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Jason Statham qui tape encore des gens, arrive déjà en VOD. Et il en aura bien besoin vu son succès très relatif au cinéma.
La filmographie de Jason Statham commence à rivaliser avec celle de Liam Neeson niveau mots-clés. Il suffit d’aligner Homefront (un ancien agent fédéral reprend du service face à des méchants malfrats), The Beekeeper (un ancien agent secret devenu apiculteur, qui reprend du service pour venger sa voisine) pour le voir.
Dernier fou rire en date : A Working Man, où Jason Statham incarne un ancien soldat devenu ouvrier du bâtiment, qui reprend du service pour retrouver la fille de son patron, kidnappée. Puisque la formule fonctionne, pourquoi arrêter ? Surtout avec Sylvester Stallone au scénario.
Sauf qu’elle a ses limites cette formule, justement. Lui aussi inédit en , A Working Man a fait un score relativement tiède au box-office. Et puisqu’il débarque déjà en VOD aux Etats-Unis, quelques semaines après sa sortie au cinéma, c’est l’heure de faire les comptes.
LA RECETTE JASON STATHAM
En théorie, A Working Man était fait pour marcher dans les pas de The Beekeeper : même acteur, même réalisateur (David Ayer), même budget (40 millions), et une année seulement qui sépare leurs sorties. Il avait même un bonus au générique avec la présence de Sylvester Stallone, co-scénariste aux côtés de David Ayer pour adapter le livre de Chuck Dixon.
Sorti au cinéma aux États-Unis le 28 mars 2025, A Working Man fait pourtant pâle figure comparé à l’apiculteur énervé. Il avait certes bien démarré avec 15,5 millions au box-office nord-américain, tout proche des 16,6 millions de The Beekeeper. Mais la suite a été moins glorieuse puisqu’au bout de trois semaines, A Working Man a encaissé dans les 34 millions. Au même stade, Jason Staham apiculteur avait engrangé 44 millions, pour s’envoler jusqu’à 66 millions au box-office nord-américain.
Jason Statham version ouvrier BTP est donc à la traîne. Au box-office mondial, A Working Man approche seulement des 80 millions, soit deux fois moins que les 162 millions de The Beekeeper. C’est également un petit score pour l’acteur comparé à Un homme en colère (104 millions) et Mechanic : Resurrection (125 millions). Mais c’est toujours mieux que Homefront (51 millions), Opération Fortune : Ruse de guerre (49 millions) et surtout le méga-bide Joker (même pas 7 millions).
A WORKING MAN IN A WORKING BUSINESS
A Working Man entame maintenant la deuxième partie de sa carrière avec la VOD. Ou plutôt la VOD, c’est-à-dire celle qui arrive juste après la sortie cinéma avec un tarif élevé : 24,99 dollars à l’achat et 19,99 dollars à la location. Sachant qu’un studio récupère plus d’argent sur ça (environ 80% du prix) que sur un ticket de cinéma (dans les 50% au mieux, le reste revenant naturellement aux exploitants), il y a de quoi y voir une autre source de revenu non négligeable.
Cette fenêtre de VOD est désormais une norme. En 2023, un article de The New York Times expliquait que le studio Universal avait amassé un milliard de dollars grâce à ça, citant les revenus additionnels de films comme Super Mario Bros. (75 millions), ou encore Jurassic World 2, Les Croods 2 et Tous en scène 2 (50 millions chacun). Récemment, Wicked a explosé les compteurs avec environ 100 millions grâce à la VOD.
A Working Man étant parfaitement calibré pour être découvert par les amateurs de DTV, il a de quoi attirer un large public qui sautera sur n’importe quelle affiche illuminée par son crâne et son non-sourire. D’autant que le film a déjà été rentabilisé au moins en partie puisque la boîte de production Black Bear International avait vendu les droits de distribution à Amazon MGM Studios, pour plusieurs territoires dont les États-Unis.
Seul hic : A Working Man était conçu comme une potentielle franchise, puisqu’il y a plusieurs bouquins. Vu le succès tiède du film, pas sûr qu’il y ait des suites.
Dans tous les cas, Jason Statham continue à tracer sa route, distribuant les baffes et fronçant les sourcils. Et ça marche puisqu’en 2024, il était selon Forbes le 13e acteur le mieux payé de Hollywood avec 24 millions de dollars. Sachant qu’il a une particularité : il n’a ni agent ni manager, ce qui signifie qu’il choisit lui-même les scénarios qu’il accepte (…), et qu’il ne verse pas de pourcentage de ses salaires à une équipe.
On est donc sur un business model bien installé et qui roule pour le monsieur. La preuve : The Beekeeper 2 a été annoncé, avec le réalisateur Timo Tjahjanto (The Night Comes for Us). Et sinon, il y a toujours Mutiny (un homme accusé d’avoir assassiné son patron milliardaire cherche les vrais coupables) à l’horizon.
Il va donc trouver la place pour laquelle il était fait, la TV