Nous sommes à la moitié des années 1970 à Hong Kong. Bruce Lee.
Run Run Shaw et sa collaboratrice et compagne Mona Fong ont besoin de sang neuf, et de se réinventer commercialement. Heureusement pour eux, ils viennent de signer un nouveau contrat de cinq ans avec Chang Cheh, le cinéaste qui leur a rapporté le plus d’argent ces dix dernières années et celui qui a le plus bouleversé le cinéma d’action à Hong Kong à cette période.
"Un carton au box-office ou la vie ?"
De retour d’une expérience en dents de scie à Taïwan, Chang Cheh aussi cherche à se réinventer. C’est cette combinaison des ambitions mercantiles des producteurs avec les velléités artistiques du réalisateur qui aboutit au film Five Deadly Venoms (Cinq Venins Mortels en français) en 1978, une pépite du genre qui a atteint le statut de film culte aux États-Unis du fait de ses nombreuses diffusions télévisées.
Et si le début de carrière de Chang Cheh a été très étudié et débattu, les œuvres de sa période « Venom » n’ont que trop peu souvent eu droit à l’exégèse de la critique. Ces quelques mots donc ont pour objectif de rendre justice à un cinéma mal estimé, et de rendre à Chang Cheh ce qui est à Chang Cheh.
L'auteur de cet article prêtant serment de défendre l'honneur de Chang Cheh
Double coup de pied sauté dans la rue Morgue
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