 millions au box-office pour un budget de 80 millions. C’était mieux que d’autres films de cette période, comme Bienvenue chez les Robinson, La Ferme se rebelle, Atlantide, La Planète au trésor… qui se sont tous plantés à différentes échelles, alors que plusieurs méritaient beaucoup mieux.
L’excellent Lilo & Stitch a donc eu une belle vie avec trois suites, trois séries télé, et maintenant un remake réalisé par le talentueux Dean Fleischer Camp, révélé avec le merveilleux Marcel le coquillage (avec ses chaussures) en 2021.

Avec un budget de « seulement » 100 millions selon Deadline, le studio a très bien géré son affaire. C’est évidemment très loin des coûts exorbitants de Blanche Neige (plus de 250 millions, apparemment), Mulan (200 millions), Mufasa (200 millions), Dumbo (170 millions), ou encore Pinocchio (150 millions). Et c’est la garantie que ce Lilo & Stitch version 2025 sera forcément un succès vu la popularité de l’original, ce qui se confirmera de toute évidence dès ce week-end. Il débarque aux États-Unis face au nouveau Mission : Impossible, preuve que Disney a totalement confiance en Lilo & Stitch, et il devrait encaisser dans les 150 millions dès son démarrage selon les estimations.
Alan Bergman, co-président de Walt Disney Studios, n’a donc pas caché les plans du studio dans une interview avec The Wall Street Journal en mai 2025 :
« On dirait que ça va très bien marcher, et c’est le genre de marque qui se prête à d’autres films. »
Le monsieur précise d’ailleurs que l’arrivée du remake a fait exploser l’original sur Disney+.

LA FRANCHISE LILO ET STITCH
Mais n’oublions pas que le box-office n’est finalement qu’un grain de sable sur la plage du paradis fiscal de Disney. Et la mise en chantier d’un remake de Lilo & Stitch a aussi / surtout / uniquement (on vous laisse rayer les mentions inutiles) servi à une chose : relancer les usines de babioles marketing à l’effigie de la créature venue de l’espace.
L’article de The Wall Street Journal donne d’ailleurs un chiffre vertigineux :
« La vente de produits Stitch a grimpé jusqu’à 2,6 milliards pour l’année fiscale de Disney en 2024, contre 200 millions de dollars cinq ans avant, selon l’entreprise. Lilo & Stitch est maintenant l’une 10 franchises les plus lucratives de Disney. »

Si tout se e comme prévu, le succès du remake Lilo & Stitch va donc enclencher la suite de l’opération : gonfler encore un peu plus les bénéfices côté merchandising et motiver une suite, voire d’autres dérivés. C’est d’autant plus évident que la feuille de route existe déjà.
En 2003, il y a eu Stitch ! le film, où le duo doit venir au secours de Jumba et affronter son ancien associé, le docteur Jacques von Hamsterviel. C’est là qu’on découvrait d’autres expériences semblables à Stitch. En 2005, il y a eu Lilo et Stitch 2, où la créature redevenait (presque) méchante. Et en 2006, il y a eu Leroy & Stitch, où les héros affrontaient une autre version de Stitch, créée par le docteur von Hamsterviel. Tous ces films étaient sortis directement en vidéo.
Diffusée entre 2003 et 2006, la série Lilo et Stitch a eu droit à deux saisons et 65 épisodes. C’est plus que la série chinoise Stitch & Ai, qui n’a pas déé une saison, et la version japonaise Stitch!, qui n’a pas été au-delà de trente épisodes.
Ça fait pas mal d’idées et d’histoires à recycler, que ce soit au cinéma ou sur Disney+. Le plus drôle : le remake de Lilo & Stitch était au départ conçu comme un film exclusivement destiné au streaming. Et ils ont de toute évidence eu raison de changer de stratégie.
Mais il y aura une différence de taille ici : Maia Kealoha va grandir, et très vite. Contrairement à la Lilo animée.
On aura donc une évolution encore plus concrète du personnage – et puis ça fera tout autant tourner l’économie de Hawaï, c’est bien pour les locaux.