Quand il s'agit de lister des films d'anticipation, L'Armée des 12 singes.
Né du caprice d'un producteur, le film s'apparente à un vrai miracle au sein du système hollywoodien, encore plus avec deux des plus grandes stars de l'époque à l'affiche, Brad Pitt. De plus, sa résonnance avec les événements actuels le rend d'autant plus pertinent. Et ça tombe bien, il est disponible en ce moment sur Amazon Prime Video.
PRODIGY
Tout part d'un souvenir, un désir, en 1994. Le producteur Chris Marker, aussi magistral que bouleversant, mais quasiment inconnu aux États-Unis, hormis par quelques cinéphiles et les étudiants en cinéma.
Revenant au plus simple appareil (des photographies qui défilent les unes après les autres, sauf pendant un plan, sublime, poétique, où l'image se met à bouger) pour un récit d'une impressionnante complexité, ce photo-roman raconte l'histoire d'un homme marqué par une image d'enfance, comme l'explique la voix du narrateur.
Dans un futur dystopique, l'humanité s'est réfugiée dans les sous-sols pour survivre aux retombées radioactives des attaques nucléaires de la Troisième Guerre mondiale. Choisi grâce au souvenir d'un visage de femme qui hante ses rêves, un homme est envoyé dans le é pour empêcher l'extinction de l'espèce humaine et arrive finalement jusqu'à cet instant fatidique, avec cette femme, sur la jetée de l'aéroport d'Orly, où un coup de feu retentit.
Course-poursuite contre-la-montre
Ébloui par le film, Charles Roven entreprend donc d'amener La Jetée à Hollywood, avec Robert Kosberg comme producteur exécutif sur le projet. The Day After Trinity, un documentaire sur J. Robert Oppenheimer, connu pour être "le père de la bombe atomique". Le choix parait donc plus que logique.
Charles Roven a produit un autre dossier ici).
Terminator 2 : Le Jugement dernier, respectivement sortis en 1984 et 1991, traitant déjà de voyage dans le temps et d'holocauste nucléaire, le couple choisit de remplacer la menace par un virus qui anéantirait quasiment toute la population mondiale (plus actuel avec l'éveil des consciences autour du SIDA ou d'Ebola à l'époque) et s'appuie sur son expérience personnelle, en veillant toujours à conserver l'intrigue de base de La Jetée : un homme qui assiste à sa propre mort quand il est enfant.
Ayant tous les deux travaillé dans le même hôpital psychiatrique d'État (mais pas au même moment), ils se servent de ce qu'ils ont vécu auprès des patients pour la personnalité de James Cole (Bruce Willis) et l'asile dans lequel il rencontre Jeffrey Goines (Brad Pitt).
Plus tard, ils s'installent à côté de l'Université de Berkeley, où se trouvent des laboratoires devant lesquels des manifestants de P.E.T.A. se réunissent régulièrement pour protester. En les transformant en militants extrémistes de défense des droits des animaux, ils créent ainsi la fameuse Armée des 12 singes. Une de leurs filles leur parle ensuite d'un groupe de scientifiques qui prévoient d'étudier le permafrost à la recherche d'échantillons de grippe espagnole pour les analyser et lutter plus efficacement contre les futures pandémies. La mission de James Cole à travers le temps est désormais toute trouvée.
James Cole, voyageur perdu à travers le temps et la réalité
David et Janet Peoples avancent dans l'écriture du scénario, mais une fois invités à Los Angeles par les producteurs pour discuter du projet avec Chris Marker, ils se rendent compte qu'Universal n'a toujours pas acquis les droits de La Jetée et, surtout, que le réalisateur n'est pas du tout intéressé par l'idée d'un remake hollywoodien de son film. Alors que David et Janet commencent à désespérer et que le projet semble déjà mort, le couple rencontre Tom Luddy, un de ses amis producteurs, et lui raconte sa mésaventure.
Luddy, qui a travaillé avec American Zoetrope, la société de production créée par Parrain et qu'il pourrait donc peut-être le persuader. Et c'est donc lors d'un dîner avec tout ce beau monde et quelques scénaristes que Coppola demande à Marker de laisser David et Janet Peoples écrire un film basé sur La Jetée entre deux gorgées de vin, et qu'il accepte. Seule condition : le contrat ne doit pas excéder deux pages, de sorte qu'il puisse le comprendre sans avoir besoin de recourir à des avocats, pour lesquels il a une aversion.
Les deux scénaristes établissent ensuite une liste de réalisateurs visionnaires susceptibles de porter leur histoire à l'écran. Liam Neeson pour suppléer Mel Gibson, Terry Gilliam ne trouve pas le financement nécessaire ou le casting qui convient et le projet est donc abandonné. David et Janet Peoples le rappellent tout de suite pour lui reproposer leur scénario, auquel ils ont apporté quelques changements, ce que remarque aussitôt le réalisateur, qui veut revenir au premier script.
MONKEY BUSINESS
Même si le scénario plaît aux pontes d'Universal, le studio reste inquiet. D'autant que, pendant ce temps, Bandits, bandits, la sortie de Brazil aux États-Unis a donné lieu à une longue bataille entre le cinéaste et Sidney Sheinberg, président de la société mère d'Universal à l'époque, qui détestait le film et refusait de le sortir tant qu'il n'était pas radicalement coupé et modifié.
Un autre problème, plus personnel, concernait le producteur Charles Roven et sa femme, Les Aventures fantastiques du Baron de Munchhausen, distribué par le studio. Le budget du film avait doublé pendant le tournage, ant de 23 à 46 millions de dollars, le marketing avait été réduit au strict minimum, puis le film était sorti dans peu de salles, ce que Gilliam avait pris comme une trahison.
Plus modeste, Fisher King, le roi pêcheur avait remporté un succès critique et commercial qui avait permis à Gilliam de redorer un peu son blason auprès des studios, mais le réalisateur ne fait toujours pas confiance au système hollywoodien. Alors, afin d'éviter les mêmes conflits que pour Brazil, il réclame le final cut et un contrôle artistique total, qu'il obtient à deux conditions : que le film ne soit pas R Rated (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) et qu'il n'excède pas 2h15.
Un contrat qu'il respectera, mais qui ne l'empêchera pas d'engager The Hamster Factor (and Other Tales of 12 Monkeys), disponible sur YouTube.
Les producteurs d'Universal en pleine négociation
Universal demande alors au réalisateur de s'entourer de gros noms au casting, pour attirer du public en salles. Pour James Cole, le réalisateur pense d'abord à retrouver Piège de cristal (comme tout le monde). Avant d'engager le reste du casting, le réalisateur exige trois choses de l'acteur : qu'il oublie son fameux sourire en coin, que son regard ne croise pas la caméra et qu'il ne ramène pas tout son entourage sur le plateau, comme il en a l'habitude.
Séduit par sa versatilité et sa performance dans Le dernier des Mohicans. Brad Pitt rencontre ensuite Terry Gilliam pour incarner James Cole, mais Bruce Willis étant déjà considéré pour le rôle et la star montante étant bien trop jeune, le réalisateur lui propose d'interpréter Jeffrey Goines, ce que Brad Pitt convoite en fait dès le départ (ses agents lui ont dit d'entamer la négociation en réclamant le rôle principal).
Même s'il l'apprécie, Gilliam est certain que Brad Pitt n'est pas capable de retranscrire la folie de Jeffrey, puisqu'il n'a jamais incarné un tel personnage, et lui assigne donc un coach pour réaliser des exercices de diction et augmenter son débit de parole. Après l'avoir vu dans sa première scène, celle où Jeffrey accueille Cole à l'asile et lui fait visiter les lieux dans un long monologue délirant, en s'agitant dans tous les sens, il n'a plus aucun doute.
(Je vais marcher sur Hollywood)
Pointilleux, engagé, le réalisateur s'investit pleinement, trop, et finit par se perdre. Après un accident d'équitation qui manque de le tuer, il se met à douter de lui, de sa vision du film, allant même jusqu'à demander à Charles Roven de confier le projet à un autre réalisateur. Comme souvent avec Gilliam, la production est quelque peu mouvementée, avec de vrais animaux pour la libération des animaux du zoo (sauf pour les girafes sur l'autoroute), des décors hallucinés et de véritables patients pour les scènes de l'asile (apparemment paniqués face à une caméra qu'ils prenaient pour un vaisseau spatial, d'après TéléObs).
Après un tournage compliqué et un montage infernal, qui demande quelques reshoots, des projections tests sont organisées. Le public a l'air intéressé, Terry Gilliam, les producteurs et l'équipe sont confiants, jusqu'au lendemain, où ils reçoivent les avis des spectateurs, déçus et mécontents. Après plusieurs discussions avec Charles Roven et le monteur Mick Audsley, le réalisateur décide finalement de laisser tel quel, quitte à se planter. L'histoire lui donnera raison.
MONKEY SHINE
Bien qu'il soit inspiré de La Jetée, comme l'annonce le générique, L'Armée des 12 singes n'est pas tant un remake qu'une version différente du court-métrage réalisé par Chris Marker, contemporaine, plus développée. Les deux films ont la même intrigue, sont construits autour de la même idée et possèdent évidemment des similarités, mais alors que La Jetée est une oeuvre d'art et d'essai qui s'inscrit dans la Nouvelle Vague, L'Armée des 12 singes est un long-métrage purement gilliamesque, qui ne ressemble pas du tout à ce qu'on pourrait attendre d'un projet produit par un gros studio hollywoodien, avec Bruce Willis et Brad Pitt à l'affiche.
Avec une inventivité débordante, le cinéaste s'est approprié l'histoire revisitée par David et Janet Peoples et lui a apporté cette folie visuelle si caractéristique, ce style chaotique et foisonnant, réaliste et absurde, loin des conventions du genre. Le scénario ne contenant que peu de descriptions des décors et de l'atmosphère, le réalisateur et le chef décorateur, Jeffrey Beecroft, ont donc conçu un monde froid, sombre, artisanal, avec de vieux bâtiments décrépis, des usines désaffectées au milieu de Philadelphie et un asile installé dans une historique prison néogothique à l'abandon, l'Eastern State Penitentiary (où s'est d'ailleurs cachée une fan de Brad Pitt pendant toute une nuit pour approcher l'acteur).
Entre folie et réalité, rêve et souvenir, la caméra oppressante de l'ancien Monty Python adopte le point de vue paranoïaque de James Cole et déforme les images, joue avec les focales, effectue des mouvements brusques, change les perspectives, bouleverse les cadres, enchaîne plongées sur contre-plongées, plaçant le spectateur dans la même confusion que celle du personnage principal avec une maîtrise certaine. Une réalisation aussi intelligente que la narration, truffée de détails, qui donne toute sa singularité au film, tout en préservant l'émotion et la puissance de l'oeuvre dont il s'inspire, avec une photographie propre au cinéma des années 90 signée L'Échelle de Jacob).
De la scène dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale à la scène de l'aéroport, en ant par l'interrogatoire de James Cole, perché sur son fauteuil face à une boule bardée d'écrans, presque toutes les séquences ont été réalisées dans des conditions réelles.
Contraint de respecter un budget serré pour une telle production (environ 30 millions de dollars), Gilliam a redoublé d'ingéniosité pour façonner son univers de bric et de broc, mais quand même avec une certaine sobriété par rapport à Brazil ou ses autres oeuvres, L'Armée des 12 singes étant probablement son film le plus accessible et restant à ce jour son plus grand succès commercial (57 millions à domicile et presque 169 millions de dollars à l'international).
Loin de John McLane, Bruce Willis peut révéler tout son potentiel dramatique et donne toute son empathie au personnage. L'acteur impressionne de bout en bout et dégage une vulnérabilité presque enfantine lors de plusieurs scènes, comme si James Cole était encore ce garçon de l'aéroport et pas seulement ce cobaye jetable des scientifiques, dans ce futur où "la science n'est pas une science exacte". Afin qu'il soit vraiment déboussolé, Terry Gilliam le dirigeait au minimum et évitait de parler du personnage avec lui, préférant plutôt discuter de l'aspect technique ou des subtilités du scénario pour le laisser perdu.
Hystérique, exubérant, presque cartoonesque, Brad Pitt étincèle de folie avec une performance mémorable, qui lui vaudra d'ailleurs un Golden Globe comme meilleur acteur dans un second rôle ainsi qu'une première nomination aux Oscars dans la même catégorie (statuette qu'il recevra finalement en 2020 pour son rôle dans Once Upon a Time... in Hollywood).
Pendant la production, Seven, sorti juste avant L'Armée des 12 singes, pendant la postproduction du film. La légende voudrait que, pour le rendre encore plus dingue, Terry Gilliam confisquait les clopes de Brad Pitt, qui confirmait déjà tout son talent.
Bruce Willis et Brad Pitt avaient tous les deux quelque chose à prouver, l'un pour sortir de l'ombre de John McLane après trois Die Hard et prouver qu'il pouvait interpréter des personnages sensibles et torturés, l'autre pour jouer dans un autre registre et éviter que l'image de l'acteur à belle gueule lui colle à la peau. Tous deux ont accepté un plus petit salaire pour pouvoir tourner avec Terry Gilliam et se sont totalement investis, Brad Pitt allant jusqu'à se faire ettre dans un service psychiatrique pour travailler son rôle et porter une lentille spéciale pour simuler l'oeil fou de Jeffrey Goines, sans parler de ses apparitions surprises dans le décor de l'asile à 22 heures pour réciter ses textes.
Actrice sous-estimée des années 90, Madelin Stowe est aussi épatante que bouleversante et a largement contribué à la réussite du film d'après Gilliam : "Je dois vraiment reconnaître que c'est grâce à elle que j'ai pu traverser cette épreuve qu'a été ce film, car elle était si persistante et si solide. Je pouvais toujours aller la voir et lui parler quand j'étais malheureux ou confus à propos de certains détails. Elle avait une influence apaisante."
Avec cette histoire qui combine voyage dans le temps et monde post-apocalyptique, deux thèmes majeurs de la science-fiction, le film s'avère aussi riche que complexe, abordant tout un tas de sujets entre les réflexions sur la subjectivité de la mémoire et la perception de la réalité, comme les dérives de la science ou l'omniprésence de la technologie.
Gilliam retrouve tous les thèmes de son cinéma et construit intelligemment son récit, notamment autour de cette relation d'amour soumise à la fatalité, qui convoque directement celle entre les personnages de Sueurs froides avec la scène du cinéma, comme La Jetée le faisait avec la séquence au jardin des plantes de Paris.
Comme les personnages des films réalisés par Alfred Hitchcock et Chris Marker, James Cole est enfermé, coincé dans une boucle temporelle, et se raccroche désespérément à son amour pour Kathryn Reilly en espérant s'enfuir avec elle, quitte à renier tout ce qu'il croit et accepter d'être vraiment fou. Comme dans Sueurs Froides, la brune devient blonde, le souvenir devenant réalité, et ils entrevoient un bonheur éphémère avant que le destin ne les rattrape et que la fatalité frappe brutalement, comme prévu, comme avant, comme toujours.
DARK OMENS
Introduit dès le texte introductif, qui annonce d'emblée que 5 milliards d'êtres humains mourront infectés par un virus en 1997, ce fatalisme est omniprésent dans L'Armée des 12 singes. James Cole ne part pas dans le é pour sauver l'humanité, mais seulement pour ramener des informations sur le virus afin de développer un remède dans le futur.
Dans l'asile, Jeffrey Goines lance un discours percutant sur la folie et l'évolution du monde vers l'excès, presque prophétique de celui de Tyler Durden dans Fight Club ("On n'est plus productifs, on ne sert plus à rien, ils n'ont plus besoin de personne, tout est automatique maintenant. C'est quoi notre rôle, hein ? On est des consommateurs. Dépense un max, tu seras un bon citoyen. Et si tu dépenses pas, grand chef ? Si tu dépenses rien, t'es quoi, hein ? Un malade mental !").
Plus tard, le docteur Peters (David Morse) explique ce qui motive son geste génocidaire ("Aujourd'hui, je pense que le monde est obligé de reconnaître que la planète ne survivra pas aux excès de l'espèce humaine. La prolifération des armes atomiques, la démographie galopante, la pollution des mers, des terres, de l'air, le non-respect de l'environnement. Dans un tel contexte, ne croyez-vous pas que celui qui crie au loup est bien moins délirant qu'on ne le dit et que la devise de l'Homo Sapiens, "Consommons", est le cri de guerre du vrai fou ?"). Discours encore plus pessimiste et désespéré, qui n'est jamais contredit par le film, au contraire, et qui est même appuyé par le destin de Cole.
Ça va, j'ai une bonne tête de méchant là ?
Si 2035 apparaît comme une vision cauchemardesque, où les hommes vivent prisonniers dans des cages sous la surveillance d'une autorité scientifique douteuse et liberticide, les années 90 sont représentées avec la même noirceur, dans un univers lugubre et crasseux, avec des agressions, des viols et de la violence. Une humanité consumériste, spéciste, déviante, malade, déjà condamnée avant le jugement dernier.
Comme Contagion et d'autres films d'anticipation autour d'une pandémie, L'Armée des 12 singes a occupé certaines personnes pendant le confinement et connu une deuxième vie depuis le début de la crise sanitaire que traverse encore le monde aujourd'hui. Porteur d'un message alarmiste en 1995, le film est peut-être encore plus pertinent aujourd'hui qu'à l'époque.
Entre la pandémie de COVID-19, la surpopulation, les rapports du GIEC à propos du réchauffement climatique et des bouleversements planétaires, le monde semble courir à sa perte d'année en année. Certains anticipent déjà la fin du monde et s'y préparent tandis que d'autres tentent d'alerter la population d'une catastrophe programmée et inévitable, comme James Cole et Kathryn Reilly, atteints du complexe de Cassandre (abordé dans le film lors d'une conférence de la psychiatre).
La folie pour échapper au monde réel
Et pourtant, en dépit de tout ce qu'il montre et proclame contre l'espèce humaine et sa survie, le film se termine de façon presque optimiste, comme le note le journaliste Abraham Riesman dans son article pour Vulture. Même si le docteur Peters a déjà libéré le virus à l'aéroport avant que Cole soit abattu, une scientifique du futur apparaît à côté de lui dans l'avion et se présente comme une femme "dans les assurances". Cette fin, dont Terry Gilliam ne voulait pas, peut être interprétée de différentes façons et entretient toute l'ambiguïté que prône le film.
Les paroles de la scientifique suggèrent qu'elle pourrait empêcher la propagation de la maladie en 1996 et ainsi épargner les 5 milliards de victimes, à l'inverse, y participer et ainsi préparer l'avènement des scientifiques en 2035 ou encore, plus simplement, qu'elle ne sait pas qu'elle se trouve à côté de celui qu'elle cherche.
Une lueur d'espoir ou le début de la fin ?
Cependant, il est plus vraisemblable de croire qu'elle est là pour poursuivre la mission de Cole et récupérer une souche du virus afin de fabriquer un remède en 2035, ce qui voudrait dire que ce qu'ont accompli Cole et Reilly n'a pas été vain et a potentiellement servi à sauver l'humanité dans le futur en lui permettant de remonter à la surface.
Derrière sa vision profondément sombre et fataliste, L'Armée des 12 Singes rappelle qu'il faut tirer des leçons du é (et du présent) pour faire en sorte que le futur ne soit pas si pourri et qu'il est de la responsabilité de chacun d'agir pour préserver ce monde que James Cole découvre en larmes dans une scène déchirante. Même si la fin est proche, il ne tient qu'à nous de la retarder, ou au moins de la rendre plus vivable pour pouvoir encore écouter les notes de What a Wonderful World.
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Non il ne sauve pas le monde, il voudrait.
Pour rebondir sur ce que dit plus bas @Kyle Reese, moi l’accordéon ( bandonéon d’ailleurs je pense dans ce cas) ça n’a jamais été mon truc mais lorsque le générique au cinéma est apparu j’ai instantanément adoré la musique malgré l’instrument. Un quelque choses de Ennio Morricone dans le thème. Moi ça m’a fait halluciner, et le reste du film aussi . Une séance inoubliable.
Le meilleur rôle de B.Willis assurément. Et un film incroyable !
Brad Pitt est exceptionnel dans ce film.
M’a fait penser à une lecture de jeunesse « La voyageur imprudent » de René Barjavel.
Sinon, excellent film, vu pendant mon service militaire avec toute une bande de 1ère pompe qui après la séance et quelques bières pondaient des théories toutes plus fumeuses les unes que les autres sur les lignes temporelles et les paradoxes que le age de l’une à l’autre pouvaient engendrer. Très sympa.
Et puis ben il y avait Madeleine. Ha, Madeleine, …
Un bon film
JR
Étrangement j’avais vu La jetée avant grâce a ma tante qui travaillait dans une mjc.
C’était bouleversant.
Quitte à répéter mes collègues, un implacable chef d’œuvre.
Des acteurs à leur top, un réalisateur de génie.
La perfection, quoi.
Le film est magnifique, mais j’ai une préférence pour la jetée qui étrangement, malgré sa forme, m’a plus stimulé. (le film se trouve sur YouTube ou vimeo)
ah je l’ai vu en son temps, et j’étais en Terminal ES sur Montpellier,…
Madeleine Stowe était une pépite, je l’ai decouverte dans Blink il ya tres tres longtemps,
il y a des acteurs-trices, comme par exemple Linda Forentino qui jouait dans des films noirs et des top realisateurs ils font 2 ou 3 films et apres disparaissent des radars on sait pas pourquoi
Brad Pitt, Willis, au top, mais ces acteurs ne sont reellment bons que quand il y a des Terry Gilliam qui font leur cherf d’ouvre..