Un an après la projection mémorable (selon ceux qui y étaient) au Festival de Cannes, Francis Ford Coppola.
Ce 13 mai 2025, le Festival de Cannes entame sa 78e édition. Chaque année comporte son lot de films polémiques et celle-ci ne fera probablement pas exception, comme ne manqueront pas de le prouver Antoine et Alexandre, dépêchés par Ecran Large. L’année dernière, c’est évidemment Megalopolis qui a le plus fait parler de lui. Attendu comme le messie, doté d’un budget de superproduction hollywoodienne (120 millions de dollars !), mais autoproduit par Francis Ford Coppola, il a été accueilli avec circonspection par bien des festivaliers.
Au box-office, la douche a été plus glaciale encore. Avec 14,3 petits millions de dollars amassés, il s’agit sans conteste d’un des bides les plus cuisants de l’histoire du cinéma. Depuis, le tournage a fait l’objet de quelques articles peu flatteurs, certains accusant par exemple le réalisateur d’embrasser les figurantes. En pleine production, des sources de The Hollywood Reporter avaient déjà révélé le renvoi de toute l’équipe des effets visuels par Coppola.
Après Aubrey Plaza qui disait que « c’était de la folie de travailler » sur Megalopolis, c’est Shia LaBeouf , engagé malgré une plainte pour agression sexuelle, qui est revenu sur son expérience.
Le mégalo de Megalopolis
The Hollywood Reporter a consacré un article au film Henry Johnson, production indépendante réalisée par David Mamet, écrite et interprétée par Shia Labeouf. Les deux artistes, décrits comme des parias, ont eu droit à une longue interview où l’acteur a été interrogé sur les coulisses de Megalopolis. Il ne mâche pas ses mots quand il parle de Coppola.
« Coppola pense qu’il est David [Mamet]. Il pense vraiment qu’il est une sorte de metteur en scène de théâtre. Il ne l’est pas. Mais il pense l’être. Ça ne veut pas dire qu’il n’est pas incroyable, ce n’est juste pas ce en quoi il est incroyable. Ça n’aide pas les acteurs d’avoir des notes explicites. »

Et quand on lui demande si le réalisateur donnait beaucoup d’indications, il en rajoute une grosse couche :
« Il était très spécifique, mais sa spécificité n’était pas dans le texte. Donc je ne peux pas partager ton rêve. Avec Coppola, on doit parler de beaucoup de choses. Peut-être que c’était juste le film sur lequel j’ai travaillé avec lui, mais putain on aurait dit qu’il fallait sonder son esprit pour comprendre ce qui était en train de se er. Ce n’était pas un langage normal. C’était ce rythme archaïque qu’il poursuivait. Donc ça a donné beaucoup de questions de ma part, qui ont exigé des réponses, ce qui a gâché notre relation. Je suis devenu une nuisance. »

MEGALOPOLIS « PLUS FARFELU » QUE PRÉVU
On ne pourra pas reprocher au comédien, propulsé par les Transformers de Michael Bay puis converti au cinéma indépendant (ainsi qu’aux happenings d’art contemporain) de ne pas être sincère, lui qui avait critiqué Indiana Jones 4 après la sortie. Surtout au moment de donner son avis sur Megalopolis :
« Ça va plus loin que ce que je pensais qu’il poursuivait. C’est bien plus farfelu que je le pensais. Putain que c’est farfelu. Je n’ai jamais cru qu’on visait le farfelu. Je pensais que mon personnage était farfelu et que c’était mon rôle dans le film. Mais je ne pensais pas que le film entier serait farfelu.
Il y a des scènes où je me souviens que je regardais Adam Driver et je me disais : ‘Woaw, c’est dingue. Maintenant, on joue la même personne ?’ Aubrey Plaza le jouait presque comme si elle faisait des clins d’œil au public, comme si elle était dans la blague. Ce n’était pas mon truc. »

Shia LaBeouf explique d’ailleurs qu’il avait du mal à comprendre le projet dès le départ :
« Je me souviens avoir très effrayé par ce que Coppola m’avait donné au début parce que je comprenais rien et ça me gênait. J’ai fait une répétition, il m’a lancé un regard – et je ne lui ai jamais posé une autre question sur le personnage. Mais il recevait des questions de Driver qui l’épuisaient. Driver avait aussi besoin de réponses. Donc d’ici à ce qu’il soit disponible pour moi, l’énergie était différente. Et je devais respecter tout ça. On veut être respectueux, mais on veut être bons. »
Vous n’avez rien compris à Megalopolis ? Pas de panique : a priori, les acteurs non plus. L’histoire se répétera-t-elle sur Glimpses of the Moon, comédie musicale présentée comme « cheap » par le réalisateur ? Advienne que pourra. Henry Johnson, lui, sortira le 9 mai en streaming uniquement sur le site créé pour l’occasion.
Le film MEGELO de Copolla. Juste pour la relation entre CÉSAR et JULIA tout le reste n’est qu’une perte de Temps.
Et moi qui pensait que l’expérience de Martin Sheen sur Apocalypse Now avait été un enfer qui avait littéralement failli lui coûter la vie. Que nenni. Shia a encore plus de mal à se remettre de celle de Megalopolis. Son témoignage est très émouvant.
Si le film est aussi compréhensible que les déclarations de Shia LaBoeuf, je comprend le bordel.
Je le rassure moi aussi je n’ai rien compris. J’ai regardé le début et j’ai abandonné. Un des pires films vus ces dernières années. Vu le casting c’est un beau gâchis. Les réalisateurs ou les acteurs c’est comme les sportifs à un moment donné il faut savoir s’arrêter
Alors Mamet est peut être un « paria » mais du coup je suis allé voir qui il était et c’est surtout un homme ravagé qui projette sur les autres ses propres turpitudes…(notamment affirmer que les prof sont tous des pédophiles en puissances, surtout les hommes, car hommes… bah écoute, va plutôt te faire interner de force pour protéger la société si c’est ainsi que tu (te) vois…)