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Barakamon : un manga qui se termine d’un coup de pinceau

Par Flavien Appavou
20 septembre 2019
MAJ : 20 septembre 2019
Barakamon : Couverture Tome 18, YOSHINO Satsuki

Parler d’un manga qui débute sa parution en 2012 chez Ki-oon et se termine enfin au bout de 18 tomes n’est pas une mince affaire. Mais au sujet de Barakamon, on prend des risques, car ce manga saura vous toucher parce qu’il fait couler beaucoup d’encre.

En effet, il traite de la calligraphie : l’art de former des caractères en un geste net et précis, très apprécié en Chine et au Japon.

Les maîtres calligraphes font preuve d’une grande dextérité et de patience. Si l’exécution d’un caractère sur une feuille n’est pas bonne, ils doivent recommencer la manipulation autant de fois que nécessaire. Il faut donc avoir un bon contrôle de soi, et surtout ne pas s’énerver.

 

Couverture Tome 18, YOSHINO SatsukiUn final touchant

 

MAIS QU’EN EST-IL DE NOTRE MANGA ALORS ?

Barakamon raconte l’histoire de Seishû, un jeune maître calligraphe qui, après avoir perdu le contrôle de lui même lors d’une remise de prix (il frappe son supérieur d’un coup de poing), se voit être mis au « vert » sur une île du Sud du Japon pour se concentrer sur son Art et revenir sur le devant de la scène. Mais c’est sans compter sur les garnements de l’île qui, eux, voient en lui un nouveau moyen de s’am.

 

Planche 3 - Tome 18, YOSHINO Satsuki, YOSHINO SatsukiTrop de mignonnerie

 

Ce manga est un pur rafraîchissement. Non seulement l’auteur nous fait découvrir (tout en nous amusant) la calligraphie, mais il nous montre aussi les us et coutumes des habitants de l’île de Gotô où il fait bon vivre et où on ne se prend pas trop la tête.

Plus les tomes ent, plus on s’attache à ces personnages tous aussi truculents les uns que les autres. Le jeune Seishû devient un peu notre oeil sur les habitants de cette ville que rien n’effrayent – à part peut-être les grandes villes comme Tokyo !

Les personnages évoluent, grandissent, deviennent matûres, ou non. Yoshino Satsuki nous raconte une pure tranche de vie de cette île, tout en gardant les problématiques liées aux petites villes – l’émancipation des jeunes, la croissance économique, les problèmes et les solutions loufoques de la vie quotidienne.

 

Planche 2 - Tome 18, YOSHINO SatsukiUn bonheur simple

 

Cette comédie insulaire nous apporte une bonne dose de sourire et de fou rire. Le contraste entre le jeune maître hyper sérieux, les enfants déchaînés, et les adultes décomplexés marche très bien. Chaque page tournée est une bouffée d’air frais. Quant au graphisme, il évolue avec ses personnages et fait la part belle aux expressions. Le découpage est porté sur le comique de situation plus que sur les dialogues, même si ceux-ci sont justes et précis. Mention à l’adaptation française qui n’a pas dû être simple, car, il y a de temps en temps des jeux de mots sur le dialecte japonais de cette île.

À l’instar des titres comme  Barakamon est un titre qui ne se loupe pas, car il prône le bien-être et la prise de recul sur soi.

À se demander pourquoi on se turlupine la tête lorsqu’on peut travailler tout en s’amusant. C’est peut-être ça la clé de la réussite en fait !

 

Planche 1 -Tome 18, YOSHINO SatsukiL’art de la maitrise

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zetagundam
zetagundam
il y a 5 années

L’un des meilleurs manga de ces dernières années