Le Labyrinthe de Pan, Pacific Rim, Hellboy... on a essayé de classer les 12 films du grand Guillermo del Toro.
Pour qui aime les monstres et autres créatures étranges, sa filmographie est un véritable trésor. En plus de 30 ans de carrière, Guillermo del Toro s'est façonné un univers bien à lui quoique incroyablement accueillant, alternant grosses machines hollywoodiennes et drames fantastiques multi-récompensés. Après avoir consacrés articles, vidéos et autels à son œuvre, il ne restait à la rédaction d'Ecran Large qu'à la traiter dans son intégralité.
Et puisque Google aime les classements, il a fallu se déchirer pour en établir un. Le résultat de nos compromis, comprenant peut-être quelques audaces mécaniques, ne doit pas éclipser l'essentiel : sans ces 12 long-métrages, nos vies seraient bien plus fades.

12. Mimic
- Sortie : 1997
- Durée : 1h45

Bien évidemment que Mimic finit dernier du classement, puisque c'est le moins del Toro des del Toro. Le cinéaste n'a pas caché que c'était encore à ce jour sa pire expérience avec l'industrie hollywoodienne. Le coupable : le producteur Harvey Weinstein, qui n'aimait tellement pas sa vision du film qu'il a essayé de le virer. L'actrice Mira Sorvino a pris sa défense, mais le co-patron du studio Miramax s'est vengé en gardant le final cut (chose malheureusement complètement normale à Hollywood).
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Le film Mimic sorti en salles n'est donc pas celui de Guillermo del Toro. Même le director's cut qu'il a pu remonter en 2008, avec six minutes supplémentaires, n'a pas pu tout réparer selon le cinéaste. Que reste t-il alors de ce cauchemar typique de Hollywood ? Une série B crasseuse et diablement efficace, preuve que même dans les filets d'un producteur véreux (et depuis reconnu coupable de viol et agression sexuelle, pour rappel), un petit quelque chose de Guillermo del Toro a survécu.

Au-delà des motifs obsessionnels de son cinéma (insectes, horloges, et recoins sombres), Mimic rejoue l'éternel match entre la monstruosité et l'innocence, si cher aux yeux de Guillermo del Toro. La niaiserie est omniprésente, notamment avec les personnages de Mira Sorvino et Jeremy Northam, et cette fin ridicule. Mais heureusement, la cruauté n'est jamais très loin. En témoignent quelques scènes purement horrifiques, notamment la mort des deux enfants dans le métro ou celle du personnage de Josh Brolin.
Mais la grande qualité de Mimic est certainement d'embrasser sa dimension série B dans une réjouissante deuxième moitié se déroulant dans les égouts des égouts (c'est-à-dire : les égouts sous les égouts). En piégeant tous les personnages dans ce décor idéal de film d'horreur, Guillermo del Toro peut enfin s'am. Et là, Mimic devient le petit spectacle mi-grand-guignol mi-apocalyptique attendu.
11. Blade 2
- Sortie : 2002
- Durée : 1h55

2002 est l’année parfaite pour résumer le talent et l’ouverture d’esprit de Guillermo del Toro. Aux côtés de L’Echine du diable, drame intimiste et historique, le cinéaste accepte de réaliser la suite de Blade pour Marvel, et s’approprie le projet avec un plaisir communicatif. Il suffit pour ça de se pencher sur l’introduction de son héros. Dans le commentaire audio, del Toro évoque pêle-mêle l’inspiration de Bip-Bip et Coyote et de Doom, avant d’offrir un plan où la caméra numérique suit le trajet d’une balle à la manière d’un anime.
Blade 2 est un bonheur de pop-culture qui ne s’excuse d’aucune outrance, et c’est pour cette raison qu’il reste un film bien trop mésestimé. Néanmoins, on pourra aussi y voir un brouillon au vu de l’évolution de la carrière de del Toro (notamment avec Pacific Rim). Le film est par instants trop surchargé, y compris en ce qui concerne son Blood Pack vite décimé (pauvre Donnie Yen…).
Reste une attitude de sale gosse franchement revigorante, où Wesley Snipes se montre plus charismatique que jamais. Et comme toujours avec del Toro, Blade 2 prend au sérieux ses enjeux. En racontant l’arrivée d’une nouvelle espèce de monstres qui se nourrit des vampires, il nous parle de la mutation permanente de la culture populaire, de nos mythes et de nos peurs. Une idée encore plus belle pour une saga portée sur la question de la contamination.
10. Hellboy
- Sortie : 2004
- Durée : 2h00

Le problème du premier Hellboy, c'est qu'il ressemble à une répétition générale avant Hellboy 2, supérieur en tout point. Pas étonnant puisque le projet d'adaptation des comics de Mike Mignola avait été rejeté par différents studios, sachant que le réalisateur avait déjà choisi son fidèle Ron Perlman (déjà présent dans Cronos et Blade II). L'existence d'une suite est même miraculeuse vu le succès tiède de Hellboy : même pas 100 millions au box-office, pour un budget d'environ 60.
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Tout semble survolé dans ce premier épisode, à commencer par les personnages. Abe est mis hors-jeu à la moitié du film, et Liz n'utilise quasiment pas ses pouvoirs et finit dans le rôle de la demoiselle en détresse. Raspoutine est finalement réduit à peu de choses, tout comme la menace interdimensionnelle. Trop de choses vont trop vite, alors même que le scénario s'attarde sur l'insipide John Myers (tellement intéressant qu'il sera éjecté de Hellboy II).
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Aucun interrêt, j’ai mon propre classement.
Pour une fois je me prête au jeu, mais par catégories :
4) Pas rentré dedans / pas aimé :
3) Bien mais ne suis pas rentré dedans :
2) Divertissement très sympa :
1) Chef d’oeuvre :p
Blade 2, avant dernier du classement??????
Vous avez perdu toute crédibilité, pour beaucoup, là……
Mon classement :
12 – Crimson Peak
11 – Mimic
10 – Nightmar Alley
9 – HellBoy
8 – Cronos
7 – HellBoy 2
6 – l’echine du diable
5 – Pacific Rim
4 – Blade 2
3 – Pinnochio
2 – la forme de l’eau
1. – Le labyrinthe de Pan
Pas évident à faire, beaucoup de films se valent. En tt cas pas un navet. Un des meilleurs réal de sa génération.
« La niaiserie est omniprésente, notamment avec les personnages de Mira Sorvino et Jeremy Northam, et cette fin ridicule. Mais heureusement, la cruauté n’est jamais très loin. En témoignent quelques scènes purement horrifiques, notamment la mort des deux enfants dans le métro … »
En effet la niaiserie c’est villain et la cruauté c’est super en témoigne la mort de deux enfants. Cruauté et mort d’enfant. Réjouissant comme l’actualité du moment.
Euh, qu’est-ce que c’est que cette mise en page horrible ?