Après la première bande-annonce, on en apprend davantage sur Predator : Badlands qui semble déjà faire évoluer la saga et son monstre.
Quand le Dan Trachtenberg, a surpris positivement.
La saga est étonnamment retournée sur de bonnes bases, avec un survival plus viscéral et en même temps, rafraîchissant. Trois ans plus tard, le même réalisateur revient transformer l’essai avec un nouvel opus pour la franchise : Predator : Badlands. Et cette fois, il pourrait bien aller encore plus loin pour réinventer cet univers culte. Et ce, en commençant par en finir avec les borborygmes mutiques du Predator. Désormais, le monstre parle.

Conjuguez le Predator
Derrière son armure cabossée et son regard déterminé, Dek cache bien des choses. En plus d’être le protagoniste du film (avec Thia, incarnée par Elle Fanning), ce jeune Predator semble avoir sa propre voix… et son langage. En effet Trachtenberg, lui-même, a récemment confié dans une interview avec Comicbook.com que Dek parlerait un dialecte inédit, élaboré spécialement pour le film :
« Nous avons donc décidé de le faire de manière intentionnelle et avons entièrement développé le langage, de sorte que tout ce qu’il dit obéit à de véritables règles, une structure, tout ce genre de choses. Aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Très tôt, nous avons fait des explorations, des concepts artistiques, pour imaginer ce que pourrait être le Yautja.
Il pourrait y avoir une attente, en entendant le pitch, que le film soit centré sur le fonctionnement interne de la culture Yautja – ce n’est pas le cas. On voulait que ça reste un film de genre, très précis.«

Voilà qui change malgré tout des clics menaçants et ajoute quelque chose de concret à la mythologie Predator. Le travail linguistique est en général l’un des piliers les plus importants pour rendre tangible une culture imaginaire. Tolkien est évidemment le grand maître dans ce domaine, mais on a vu beaucoup d’autres artistes prendre suffisamment au sérieux leurs œuvres pour s’atteler à ce labeur, ces dernières années.
On peut évoquer, bien entendu, la langue imaginée par James Cameron pour les Na’vis d’Avatar, ou encore le moyen de communication atypique des Heptapodes dans le génial Premier de Denis Villeneuve. Il était donc peut-être temps que la race des Yautja (dont l’intelligence presque humaine est souvent démontrée dans les films de la saga) puisse s’exprimer en des termes cohérents.

Étant donné que, pour la première fois, le Predator sera le héros du film, le cinéaste pourrait aussi utiliser cette langue pour offrir une vision plus claire et transparente de sa personnalité. Une partie de sa relation avec Thia pourrait aussi reposer sur leur compréhension mutuelle et un apprentissage des expressions de l’autre. Un changement de paradigmes audacieux pour la saga, mais qui a le mérite de ne pas être paresseux. Pour découvrir si le résultat sera convaincant ou non, rendez-vous le 5 novembre dans nos salles de cinéma.
Et entre temps, on aura aussi le droit à un autre film avec sur le Predator avec Predator : Killer of Killers sur Disney+ dès le 6 juin 2025.
Plus on en parle, plus ça s’annonce mal.
Transformer la « saga » en « jeu video » sur grand écran ?
Parce que si ce n’est pas le cas, la bande annonce ne donne pas cette impression
Qu’ils aient un langage, ok. J’aurais trouvé ça intéressant que ce soit une langue de signes, et si sonore ça aurait pu venir d’autre part que de la bouche. Soit, si ça vient de la bouche, pourquoi pas, mais surtout comment ? V’là la bouche.. à un moment notre oralité s’explique par notre morphologie, et notre morphologie s’explique par des contraintes matérielles. Là y a manifestement de sacrées contraintes auxquelles il a fallu répondre. Imaginons que le signal oral soit apparu pour la prédation plutôt que pour signaler un danger.. la discrétion des clics et tout, dans un monde peu propice à la communication visuelle, ok, mais pour faire quoi, coordonner des attaques en meute ?.. y a beaucoup de choses qui montrent plutôt une prédation individuelle pourtant. Parce que si c’est pour au contraire l’intimidation et repousser l’altérité, faut des trucs moins discrets et peu compatibles avec la chasse. C’est cool d’embaucher des linguistes, mais embaucher des biologistes me semblerait cool. La prod’ n’est pas aller chercher l’équipe qui a bossé sur Scavengers Reign, si ?
Le language des Predators existe depuis le jeu Aliens vs Predator sorti en 2010 et dans The Predator on les voit communiquer dans leur langue.