Cette semaine, The Last of Us change de braquet… et de note d’intention avec son épisode 3.
Le deuxième épisode se concentrait plus sur la composante horrifique du jeu en mettant en scène les célèbres clickers, qui ont causé bien des sursauts… et des game over par le é.
Jusqu’ici tout va bien… sauf que The Last of Us prend un gros virage. Et ce petit billet critique ne révélera certes rien de sa fin, mais il est bien obligé d’expliciter ce qui fait sa singularité. Alors attention aux légers spoilers.
Parenthèse désenchantée
Le décrochage était subtil, il est désormais évident. Après un pilote en apparence fidèle au plan près, la série commençait déjà à dévier subtilement du jeu. En jetant aux oubliettes l’idée pourtant brillante des spores pour la remplacer par un réseau eucaryote à peu près aussi flippant et en s’attardant bien plus sur les origines du fléau de ce monde, quitte à ajouter une particularité bien dérangeante aux monstres, elle laissait entrevoir un glissement de perspective assez intéressant. Elle n’en restait pas moins une restitution relativement précise de l’intrigue de 2013. Précaution dont s’embarrasse à peine un troisième épisode pour le moins audacieux.
La transition est encore volontairement trompeuse. Gaillarde, Ellie tombe nez à nez avec un charnier, lequel provoque un flashback, faisant mine de narrer une fois de plus les origines de l’épidémie… avant de se consacrer à une tout autre histoire, qui constituera l’essentiel de l’épisode. Maligne, la narration s’écarte progressivement de la trajectoire de Joel pour mieux la recouper, trahissant la temporalité inattendue de cette parenthèse. Car il ne s’agit pas de l’inauguration d’un nouvel arc narratif : c’est un récit dans le récit, très réussi qui plus est.
Contrepied romantique et élégiaque des séquences d’horreur de l’épisode précédent, il dévoile une autre facette de la survie en milieu post-apocalyptique, une facette plus humaine. Rien de bien original là-dedans si on fait fi des autres épisodes. Toujours est-il que les quelques idées de réalisation (la fenêtre) font mouche et que la caractérisation de ces deux protagonistes fonctionne très bien, nous relatant en une heure à peine leurs désirs, leurs peurs, leurs lubies, leurs qualités, leurs défauts et leurs disputes.
Tout juste pourra-t-on regretter les gros sabots de la fin et l’usage un poil pompeux d’un morceau de Max Richter exploité à outrance depuis quelques années. Des maladresses excusables étant donné l’ambition mine de rien bien réelle de l’épisode et la performance remarquable de Nick Offerman, dans des rôles pas faciles à appréhender, puisqu’ils impliquent à la fois la retenue et l’exhaustivité. Le premier, grand habitué des séries TV, parvient habilement à retourner l’ambiguïté de son personnage. Le second, qui était déjà monstrueux de charisme en gourou technologique dans l’excellente Devs, trouve un équilibre assez miraculeux entre méfiance naturelle et abandon émotionnel.
Des allures de comédie romantique
Note de bas de page
Bien entendu, il s’agit d’une manière détournée de consolider la relation naissante entre Joel et Ellie, l’un des plus grands défis de cette adaptation (sans nous faire er 20 heures manette en main à leur coté, c’est plus complexe). L’une s’ouvre à la sensibilité de son garant involontaire. L’autre prend conscience qu’il aura besoin de compagnie. Une belle idée et une véritable mise en abyme : comme le spectateur interrogera les limites de son humanité par la suite, nos deux héros réaffirment la leur grâce à une histoire dans l’histoire.
Mais c’est surtout l’occasion pour Mazin et Druckman de préciser le but de leur travail d’adaptation. Les épisodes précédents étendaient déjà l’univers de The Last of Us, hors des limites spatiales et temporelles fixées par le jeu. Celui-ci va plus loin encore et adapte presque littéralement le concept des notes glanées ici et là au cours de nos parties. Pour préciser, à destination des lecteurs qui n’ont pas eu la chance de vivre l’expérience : tout au long de l’aventure, Joel trouve des feuilles optionnelles. Certaines contiennent des codes pour coffres à déverrouiller (bingo !), d’autres des reliques manuscrites d’anciens survivants.
Petit caméo de l’acteur de The Mandalorian
Non pas que cette histoire soit issue d’une véritable note de jeu (elle vient plus ou moins d’une rencontre faite après quelques heures de gameplay), mais elle s’inscrit dans la même philosophie : croquer l’apocalypse par petites touches, un point de vue à la fois, pour contrebalancer le périple très solitaire de Joel et Ellie. Une idée qui est déjà au coeur des réalisations récentes de ses auteurs.
Craig Mazin avait déjà abordé la catastrophe de Chernobyl à travers une somme de subjectivités complémentaires les unes aux autres, quitte à créer des personnages de toutes pièces. Entre l’horreur pure et la profonde tristesse… exactement comme ici. Quant à Neil Druckman, il en a fait son cheval de bataille envers et contre tous dans The Last of Us Part II, bien plus radical encore.
Il faut dire que cette multiplicité des approches s’accorde parfaitement bien au format télévisuel, justement capable de narrer une intrigue par fragment. C’est la définition même d’un choix d’adaptation judicieux : en trahissant la linéarité désespérée du jeu et en s’attardant sur des détails, ils élargissent encore la profondeur thématique de l’oeuvre. Malgré ses défauts, cet épisode reste l’un des pas de côté les plus fascinants vus récemment sur une plateforme de SVoD, ainsi qu’une invitation à suivre la suite avec attention, invitation qu’on accepte volontiers.
Un nouvel épisode de The Last of Us chaque lundi sur Amazon Prime Video depuis le 16 janvier 2023 en
G2loq : on s’en tape de ton avis à toi et aux autres homophobes décérébrés… n’oublions pas que Les homophobes sont toujours, soit des ignorants, incultes (et ça on peut le réparer par l’instruction) soit des homosexuels qui ne s’assument pas.
En effet les homophobes sont majoritairement des homosexuels refoulés
En clair, c’est parce que vous ne pouvez pas suivre vos propres aspirations (ici laisser s’exprimer vos goûts sexuels) que vous tendez à être agressif vis-à-vis de ceux qui le font.
En 1996, déjà, une étude de l’université de Géorgie démontrait que les personnes manifestant une forme d’homophobie étaient aussi celles qui éprouvaient de l’excitation à la vue d’images homosexuelles.
Selon le site du San Francisco Chronicle, le rapport entre l’homophobie et les pulsions refoulées semble évident (on s’interroge d’ailleurs parfois à ce sujet concernant certains en ).
Il reconnaît cependant un mérite à ces nouveaux travaux: rappeler que la haine de l’autre pour ses tendances sexuelles, sa couleur de peau ou sa religion est acquise, pas innée.
Épisode sans intérêt. On aurait pu s’abstenir. Nul
Moi j’ai adoré les 2 tomes du jeu que je refais d’ailleurs en mode réaliste pour faire durer le plaisir; et ça ne m’empêche pas d’apprécier la série tv , dont ce 3e épisode que j’ai d’ailleurs trouvé vraiment excellent. Voilà.
Un épisode juste magnifique, un amour intense.
Pas d’accord avec cette manipulation du scénario du jeu. Je trouve ça complètement inintéressant et totalement dégueulasse. L’épisode 3 ne sert absolument à rien.
L’épisode de la honte. J’ai zaper presque la moitié pour arriver à la fin avec Joël et ellie
@J0N. En effet, vu sous cet angle, l’histoire de ce couple m’aurait apparut bien plus réaliste, inédite et donc intéressante… Mais ça n’aurait pas été tout public, trop de budget dans cette série pour qu’elle explore autre chose que des sentiers battus et c’est sûrement pour ce côté formatée et faussement subversif qu’on est plusieurs à rester sur le côté…
Pour être franc, je n’attendais pas cette série, j’avais trop aimé le jeu. J’y ai aimé l’absence de manichéisme, la radicalité du monde qu’il dépeignait et le désenchantement de ses differents protagonistes. Pour le moment la série ne propose rien de tout ça… Donc, on est sur un show à l’américaine bien formaté, où la bien-pensance et le « qu’en-dira-t-on? » prévaut, tout en étant faussement avant-gardiste et engagé . Il y a des méchants. Il y a des gentils. Et mon dieu que c’est chiant et naïf. Donc on verra quand même la suite (car je suis curieux). Mais si ça continue comme ça, vu que TWD a essoré le genre « post-apo mainstream » jusqu’à la moelle, je vais avoir du mal à aller jusqu’à la fin…
Cet épisode est du remplissage inutile. Il y a suffisamment de matière dans le jeu pour ne pas avoir à inventer des histoires annexes pourries.
Et des personnages hauts en couleurs, ce n’est pas ça qui manque.
Pour moi c’est une deuxième sortie de route après celle du choix de l’actrice principale, jouant le rôle d’Élie.
J’avais eu la mauvaise idée de lire certains commentaires avant de regarder l’épisode, j’avais donc très peur. Et pourtant, j’ai beaucoup apprécié cet épisode. Alors oui, 2-3 bémols:
– Bill le survivaliste qui laisse entrer un inconnu en 2 minutes dans sa forteresse
– quelques scènes un peu niaises
– la fusillade avec les pillards un peu wtf avec un Bill qui fabrique des fortifications et des pièges de dingues mais reste à découvert comme une buse
Au final j’ai vraiment été happé par cette histoire d’amour sur fond d’apocalypse et le parallèle avec la relation Joel / Ellie.
Et sinon, les premières minutes avec Bill en survivant sont une meilleure adaptation du chef d’œuvre « je suis une légende » que le film entier avec Will Smith.
Je précise que je n’ai jamais joué au jeux.
La gamine est extrêmement inable…
Épisode 1 vu en 3 fois. J’avais l’impression de voir « The walking dead » que je n’aime pas.
Épisode 2, première minutes explicatives très bien, le générique et après c’est d’un ennui. La mort de la femme à la fin m’a laissé complètement indifférent tellement elle est mal exploitée. Je ne me rappelle même pas son nom.
Tu prends un shaker. Tu y ajoutes un soupçon de « the walking dead » et une dose de créature de « Resident Evil » (J’adore les jeux) et ça donne « The last of US ».
J’arrête là. Les épisodes suivant ce sera sans moi.
Qu’est ce que c’est mauvais et pourtant je l’attendais avec impatience.