La Garçonnière de Billy Wilder reste une comédie douce-amère incontournable, et en plus, ça se déroule pendant Noël.
Peu de films ont eu autant d’impact sur l’industrie cinématographique américaine que Jack Lemmon comme jamais, et a mis un immense coup de pied dans la fourmilière hollywoodienne par son utilisation transgressive du travestissement. Beaucoup considèrent même le film comme responsable de la fin du fameux code Hays, qui dictait les règles d’autocensure dans les productions de la Cité des Rêves.
Un tel succès, ça ne laisse évidemment pas indifférent. Dès la fin du tournage du film, le réalisateur Billy Wilder et son co-scénariste I. A. L. Diamond savent qu’ils veulent renouveler l’expérience avec Jack Lemmon, qui est en phase de devenir leur acteur fétiche. Autant battre le fer tant que certains l’aiment chaud...
Le résultat, c’est La Garçonnière (un titre français qui en dévoile davantage que le sobre The Apartment de la version originale), une comédie romantique ayant pour particularité de se er pendant les fêtes de Noël à Manhattan, de ne pas être toujours très drôle, et – accessoirement – d’être un des plus beaux films jamais produits à Hollywood.

La Garçonnière, un film de Noël ?
Si la démocratisation de la Saint Nicolas et sa transformation en une fête autant familiale que nationale aux États-Unis date de la fin du 19ème siècle, ce n’est que durant la première moitié du 20ème siècle que Noël devient un réel événement commercial, et une célébration du succès économique de la population américaine.
Les premiers véritables “Christmas Movies” produits par Hollywood apparaissent dans les années 1940, et cela n’a rien d’un hasard. Il s’agit d’une période de forte croissance, où le consumérisme est en plein essor. Des conditions idéales pour permettre l’éclosion d’un sous-genre cinématographique qui a gagné en codifications avec le temps, tout en conservant une essence thématique que l’on pourrait résumer ainsi : une tension idéologique fondamentale entre l’individualisme carriériste d’un côté, et l’amour altruiste de l’autre.
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Jack lemmon me fait penser à José Garcia quand il se sourit