In the Lost Lands : la meilleure scène déjà sur internet pour le retour du réalisateur de Resident Evil

Sale temps pour Paul W.S. Anderson. En 2021, la sortie de son film Monster Hunter avait été compliquée par la pandémie. En , il était arrivé directement en VOD, et dans les quelques territoires où il était sorti au cinéma, il s’était finalement planté avec moins de 50 millions récoltés, pour un budget officiel de 60 millions.

Pas sûr que ce soit plus reluisant avec son nouveau film, In the Lost Lands. Adapté d’une nouvelle de George R.R. Martin (Game of Thrones), ce western post-apocalyptique avec Milla Jovovich en sorcière et Dave Bautista en chasseur semble sortir dans une relative discrétion. En , il est arrivé sur à peine 250 salles, soit moins qu’un Resident Evil, Pompéi ou Les Trois Mousquetaires. Et il débarque le 7 mars aux États-Unis, avec une campagne promo pour le moins modeste.

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Le distributeur américain a en tout cas décidé de lâcher la meilleure scène d’action du film pour attirer les gens. Avis aux curieux et curieuses, qui seraient tentés.

IN THE LOST LANDS OF THE DEAD

C’est sur Screen Rant que le distributeur américain Vertical a décidé de lâcher un extrait d’In the Lost Lands en exclusivité, à deux jours de la sortie. En quasiment deux minutes, il y a à peu près tout le cinéma de Paul W.S. Anderson : un décor post-apocalyptique avec une photographie et un étalonnage dégoulinants, une Milla Jovovich qui tabasse à tout-va, une horde d’ennemis sans identité, beaucoup de cuts et de cris, quelques ralentis et même un peu de sang sur la caméra.

Largement mise en avant dans la promo, la scène rappelle pourquoi le cinéma Paul W.S. Anderson a ses adeptes (notamment chez Ecran Large), avec ce décor vertigineux magnifiquement incrusté, quelques morts irrésistibles (le bras coupé, la vitre brisée) et une allure globale de cartoon. Dommage que le reste d’In the Lost Lands soit moins drôle.

PAUL W.S. ANDERSON OF A BITCH

On peut dire ce qu’on veut de Paul W.S. Anderson, mais le monsieur s’est construit une solide carrière depuis ses débuts avec Shopping (1994). Mortal Kombat (1995) a été l’un des premiers succès marquants au rayon adaptations de jeu vidéo, avec plus de 120 millions au box-office pour un budget officiel de 20 millions. Et malgré son bide en salles, Event Horizon (1997) est devenu culte pour beaucoup de monde, un peu comme Soldier (1998).

Avec Resident Evil (2002), il a lancé une franchise ultra-lucrative qui est restée étonnamment solide au fil des années, notamment grâce à des budgets d’environ 40-60 millions. Car même s’il n’a pas réalisé Apocalypse (2004) et Extinction (2007), il est resté scénariste et producteur tout du long.

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Le cinquième et dernier opus, Resident Evil : Chapitre final (2017), a carrément marqué un record pour la saga avec près de 315 millions au box-office mondial, principalement grâce au poids du marché asiatique. À titre de comparaison, la tentative de reboot Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (2021) a été un flop, avec 42 millions au box-office.

Mais la magie de Paul W.S. Anderson a ses limites. Le succès d’Alien vs. Predator (2004) a certes permis Aliens vs. Predator : Requiem (2007), tout comme son Course à la mort (2008) avec Jason Statham qui a donné lieu à trois suites de seconde zone. Sa version déglingo-ninja des Trois Mousquetaires (2011) n’avait pourtant pas particulièrement brillé au box-office.

Mais rien de comparable au bide de Pompéi (2014), l’un de ses plus gros budgets estimés à 80 millions au moins. Avec 117 millions en salles, ce film effectivement catastrophe a été un échec à tous les niveaux. In the Lost Lands, qui aurait coûté dans les 55 millions selon Deadline, permettra-t-il au réalisateur de renouer avec le succès public ? Réponse dans les prochaines semaines.