La société Lionsgate s’est associée à Runway, une entreprise spécialisée dans l’IA générative.
Est-ce que Lionsgate a décidé d’enchaîner les décisions un peu pourries, histoire de voir où se situe le fond du puits ? Après avoir distribué le méga navet Borderlands qui a lui aussi été lancé en VOD pour limiter la casse, voilà que la maison de production vient de révéler un partenariat avec une société spécialisée dans l’intelligence artificielle générative. Une association dont l’annonce a fait un tollé sur la place publique.
Et pour cause, le sujet de l’IA reste plus que délicat dans les milieux artistiques. James Cameron a même prédit une guerre contre les IA, et il s’agit de l’un des sujets de revendications récurrents des scénaristes et artistes (c’était l’un des sujets de la grève de la SAG-AFTRA de l’an dernier), non seulement au cinéma, mais aussi dans l’industrie du jeu vidéo. Alors ce partenariat entre Runway et Lionsgate est perçu comme un premier pas vers une dangereuse pente glissante.

Open the Lionsgate of Hell
Dans un communiqué de presse officiel, Michael Burns, vice-président de Lionsgate, a déclaré que Runway aurait accès à son catalogue (Hunger Games, John Wick, Saw) et interviendrait dans les processus créatifs de création de contenu au niveau des préproductions et des postproductions. Selon ses dires, des réalisateurs de l’écurie Lionsgate seraient ravis de pouvoir compter sur les procédés de l’IA dans leur champ créatif. Lionsgate aurait une vision précise de ce qui doit être fait en interne : des économies de coûts de productions.
« Runway est un partenaire visionnaire et de premier plan qui nous aidera à utiliser l’IA pour développer des opportunités de création de contenu à la pointe de la technologie et peu gourmandes en capital. Plusieurs de nos réalisateurs sont déjà enthousiasmés par les applications potentielles de l’IA dans leurs processus de préproduction et de postproduction. Nous considérons l’IA comme un outil formidable pour augmenter, améliorer et compléter nos opérations actuelles. »

Concrètement, le studio Runway devrait aider les réalisateurs en créant du contenu cinématique, qui pourra ensuite être édité à la guise des cinéastes via des outils propres à Runway. Cristóbal Valenzuela, cofondateur et PDG de Runway, y est également allé de son commentaire sur ce rapprochement avec Lionsgate, en réaffirmant le fait que Runway serait là pour seconder les cinéastes dans leur démarche créative, et non pas pour les supplanter.
« Nous nous engageons à fournir aux artistes, aux créateurs et aux studios les outils les plus performants et les plus puissants pour améliorer leurs flux de travail et leur permettre de donner vie à leurs histoires d’une nouvelle manière. L’histoire de l’art est l’histoire de la technologie et ces nouveaux modèles font partie de nos efforts continus pour construire des s transformateurs pour l’expression artistique et créative. Les meilleures histoires n’ont pas encore été racontées. »
Bien qu’il s’agisse officiellement du premier partenariat entre Runway et un maison de production hollywoodienne, en réalité la société de Cristóbal Valenzuela avait déjà un pied dans le cinéma, puisque son entreprise est déjà associée au festival de Tribeca, où elle a pu présenté des courts-métrages réalisés à l’aide d’outils d’intelligence artificielle générative. Est-ce qu’un Borderlands ou un The Crow réalisés avec l’aide de l’IA aurait été pire que le résultat obtenu ? Voilà une question à 1000 points.
J’ai vu des images des vidéos généré par IA c’est souvent spectaculaire, mais sans une bonne histoire c’est vide il faut du sens.
Perso j’ai aucun problème avec l’IA, tant qu’elle ne sert pas a remplacer le travail humain, mais plutôt de le compléter. Je pense aussi a la suite, la possibilité pour chacun de nous de réaliser ses propres films, sans avoir besoin de quantités astronomiques de thunes, sans équipes gigantesques, etc juste avec des idées et des outils. Et quand on voit le niveau du cinéma depuis plus de 20 ans je pense qu’on a plus qu’a gagner a laisser des gens faire des films gratos par ion et envie plutôt que par amour de la thunes, sans compter que les grands réalisateurs ionnés auront aussi accès a ces outils et pourront réaliser des œuvres plus personnelles, proches de leurs vision, sans les obstacles techniques
Il m’apparait urgent de légiférer pour obliger à afficher de façon claire sur une affiche de film si une IA a été utilisée dans le processus de création, afin que le public y aille en connaissance de cause. Il faudrait ensuite que le public soit assez intelligent pour ne pas soutenir ce genre de produit et bien envoyer aux producteurs le message qu’on ne veut pas de ces merdes (ça serait notre grève à nous).
Mais je crains que beaucoup s’en moqueraient totalement. Pourtant ce sont bien nous, public, qui avons le pouvoir en choisissant de consommer ou pas ces produits. Mais quand on voit déjà aujourd’hui le nombre de produits formatés qui rencontrent un grand succès, je crains le pire pour l’avenir…
les humains n’ont jamais eu besoin d’ia dans le domaine de la création pour produire des chefs d’oeuvre de créativité. Mon avis demeure que la raison économique prend une fois de plus le pas sur les talents .
C’est sur que humainement ça fait pas rêver. Après, runway développe pleins d’outils pour aider les graphistes vfx (détourage, détection de profondeur) qui sont assez cools à utiliser. Limiter l’IA à l’IA générative type texte to vidéo est un peu dommage.
là seule chose qui soit sûre pour le studio : c’est moins de pognon à dépenser dans de l’activité humaine…(scénariste, graphiste,…)
Va y avoir la queue à l’usine.
Être vigilant à l’utilisation de l’IA ne veut pas dire diaboliser systématiquement cet outil. Comme tout outil, c’est l’utilisation qui en fait quelque chose de bénéfique ou nuisible. Et l’IA peut être un outil extrêmement bénéfique sur de nombreux plans, dans de nombreux domaines. Les créateurs ne sont absolument pas contre cet outil, mais contre les utilisations grotesques qui peut en être fait.
Dans le jeu-vidéo par ex, alors que les coûts explosent et que les mondes sont de plus en plus vastes et complexes, de nombreux dev ont déjà expliqué en quoi l’IA peut être salutaire.
En fait, je vais être honnête : je n’ai strictement rien compris quant à l’utilisation qu’ils vont en faire.
Les éléments de langage sont tellement opaques qu’il est impossible de savoir dans quel cadre ils vont l’utiliser. Est-ce qu’il s’agit d’une « aide à la création » (sous-entendu, mixer et analyser les précédents scénarios pour en pondre de nouveaux) ou est-il question d’une « optimisation des flux de travail » (qui permettrait d’identifier les postes de dépenses inutilement coûteux) ?
Bien malin celui qui peut répondre ! Et de mon point de vue, cette confusion est voulue.
oe oe …désolé mais on on a bien compris que The crow et Bordelands ont justement été crées avec une IA.
« Les meilleures histoires n’ont pas encore été racontées. »
hahahaha c’est l’IA aussi qui t’as dit de sortir une telle ânerie?
Les mecs sont pas foutus de faire de bons films.Ils sont mauvais et au lieu d’engager de bons créateurs et d’avoir une politique qualitative, que font-il ? Ils vont utiliser l’IA pour se sortir de la merde. Et en faisant quoi ? En ouvrant leur catalogue aux entraînement des algo pour qu’ils en tirent toute la substance magique. C’est le serpent qui se mort la queue. L’IA va s’entraîner sur leur dernières mauvaises productions ? Au lieu d’engager les bonnes personnes, ils vont se reposer sur une tech qui ne fait que recracher ce qui a déjà était fait … ils ont tout compris.