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Alien, La Planète des singes, Chinatown, Gremlins, Total Recall... Quelles sont les 10 meilleures BO du légendaire Jerry Goldsmith ?
Quand on pense aux plus grands et importants compositeurs de musiques de films, on pense forcément à John Williams, Ennio Morricone, Bernard Herrmann, Vangelis, Elmer Bernstein, James Horner, Nino Rota, Hans Zimmer, John Barry, Maurice Jarre, Alan Silvestri... et évidemment Jerry Goldsmith.
Décédé en 2004, le musicien américain a travaillé au cinéma durant plus de cinquante ans, collaborant avec quelques uns des plus grands cinéastes. John Huston, Paul Verhoeven, John Frankenheimer, Otto Preminger, Robert Wise, Franklin J. Schaffner, George Cukor, Richard Donner, Sam Peckinpah, Ridley Scott, Joe Dante, Walter Hill, John McTiernan... Son CV donne le tournis, et permet de balayer un demi-siècle de cinéma américain.
Pour lui rendre un très modeste hommage, on voulait revenir sur 10 BO ionnantes, magnifiques, fascinantes et importantes, qui témoignent de son génie.
LA PLANÈTE DES SINGES (1968)
La partition de Jerry Goldsmith pour La Planète des Singes est non seulement l’une de ses plus célèbres, mais aussi l’une des plus importantes de sa carrière puisqu’elle marqua un premier moment fort de sa collaboration avec le réalisateur Franklin J. Schaffner. Il avaient travaillé ensemble sur Les Loups et l'agneau en 1963, et se retrouveront pour Patton, Papillon, L'Ile des adieux, Ces Garçons qui venaient du Brésil et Cœur de lion.
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Pour habiller le film post-apocalyptique au célèbre twist, Goldmsith a recourt à la musique sérielle, un procédé d'avant-garde très rarement utilisé à Hollywood et qui joue sur l’atonalité. La partition qui en résulte est l’une des plus expérimentales du compositeur. Brute, imprévisible et dépouillée, elle oscille entre atmosphère primitive (des percussions aux sonorités étonnantes) ou au contraire ultra-moderne (des violons jouant sur l'ensemble de la gamme), traduisant parfaitement tous les questionnements soulevés par le film sur le progrès, la technique et la communication.
La bande-originale de La Planète des Singes n’est certainement pas la plus agréable à écouter de Goldsmith, et encore moins la plus mélodieuse. Mais elle est sans doute l’une de ses plus brillantes et profondes. Elle fut d'ailleurs nommée à l'Oscar de la meilleur musique de film en 1969 (c'est la bande-originale du film Le Lion en Hiver, composée par John Barry, qui l'emporta).
PATTON (1970)
Il n'y a "que" trente minutes de musique dans les 2h50 de Patton, mais quelles musiques. Après La Planète des singes, Jerry Goldsmith retrouvait Franklin J. Schaffner pour composer l'une des BO les plus étranges et entêtantes de sa carrière. Car sa manière de raconter en musique la vie du général George Smith Patton, Jr., rebelle et génie de la stratégie durant la Seconde Guerre mondiale, n'a rien de classique.
Rien que le thème de Patton est un pur objet de fascination, avec ses trompettes en ouverture et ses métamorphoses spectaculaires en cours de route. Le chant quasi funéraire laisse place à une mélodie triomphante, laquelle disparaît à son tour dans un lourd silence inquiétant. En trois minutes, Jerry Goldsmith déroule un programme d'une richesse folle. Et c'est parce qu'il avait en tête une chose : raconter la complexité de cet homme guerrier, religieux et égotique.
Cette réussite est d'autant plus importante qu'avant l'avènement de synthés, le musicien y démontrait un sens de l'innovation formidable, avec notamment un Echoplex pour répéter les sons, et l'utilisation des silences et d'un orgue pour donner une grandeur fantastique aux musiques. Patton a valu à Jerry Goldsmith sa cinquième nomination aux Oscars, et c'est l'une des BO qui lui a permis de trouver une place dans l'Histoire du cinéma.
CHINATOWN (1974)
Tout comme Patton, Chinatown n'a au final qu'une trentaine de minutes de musique. On pourra évidemment l'expliquer par le fait que Jerry Goldsmith a remplacé au pied levé Phillip Lambro, et n'a eu que dix jours pour rendre sa copie. Le résultat final n'en est que plus impressionnant, mais il souligne avant tout le pouvoir de concision du compositeur, qui a profité de ces contraintes pour offrir l'une de ses BO les plus mythiques.
Avec un orchestre riquiqui, porté par un solo de trompette resté dans les mémoires, et par quelques pianos, harpes, cordes et percussions, Goldsmith signe un sommet de musique sinueuse, parfait pour le film noir choc de Roman Polanski. Si les sonorités jazz semblent typiques du genre dans le cinéma américain, le musicien les emmènent dans une autre direction, encore plus plaintive, sombre et désespérée.
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Basic Instinct sa Bo est un chef d’oeuvre,inoubliable, beaucoup de synthé alors qu’on dirais dès instruments
Il est quand même très fort : er de Alien à Rambo puis à Gremlins et Mulan. Sacrée souplesse.
Et merci pour l article car je découvre que c’est le même compositeur derrière la Bo d Alien et de Gremlins (parmi mes films cultes)
Mulan, Alien et Rambo dans mon top mais je découvre via cet article qu’il m’en reste beaucoup d’autres à découvrir notamment les plus anciennes
La musique de La planète des singes ,c’est magistrale
BO parfaite pour Star Trek the motion picture. Le thème principale repris dans la nouvelle génération, le thème des klingons, le vol au dessus de V Ger, le thème d’Ilia absolument sublime. Tout est parfait et accompagne un film qui « prend son temps ».
Et Alien (la scène d’ouverture des chambres d’hybernation qui e des flûtes aux cuivres, en mode ceux qui vont mourir…), La planète des singes (expérimentale même pour notre époque), Freud (reprise en partie dans Alien et en avance sur son temps), Rambo (épique et désespéré), Total Recall (l’intro rappelle celle du Conan de Milius), Gremlins (avec ses synthés qui font penser à une chorale de gremlins), Basic instinct (entre film noir et fantastique), Chinatown (le dernier grand classique), la momie (complètement pulp) et encore Poltergeist, Massada, Patton, LA Confidential, le lion et le vent, le crépuscule des aigles. l’aventure intérieure, Legend, Outland. Et puis toutes les autres BO.
L’un des plus grands compositeurs et peut-être tout simplement mon préféré.
Merci Écran Large! Je ne connaissais pas les premières BO de ce grand monsieur mais grâce à vous c’est chose faite!
Medicine Man 1992 est son chef d’oeuvre
Rambo, la musique est fantastique.
J’adore sa collaboration avec Joe Dante où il se permettait des grands écarts entre musique purement symphonique et musique électronique. Ses end crédits en forme rondo pour les « End Crédits » de Gremlins 2 The New Batch sont absolument fabuleux notamment avec le contre thème aux violons qui soutient la mélodie des cuivres. Le thème principale aussi de Small Soldiers avec ses clins d’oeils à… Patton mérite de s’y attarder.
Mention spéciale aussi au très beau thème mélancolique de L.A. Confidential (encore avec des sons électrons de percussions) et au sublime thème conquérant aux accents orientaux (rappelant parfois Zimmer) du 13ème guerrier.
Trop trop trop trop de mélodies à tomber pour ce cher Goldsmith. Un vrai maître en la matière.