Si Universal s’est fait un nom dans l’industrie, c’est en partie grâce à ses monstres classiques qui lui donnent aujourd’hui plus de fil à retordre.
Ça doit quand même être très frustrant pour Universal de posséder les monstres les plus emblématiques du cinéma d’horreur, mais de ne pas réussir à faire des gros sous avec. Dans les années 30 et 40, la société de production a porté sur grand-écran des personnages aujourd’hui incontournables dans les rayons déguisements au moment d’Halloween, sauf peut-être pour L’Homme invisible.
Que ce soit Gary Shore.
Un univers qui accueillait les spectateurs à bras ouverts
Le film porté par Johnny Depp.
C’est pourtant ce dernier qui revient sur le devant de la scène dans The Handmaid’s Tale) comme personnage principal. Le réalisateur s’est récemment entretenu avec Collider pour exprimer son point de vue sur l’état actuel de l’Universal Monsters et la façon de l’améliorer :
« À mon humble avis, ces personnages doivent revenir à leurs racines. Ils étaient effrayants quand ils sont sortis au cinéma pour la première fois. Et je pense que beaucoup de ces monstres emblématiques sont devenus tellement omniprésents dans la culture pop qu’ils en ont perdu toute leur puissance.
Elisabeth Moss a l’air de le trouver assez effrayant en tout cas
Ce que je voudrais voir avec ces personnages, c’est qu’ils redeviennent effrayants, comme Dracula est censé l’être. Maintenant, je regarde des dessins animés où il est interprété par Genndy Tartakovsky]. C’est plus une caricature maintenant avec la cape et une voix connue. Je pense qu’il y a un moyen de rendre ces personnages à nouveau effrayants. Il faut les ramener à leur idée de base pour les rendre terrifiants ».
Le réalisateur vise assez juste. Les créatures ont infusé la culture populaire jusqu’à être totalement vidées de leur dimension horrifique, comme Frankenstein ou Dracula qui reviennent souvent dans des programmes pour jeune public. Mais avec une première révision moderne du classique de l’épouvante qui se superpose aux violences conjugales, Universal entend bien relancer quelques projets sur ses monstres cultes en se basant le même schéma novateur, sans pour autant évoquer d’univers étendu.
On attend donc encore de ce côté.
Peut-être que l’évolution des effets spéciaux est contre-productive…
On en voit trop (car c’est désormais possible) et du coup ça fait moins peur.
…sauf que quand on revoit les films de cette époque, avec un regard contemporain…
Ces monstres ne sont pas plus effrayants non plus.
Alors que dans le « Dracula » de Coppola, ou le « Frankenstein » de Branagh, par exemple…
Et il faut aussi jouer sur l’horreur de leur comportement, de leur psychologie…
Ce qui est suggéré et qui ne se voit pas à l’oeil nu est plus effrayant que ce qui nous est jeté en pleine figure.
L’appréhension peut être la somme de toutes les peurs.
En gros ce qu’à fait Moffat pour Jekyll et Dracula…serait peut être temps de s’en rendre compte.
Va te faire hank hulé
@Hank
ça veut dire : « plus jamais Twilight » ! 😉
« Il faut les ramener à leur idée de base pour les rendre terrifiants » : Hein, kessekessaveudire ?
Il a raison