Alors que ses farces geek l'ont révélé au public, Kevin Smith a décidé d'appliquer son mauvais (saint) esprit à un sujet explosif, la religion, dans Dogma. Surprise : les intégristes ont râlé, et Harvey Weinstein s'en est mêlé.
Dogma, sorti en 1999, s'inscrit bel et bien dans le même univers étendu que Clerks, le fameux View Askewniverse, mais lui adt pour la première fois une dimension fantastique.
Son humour irrévérencieux et ses personnages paumés sont bien sûr de la partie, dont les inénarrables Jay et Silent Bob qui, avec deux répliques en tout et pour tout, n'a pas usurpé son surnom. Sauf qu'en plus de se débattre avec leur propre désœuvrement existentiel, ils se retrouvent cette fois plongés en plein marasme biblique. Évidemment, ça ne fait pas rire tout le monde...

La genèse de Dogma
La conception immaculée de Dogma remonte à Mathusalem : Kevin Smith en caresse déjà l'idée en parallèle du développement de Clerks, mais contrairement à une fameuse tradition ecclésiastique, il attend qu'elle mature avant de l'exploiter. Le réalisateur veut prendre le temps de s'aguerrir, conscient du caractère explosif de son sujet. L'inspiration ne se tarit pas, les briques scénaristiques s'accumulent. Son titre provisoire : Dieu...
Un premier jet est achevé en 1994, au point que le cinéaste le tease dès la fin du générique de Clerks, assurant que "Jay et Silent Bob seront de retour dans Dogma". En réalité, il laisse er Les Glandeurs avant, et c'est le succès critique et commercial de Méprise Multiple qui lui donne la foi de s'y confronter. Non sans quelques doutes : il tente de refiler le bébé hérétique à Robert Rodriguez, qui le convainc de le réaliser lui-même.

Kevin Smith peut s'appuyer sur sa propre société de production, fondée dès 1994 avec Scott Mosier, pour soutenir le projet sans entraver sa liberté créative. Il réussit à embarquer un casting dingue dans son arche délirante, dont ses potes Matt Damon, qui lui sont redevables depuis qu'il a aidé à débloquer Will Hunting (et qu'il a refusé de réaliser parce qu'il ne se sentait pas suffisamment compétent).
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Ce film est é complètement à travers mes radars, je n’en avais jamais entendu parler avant cet article ! Merci pour la découverte.
C’est là que l’on voit que Kevin Smith a perdu de sa superbe, ses derniers films sont pas tops du tout alors que Dogma comme dit dans le titre est une belle pépite.
Petite question @laredac : maintenant que le site est en ligne, quand est-ce que les contributeurs auront leurs contributions ? Notamment leur accès au contenu abonnés ?
J’adore ce film qui défonce tout avec un plaisir jubilatoire, alors parfois ca e limite, mais certaines des idées du film sont clairement des masterclass (Alanis Morissette en dieu, Salma Hayek en muse, Chris Rock en apôtres, le conseil d’istration de la sté ressemblant clairement a Disney, Affleck et Damon qui joue le jeu a fond, Alan Rickman en ange….). L’église en prend plein la gueule mais ce n’est pas la seule. Sous-estimé pour ma part.
J’adore ce film, ça fait partie de mes films d’adolescence que j’ai regardé un paquet de fois. J’ai un peu décroché récemment (après Tusk) mais j’ai toujours trouvé le travail de Kevin Smith intéressant. Ca me fait plaisir que vous parliez de ce film qui selon moi est sous-côté comme toute la carrière de Kevin Smith et 90% de la comédie américaine.
C’était déjà mauvais. Kevin Smith n’a fait qu’un chef d’œuvre , Clerks , et une bonne comédie , Les Glandeurs, il me semble que Méprises multiples était pas mal non plus , le reste c’est poubelle