Parce qu’il n’y a pas que Netflix ou Amazon Prime Video dans ce monde et que d’autres plateformes voient leur catalogue grandir chaque jour, chaque semaine et chaque mois, on a décidé de faire le point sur les nouveautés prévues sur Disney+. Chaque début de mois, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Disney+ dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.
Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer sur la plateforme de streaming en ce mois d’avril ?
déjà disponible
Prometheus
Ça parle de quoi ? L’épopée du vaisseau Prometheus et de son équipage, venus sur une planète lointaine découvrir les origines de l’espèce humaine. Malheureusement pour eux, heureusement pour nous, tout ne va pas se er comme prévu.
Pourquoi il faut le regarder ? Rarement un long-métrage de cette trempe aura suscité autant de débats. Souvent vilipendé en raison de ses liens narratifs flous avec le classique absolu dont il est censé être le prequel (Alien, le huitième ager, pour les deux du fond), Prometheus se contente d’explorer plus en profondeur des thématiques en sous-texte, notamment la génétique et, par extension, le créationnisme.
Certes bancal sur certains points, pas avare en incohérences, ce qui a ligué une bonne partie des cinéphiles contre lui, il fait néanmoins preuve d’une ambition hors norme, grâce à une direction artistique sublime. Plus film d’aventure noir qu’expérience horrifique totale, même si certaines séquences restent assez gratinées, il plonge sans filets au coeur des interrogations existentielles les plus sombres de la franchise, secoue les croyances en renvoyant à la tronche de l’Homme son propre mal, terrifiant. C’est peut-être l’une des propositions les plus misanthropes jamais tournées pour 100 millions de dollars. Dommage que Ridley Scott et son équipe n’auront pas l’occasion d’aller au bout de ces idées.
Notre dossier sur Prometheus : ratage infâme ou grand film incompris ?
Les androïdes rêvent-ils de vaisseaux aliens ?
Blue
Ça parle de quoi ? Un documentaire Disney Nature sur les fonds marins avec en protagoniste Blue, un jeune dauphin.
Pourquoi il faut le regarder ">Elephant.
Ce film de Alastair Fothergill se veut comme une ouverture à la sensibilité écologique. Au-delà de montrer de belles images, Blue tente de faire prendre conscience à la jeune génération des dangers de la pollution des océans. S’il n’a pas connu un grand succès, c’est peut-être pour son côté en effet trop “scolaire”, mais ez outre, la beauté qui réside sous les eaux a le pouvoir de charmer.
Blue et ses petits potes sur Disney+
Sur la piste du Marsupilami
Ça parle de quoi ? D’un journaliste au courage modéré et aux ambitions mesurées, soudain précipité en Palombie, pays infiniment bordélique, où se trouve notamment un animal rarissime, célèbre pour son pelage jaune tacheté de noir et sa queue d’une infinie souplesse.
Pourquoi il faut le regarder ">Alain Chabat ne pouvait décemment se tenir éloigné de la création d’André Franquin. Bébête délirante imaginée au début des années 50 au sein de l’univers dans lequel évoluent Spirou et Fantasio, le Marsupilami n’a pas tardé à devenir une référence pour quantité de gamins rêvant de singes sympas et de pays exotiques (ces enfants existent).
Bénéficiant carrément de bandes-dessinées dédiées, le Marsu ne pouvait qu’intéresser les producteurs alors en pleine furie d’adaptation de BD franco-belge. Et si le film est – très – loin d’être parfait, qu’on sent, de son casting en ant par son écriture, qu’il ne sait pas toujours bien où il va, il faut se réjouir que ce soit le sieur Chabat qui ait mené cette entreprise à bien.
Une nouvelle fois, il trouve la distance idéale entre l’œuvre qu’il adapte et son propre univers, afin d’aboutir à une création originale aussi tendre que maline. Et pour une tripotée de gags approximatifs, un design du Marsu qui ne fonctionne pas totalement, il faut saluer la générosité avec laquelle le film balance une collection de personnages tous plus tarés les uns que les autres, à commencer par un Céline Dion.
BIENTÔT DISPONIBLE
Roméo + Juliette – 9 avril
Ça parle de quoi ? Une relecture moderne du classique de Shakespeare, où les Capulet et les Montaigu sont deux gangs rivaux de Los Angeles.
Pourquoi il faut le regarder ? Parce que c’est le grand top départ du réalisateur Moulin Rouge ! en 2001. En adaptant William Shakespeare avec son co-scénariste Craig Pearce, il a trouvé un terrain parfait pour laisser libre cours à son imaginaire, à mi-chemin entre le classique (l’histoire d’amour tragique) et le punk des années 90 (gangs, guns et ecstasy, sur fond de Garbage, Radiohead et The Cardigans).
Il emballe ainsi un des films les plus emblématiques de sa décennie, quelque part entre Angela, 15 ans.
Inutile de préciser que Roméo + Juliette avait ses fans et ses détracteurs à sa sortie en 1997, et que ça ne changera pas avec le poids du temps, qui a mis un coup dans la tronche des amoureux. Mais le film demeure tellement étrange, unique et extrême, qu’il mérite toujours qu’on s’y replonge.
Tu auras Homeland, j’irai chez Scorsese
I Origins – SEMAINE DU 9 avril
Ça parle de quoi ? D’un scientifique qui poursuit le chiffre 11, puis des yeux mystérieux, puis une fille à l’autre bout du monde. C’est un homme de science, et pourtant il va croiser sur son chemin des preuves que quelque chose le dée.
Pourquoi il faut le regarder ? Le réalisateur et scénariste Zal Batmanglij. I Origins a sa place dans cet écosystème de douce poésie cosmique, qui questionne l’amour, la foi, et la science.
Mené par Astrid Berges-Frisbey, I Origins est un de ces films dont il vaut mieux ne rien savoir avant de s’y lancer. Même la bande-annonce en dit beaucoup trop sur cette étrange enquête mi-romantique mi-fantastique, qui emprunte autant au film de genre qu’au cinéma indépendant américain. À condition de se laisser porter par cet univers, il y a à la clé un petit voyage inattendu, au-delà du réel.
Notre critique d’I Origins
T’as un truc cosmique dans l’oeil, je crois
Red Sparrow – SEMAINE DU 9 AVRIL
Ça parle de quoi ? Une jeune ballerine voit sa carrière brisée après une blessure, et se fait surtout recruter à son insu par les services secrets russes. Alors qu’elle est devenue l’une des meilleurs agents du service quelques années plus tard, une de ses missions l’amène à côtoyer un agent de la CIA avec lequel un jeu de manipulation dangereux va se mettre en place.
Pourquoi il faut le regarder ">John le Carré, le film déroule son programme sans trop d’accrocs à travers une histoire basique, voire grossière, et quelques sous-textes psychologiques.
Toutefois, comme David Fincher en aurait probablement fait un meilleur film, plus puissant et percutant.
Notre critique du film
Atlanta saison 1 & 2 – SEMAINE DU 16 AVRIL
Ça parle de quoi ">Lakeith Stanfield), ils vont rencontrer plusieurs galères dans leur quête du succès.
Pourquoi il faut le regarder ">Atlanta est une série particulièrement originale autour de la scène du rap aux États-Unis. L’ambition de ces trois mecs perdus dans l’état de Géorgie, de réussir dans la musique est une belle occasion de découvrir l’univers quelque peu difficile de la musique. Un monde qui ne fait pas toujours de cadeau.
La série se concentre également sur le personnage de Earn. Un gars touchant qui essaie de se débrouiller pour subvenir aux besoins de sa copine Vanessa (Community démontre encore une fois son talent d’acteur. Ce dernier a vraiment réussi son pari et a réalisé deux saisons agréables à suivre. En attendant, la saison 3 et 4 en préparation, vous pouvez saisir cette occasion pour vous mettre à jour.
Notre critique de la série
Big Shot saison 1 – SEMAINE DU 16 AVRIL
Ça parle de quoi ? Viré du campus universitaire où il officie à cause de son comportement colérique, un entraîneur de basketball trouve un poste d’enseignant dans un lycée privé réservée aux filles.
Pourquoi il faut la regarder ? S’il y a bien un genre que Disney a logiquement investi à la télévision, c’est bien celui du film ou de la série de sport. Après tout, quoi de mieux pour prôner l’égalité des chances et le déement de soi, le tout avec le sourire optimiste si caractéristique de la marque ? Suite au retour des Petits Champions, il n’est donc pas très étonnant de voir Disney+ miser sur Big Shot.
À partir de son pitch imparable (un prof bougon va retrouver goût à la vie auprès de jeunes ionnées du basket), la série développée par John Stamos pourrait bien être le nouveau succès de la plateforme, au vu des bons sentiments dégoulinants qu’elle a l’air d’offrir. Et avouons-le, c’est ce dont on a tous envie !
La team de winners made in Disney
L’île aux chiens – SEMAINE DU 16 AVRIL
Ça parle de quoi ? Malgré son titre, le film ne narre pas la chronique d’un week-end entre militants macronistes sur l’île d’Oléron, mais bien une fable surréaliste, dans laquelle un jeune garçon part à la recherche de son chien, déporté, comme tous ses semblables, sur une île.
Pourquoi il faut le regarder ">Fantastic Mr. Fox, premier long-métrage d’animation du réalisateur. Il y revisitait, avec une tendresse douce-amère qui n’appartient qu’à lui, les rapports entre les membres d’une famille où chacun, sans se l’avouer, rêve d’un ailleurs impossible. Son retour à ce format était donc particulièrement attendu.
C’est avec la même précision émotionnelle, mais un programme beaucoup plus aventureux et techniquement ambitieux, qu’il s’attaque à L’Île aux Chiens. Sortant des codes européens qu’il convoque traditionnellement, le cinéaste s’amuse ici à aller plus frontalement vers le cinéma japonais, tout en embrassant son amour pour d’autres genres plus rarement cités dans sa filmographie, et notamment le western.
D’une beauté exceptionnelle, servi par un assemblage de techniques à l’ancienne au rendu parfois prodigieux, le film est un condensé d’amour du cinéma et d’artisanat qui étonne. Il étonne d’autant plus qu’il ne choisit pas l’émotion facile, mais traite au contraire du thème de l’engagement, de la fidélité et ultimement du don de soi, avec un sérieux qui lui confère une très grande force, et lui permet, sous ses airs de prime abord un peu rêches, de livrer un récit bouleversant.
Notre critique du film
La Conquête de la planète des singes – SEMAINE DU 23 AVRIL
Ça parle de quoi ? Des évènements qui suivent et qui précèdent le film La Planète des Singes.
Pourquoi il faut le regarder ? Souvent évoquée uniquement par le prisme du légendaire premier film et de l’excellente trilogie contemporaine, la saga de La Planète des Singes est cependant un objet hollywoodien assez ionnant. Ainsi, la suite directe du classique original, Le Secret de la Planète des singes, présente tous les symptômes de la suite américaine classique : surenchère de science-fiction, éviction des scénaristes originaux (la patte de Rod Serling est effectivement aux abonnés absents) et raccourcis douteux. Reste qu’elle préserve un degré de parabole politique non négligeable, l’élevant au-dessus de la simple opportunité économique.
Nettement plus réussi, La Conquête de la planète des singes revient déjà aux origines de la saga puisqu’il fait suite aux La Planète des singes : L’affrontement, ce 4e chapitre (vous suivez ?) conte les ravages des ségrégations humaines. Le résultat est tout aussi inquiétant.
The Empty Man – SEMAINE DU 23 AVRIL
Ça parle de quoi ? James Lasombra, ex-policier alcoolique qui ne se remet pas du décès de sa femme et de son fils dans un accident de voiture, est désormais détective. Il enquête sur la disparition de la fille d’une amie et tombe bientôt sur les traces de « l’Empty Man », un ancien démon devenu légende urbaine auprès de tous les adolescents du coin…
Pourquoi il faut le regarder ? Aux côtés d’David Prior a accouché d’une véritable curiosité conceptuelle. Sa durée de 2h17 et son rythme lancinant n’ont pas vraiment amené la firme aux grandes oreilles à défendre la démarche, d’où sa sortie technique aux États-Unis, et sa mise en ligne discrète sur Disney+ en .
Bien qu’il se soit inspiré d’un comic-book, lui-même fondé sur la notion de légende urbaine assez commune au cinéma (on pense autant à The Social Network). Alors certes, les retours n’ont pas toujours été encourageants, mais ce film délaissé a commencé à se construire une petite fanbase outre-Atlantique, qui a en particulier salué sa bizarrerie. Du coup, on est encore forcément curieux d’y jeter un œil.
Mère-grand, comme vous avez de beaux os !
La famille Savage – LE 30 AVRIL
Ça parle de quoi ">Philip Seymour Hoffman) à le prendre en charge, alors qu’ils avaient tout fait pour ne plus avoir affaire à lui.
Pourquoi il faut le regarder ? Parce c’est toujours bien de voir des enfants s’occuper de leur père. Au-delà de ça, La famille Savage est une belle occasion de voir deux acteurs brillants du cinéma américain. Laura Linney est effectivement brillante dans son rôle de femme déée et le regretté Philip Seymour Hoffman accompagne parfaitement sa partenaire de jeu. Il n’est sans doute pas loin de livrer l’une de ses plus belles prestations (une de plus).
Un duo efficace aidé par un scénario touchant et pas dénué d’humour. Une belle réflexion sur la famille et la difficulté de s’occuper de ses parents malgré les rancoeurs du é. Réalisatrice de Tamara Jenkins a l’art d’écrire des personnages attachants et sait mettre en scène les conflits familiaux à la perfection. La famille Savage est une petite perle, comme seul Hollywood sait en faire. À ne pas manquer.
C’est chiant de gérer ses parents
Avengers : Infinity War – le 30 AVRIL
Ça parle de quoi ? Comme le grand méchant Thanos aime le bling, les Avengers doivent l’empêcher de mettre la main sur une poignée de pierres précieuses à même d’annihiler la moitié de l’univers. Rien que ça…
Pourquoi il faut le regarder ? Chronologie des médias oblige, Disney+ sort au fur et à mesure ses blockbusters les plus récents. Après Black Panther en février dernier (soit 36 mois depuis sa distribution en salles), c’est donc au tour de l’énorme Avengers : Infinity War de redre les rangs de la plateforme de streaming. L’occasion de se (re)plonger dans la première partie du maxi best-of de Marvel Studios.
Basée sur la logique des “events” des comics, la grande réunion super-héroïque a eu la lourde tâche de construire un récit cohérent et complet avec toute sa galerie de personnages, lancés en petits groupes dans une quête pour contrer Thanos et son armée. Alors certes, la mise en scène limitée des frères Russo n’a pas vraiment aidé à fluidifier les tures parfois grossières de ce crossover, mais Infinity War a tout de même réussi son pari risqué, en sachant focaliser son attention sur les bons personnages et les bonnes séquences. Un méga-spectacle perfectible donc, mais déjà miraculeux en l’état.
Notre critique d’Avengers : Infinity War
On sait pour qui c’est bientôt la fin…
@Sombrecopie
On a tellement laissé de côté Solar Opposite qu’on lui a dédié un article rien que pour elle.
https://ecranlarge.sitesdebloques.org/saisons/critique/1372746-solar-opposites-saison-1-critique-dune-famille-en-or-sur-disney
Quant à Bob’s Burger, on a malheureusement pas encore eu le temps de se pencher dessus.
Vous avez laissé de côté Solar opposite et bob’s burgers qui sont deux séries tout à fait exceptionnelles méritant d’être cité, alors quoi on fait du mépris de classe concernant les séries d’animation écran large ?
Ah les gogolitos qui se plaignent de la chronologie des médias….( souvent des gens égocentriques, incapables de faire des efforts et voulant tout tout de suite….) les mecs sont incapables d’avoir un minimum de recul sur le fonctionnement d’une industrie et préfèrent pleurnicher par égoïsme et immaturité….
Infinity War ? C’est déjà le cas, comme Endgame
Que c’est bon de vivre dans un pays sans chronologie des médias 😀