Comment mettre en scène le dévoilement d'un monstre aussi iconique que Gareth Edwards.
Tout le monde aime les monstres. Massifs ou vicieux, affectueux ou carnassiers, extra-terrestres ou radioactifs... Ils constituent souvent l'attraction principale du cinéma populaire. Dans un bon film de monstre, l'une des scènes les plus importantes, sinon la plus importante, c'est celle de la révélation. C'est le moment de se jeter à l'eau, se mettre à nu, de jouer cartes sur table, de sortir les griffes, d'offrir au monde la contemplation de la bestiole pour laquelle il a payé sa place de cinéma (ou son DVD).
Autant dire que la réalisation est primordiale. Ecran Large entame un petit cycle sur quelques séquences marquantes de dévoilement des monstres.
Et on commence avec le Godzilla américain de Gareth Edwards, qui était attendu au tournant à ce niveau. Le jeune réalisateur de Monsters devait à la fois rendre justice à 50 ans de cinéma japonais et succéder à une première adaptation américaine justement critiquée pour avoir délesté le roi des monstres de sa puissance iconique. La scène en question fut à la hauteur de l'attente, ainsi qu'une démonstration de mise en scène du gigantisme, dont tout Hollywood devrait s'inspirer.
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Gareth Edwards a multiplié, avec son Godzilla de 2014, les ellipses parmi les plus frustrantes de l’histoire du cinéma et la scène de l’aéroport est littéralement un sommet dans le domaine du non-respect du spectateur avec une transition totalement inepte vers le gosse du héros principal qui pionce devant la téloche diffusant le combat de monstres alors que tout s’annonçait fantastique (et c’est une parmi tant d’autres).
Par contre la scène de la plage et du tsunami déclenché par l’arrivée de Godzilla, des fumigènes qui éclairent à peine le corps titanesque de la créature puis les tirs dérisoires des humains situés sur les toits, est une superbe séquence.
La scène du laser en ville de Minus One enterre tout les Godzilla mad in USA.
Un de mes films favoris pour toutes les raisons évoquées ci dessus, j’ajouterais à ça le coté émotionnel, la relation père/fils est réussi et crédible (au moins autant que dans le jours d’après 😉 )