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Kaamelott 2 et son tournage « monstre » : Alexandre Astier explique pourquoi il est épuisé

Par Déborah Lechner
3 avril 2025
© SND

Kaamelott 2 et donné des détails sur la suite des (més)aventures de son Roi Arthur.

S’il s’est fait plutôt rare depuis le premier volet de Alain Chabat attendue le 30 avril prochain sur Netflix.

Son actualité la plus importante reste toutefois son retour au cinéma avec Kaamelott : Deuxième volet, la première partie du second opus de sa série de films, sur lequel il a donné de nouveaux détails.

Alexandre Astier, Kaamelott : Premier Volet
Alexandre Assis

La patience est un plat qui se prépare à l’avance

Le vidéaste Patrick Baud (aussi connu sous le pseudonyme Axolot) s’est entretenu avec Alexandre Astier dans une vidéo Youtube publiée sur sa chaîne et partiellement retranscrite par Première. Le réalisateur s’y est notamment confié sur le tournage « colossal » du second volet de Kaamelott, qui a démarré en été 2024 et s’est étendu sur une centaine de jours, soit une durée plus longue que la moyenne pour une production française. Il a également expliqué avoir dirigé 78 acteurs dans « beaucoup de studios et de décors », tout en promettant quelques surprises côté casting.

En plus de sa fatigue, Astier a partagé une anecdote de tournage qui laisse deviner l’ambition et l’ampleur du projet :

« J’ai l’impression d’être é à la machine à laver. Mais ça va. […] Dans le scénario, j’ai inventé une espèce de proto-sous-marin de l’ère antique. Je devais rentrer dans une petite machine qui devait aller sous l’eau, mais quand je suis arrivé dans le pays où on devait tourner tout ça, on m’a dit que les types n’avaient pas vraiment réussi à construire la machine pour laquelle on leur avait envoyé des plans.

« Tu risques la noyade ! Est-ce qu’on essaye quand même ? On n’essaye pas ? » En fait, il a fallu que j’apprenne à plonger en apnée. Il a fallu que je le fasse sans machine, dans le brouhaha énorme qu’un tournage sous-entend, c’est-à-dire qu’il faut répondre à 2000 questions par jour, ce sont des horaires de dingue, un rythme de fou, et là en plus, c’était un tournage compliqué tout en anglais. Au milieu de tout ça, d’un coup, la production a dit : Il faut foutre la paix à Alexandre, il faut qu’il médite !

Parce que pour plonger, il faut méditer. Il faut apprendre à tenir. Je suis arrivé à augmenter les minutes sans respirer, je suis arrivé à plus de quatre, mais il fallait me foutre la paix ! Quand vous dites à un tournage de 90 personnes, « Foutez-lui la paix, il respire », c’est incroyable.« 

Alexandre Astier, Kaamelott - Deuxième Volet (partie 1)
Ne l’appelez pas Sir !

Astier a également donné quelques indices sur l’état dans lequel le public retrouvera son roi Arthur, toujours en proie à la dépression après les révélations sur sa jeunesse dans le premier film, et notamment le crime qu’il a commis :

Il sera toute la première partie du film en pyjama, en grenouillère même ! Il ne va pas bien, ce gars. […] Pour moi, cette vision-là, ce regard de Furadja (jouée par Salwa Al Hajri), ce traumatisme de la voir transpercée de part en part, va poursuivre Arthur toute sa vie. Il a tué dans le dos une femme parce que c’est sa seule réponse à toute cette violence et à mon avis, cet événement de sa jeunesse compte beaucoup dans le fait qu’il soit dépressif et qu’il n’arrive pas à surmonter cette dépression. 

[Arthur] est donc incapable de se venger une deuxième fois et il ne sera probablement plus capable de tuer quelqu’un. Ce que Lancelot (joué par Thomas Cousseau) prend pour de la faiblesse et de l’incompétence, de la couardise, mais qui en fait est plus construit que ça. [Arthur] a tenté de se suicider à la fin de la saison 5, mais a été sauvé par Lancelot. Il a vu le suicide de César quand il était plus jeune dans la saison 6, il est hanté par l’idée de sa propre mort et il essaye de se la donner en restant allongé sur la table pendant que le château va lui tomber sur la tronche.

Il a honte de son envie de mourir devant des jeunes gens qui font preuve de volonté, de courage, de témérité. (…) Et en plus de ça, il faut qu’il les sorte de là, sinon ils vont mourir avec lui. Donc c’était important pour moi qu’il se fasse surprendre par des jeunes gens qui ont une énergie vitale que lui n’a plus. » 

Alexandre Astier, Anne Girouard, Kaamelott - Deuxième Volet (partie 1)
Un presque retour à la normale

L’ambiance ne sera donc toujours pas au beau fixe dans la suite de Kaamelott, qui s’annonce encore plus sombre, surtout avec le retour de  Méléagant (Carlo Brandt), comme teasé dans la scène post-générique.

Pour ce qui est du casting, en plus d’Astier, le public retrouvera Anne Girouard (Guenièvre), Lionnel Astier (Léodagan), Joëlle Sevilla (Dame Séli), Franck Pitiot (Perceval), Jean-Christophe Hembert (Karadoc), Thomas Cousseau (Lancelot) et Brice Fournier (Kadoc), ainsi que les personnages introduits dans le précédent film comme David Ayala (le chef de guerre Maclou) et Marie-Christine Orry (Fraganan, la soeur de Léodagan). 

Kaamelott 2 sortira au cinéma le 22 octobre 2025.

Rédacteurs :
Tout savoir sur Kaamelott - Deuxième volet (première partie)
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dutch
dutch
il y a 2 mois

Je dois être la seule personne en as ne pas trouvé Kaamelot drôle ou intéressant.

Pseudo1
Pseudo1
il y a 2 mois

Interview intéressante, mais qui confirme pour moi les soucis d’écriture du premier film (et des saisons 5 et 6 également) : avant qu’Astier en parle ici, je n’avais jamais interprété lesdits événements du film sous cet angle.
Le crime en question m’avait d’ailleurs tjs semblé faire partie d’un autre film tellement il s’intégrait mal au reste du film.
Et la scène de fin sur la table me laissait davantage penser à un mec qui ne veut simplement pas se suicider devant d’autres personnes, rien à voir avec la fougue de la jeunesse qui l’inspire à nouveau…

Bref, j’espère que ces soucis d’écriture seront corrigés dans le 2…