Coronavirus : Disney serait-il en grave danger ?

La crise du coronavirus aura donc chamboulé l’industrie au point de même mettre l’ogre Disney dans une position délicate.

Pourtant, on pourrait croire que la crise profite au géant du divertissement, grâce notamment à la plateforme Disney+, disponible en Europe le 24 mars prochain, soit pile une semaine après le début de la période de confinement pour les Français. Néanmoins, s’il est évident qu’il va gagner de l’argent ainsi puisqu’il a déjà avancé certaines de ses sorties numériques aux Etats-Unis, il est évident qu’il souffrira comme tout le monde de la pandémie, du moins à long terme.

 

Le Mandorian prend ses mesures contre le coronavirus

 

En effet, comme pour la plupart des autres services de SVoD proposant des contenus originaux, les productions en cours sont le plus souvent suspendues, teintant le futur d’incertitudes. En ce qui concerne les sorties cinéma, la situation est encore pire. en pleine déroute. Le calendrier ultra-serré de la firme se retourne contre elle. Et il n’est même pas nécessaire d’évoquer les tournages en cours. Ils sont, bien sûr, tous à l’arrêt.

De quoi faire chuter l’action Disney drastiquement. La semaine dernière, l’action est tombée sous la barre des 100 dollars, gros signe de faiblesse. Et selon Bernie McTernan, un analyste chez Rosenblatt Securities dont le rapport a été relayé par le Hollywood Reporter, cela pourrait donner envie à certains gros groupes de se payer la firme et son charismatique patron, laissera bientôt sa place d’ailleurs).

« Nous pensons que ceux avec des horizons à long terme, comme les sociétés à gros capital avec de grosses soldes et qui ont distancé le capital de Disney les trois dernières semaines, comme Apple, pourraient prendre avantage de l’instabilité. Les avantages d’acquérir Disney seraient de sécuriser leur stratégie de streaming / contenu et de potentielles synergies venant de l’ajout de l’écosystème Disney à la plateforme iOS. »

 

See, superproduction sur Apple TV+

  

Pour lui, la situation de Disney serait particulièrement critique.

« Lors des 3 dernières semaines, Disney a perdu environ 85 milliards de dollars, ou, en gros, un tiers de sa capitalisation boursière. »

En gros, ça veut dire qu’ils sont dans la mouise. Un éventuel rachat par Apple fabriquerait probablement une sorte de monstre de divertissement et technologie, écrasant le marché de ses exclusivités techniques et culturelles. Disney a déjà acquis une place particulière à Holywood grâce au rachat de la Fox, de Lucasfilm et de Marvel Studios, ainsi que du Apple TV+.

« Disney+ pourrait résoudre les problèmes de contenu rencontrés par Apple TV, puisque nous pensons que Apple TV+ est bien parti pour un départ relativement lent. »

Aucun des deux groupes n’a réagi à ces suppositions. Il ne s’agit donc que d’un « c’est possible », prouvant avant tout que la pandémie touche même les entités les plus solides.