Ravage : le réalisateur Gareth Evans explique la fin du film Netflix et tranche sur LA question

Netflix. Il revient sur la fin vaguement ouverte et son ambiguïté. ATTENTION SPOILERS !

Il aura mis presque 4 ans à arriver, mais il est arrivé. Annoncé puis tourné en 2021, Ravage a connu une gigantesque post-production à cause de reshoots, eux-mêmes repoussés à cause de la grève des acteurs, puis de la disponibilité des comédiens et cascadeurs. Reçu assez tièdement par la presse américaine, il comporte quelques grosses séquences d’action, ainsi qu’une fin spectaculaire et… ambigüe.

En pleine tournée promotion, Gareth Evans (réalisateur des deux The Raid, d’où l’attente) a évidemment été interrogé sur la scène et ses répercussions. Bien qu’il laisse planer le doute sur la moralité du héros campé par Tom Hardy, il répond à la question soulevée par les derniers instants de son film.

La fin de Ravage

À la fin de Ravage, tout le monde se bastonne (sans blague), jusqu’à ce que Charlie, dont le père politicien véreux s’est sacrifié pour le sauver, se venge sur l’un des deux flics ripoux qui ont semé le chaos. Le second s’enfuit, mais se fait rattraper par Walker (le personnage de Hardy). Il rate son train, et les deux ennemis se toisent dans un instant de suspension comparé par Gareth Evans à un duel de western Spaghetti. Finalement, Walker descend Vincent, mais il est mal en point lui-même (peut-être y a-t-il un lien avec les 59 patates qu’il vient de prendre en pleine face).

Interviewé par le magazine de Netflix, Tudum, le cinéaste est revenu sur la scène : « La question, c’est : est-ce que Walker va tout avouer ? Est-ce qu’il va ettre ce qu’il a fait ? ». Il a aussi mentionné Ellie, rookie à qui le héros décerne le titre de « bon flic » après l’avoir méprisée au début du film.

« C’était très triste parce qu’elle a fini par gagner son respect [et] ils ont tous les deux cet accord. Pourtant, il est sur le point de se faire emmener. […] Je pense savoir ce que Walker va faire ensuite, mais j’aime l’idée que le public puisse se faire sa propre idée sur la suite pour lui, alors qu’il est étendu ici, appuyé contre un train, regardant les voitures de police arriver.

Cette ambigüité était un élément clé pour moi, quelque chose d’intéressant par rapport à la façon de terminer le film… C’est au public de choisir sa version de Walker. Est-ce qu’il peut se rattraper ? Est-ce que c’est quelqu’un qu’on peut apprécier et suivre ? »

Évidemment, le magazine n’a pas manqué de lui poser la question à 100 balles : est-ce qu’il meurt ? Réponse : « Il est vivant ». Voilà qui est clair… et qui ouvre même la porte sur une suite. Nul doute que la possibilité sera considérée par Netflix si le film rencontre un gros succès, d’autant que le réalisateur avait déjà accordé une suite au long-métrage qui l’a fait connaître. Et quelle suite ! The Raid 2 est resté dans les mémoires (et dans les gencives des cascadeurs qui ont travaillé dessus). À voir si la réception mitigée et la promotion légère suffisent.