Alien : pourquoi tout le monde aime forcément la musique des films (de tous les films oui)

Parmi les 1001 raisons d'aimer la saga Alien : les musiques. Chaque BO a son identité, son importance, et sa valeur. On revient sur toutes les bandes originales de la franchise, et toutes les raisons de les aimer.

Il y a beaucoup de raisons de débattre et se mettre des coups de pied quand on parle de la saga Alien. Aliens peut-il être considéré comme aussi bien, voire meilleur que le premier ? Alien : Covenant sont-ils des ratages infâmes, ou des expérimentations ionnantes ?

En 2024, la baston continue avec Alien : Romulus, qui divise lui aussi les aficionados des xénos. Grand retour vorace pour les uns, triste best of pour les autres, le septième épisode de la saga rappelle en tout cas que la franchise continue à ionner.

Mais il y a quand même quelques sujets qui mettent d'accord dans la galaxie Alien. Parmi eux : les musiques des films, ionnantes même dans les films qui divisent le plus. On fait le tour des BO de la saga Alien, parce qu'elles méritent toutes qu'on en reparle avec amour.

ALIEN

• Année : 1979
• Compositeur : Jerry Goldsmith

Désormais, c'est l'une des partitions les plus célèbres de Goldsmith. Mais sa composition n'a pas été des plus aisées, d'autant qu'à l'origine, Scott ne voulait même pas de lui à bord ! Son choix s'était porté sur Isao Tomita, expérimentateur électronique dont il voulait utiliser l'album The Planets. Mais la Fox n'a pas accepté sa demande, souhaitant sécuriser les services d'un compositeur plus respecté dans le milieu. Et qui de plus respecté que Jerry Goldsmith, génie de la musique hollywoodienne ?

La collaboration entre les deux artistes, même si elle n'a pas été aussi tendue que sur d'autres opus de la saga, ne fut pas pour autant plus simple. Scott est allé jusqu'à remplacer certains de ses morceaux par d'autres compositions comme Freud, résultant en un beau bordel au moment de sortir l'album.

https://youtu.be/yc94TrMnwaw?si=hU4Fe8ia5PKXb431

Album qui de fait ne représente pas exactement la musique telle qu'elle est entendue originellement dans le film. Mais ça ne l'empêche pas d'être un authentique chef-d'œuvre, peut-être même la plus glaçante de toutes les bandes originales horrifiques des années 1970 (avec The Omen), ce qui n'est pas peu dire. C'est bien simple, la plupart des pistes ont la capacité de faire parcourir un frisson sur l'échine de n'importe quel mélomane. Frisson de terreur ou de plaisir ? Les deux mon capitaine.

Par où commencer ? Peut-être par le fait que beaucoup de ces leitmotivs, crescendos rapides et expériences dissonantes sont bel et bien joués avec un orchestre. Aujourd'hui, personne n'essaierait même de fabriquer une ambiance sonore aussi extra-terrestre de la sorte. Comment ne pas citer l'impressionnant Main Title, qui résume en quelques minutes toute l'angoisse vertigineuse du long-métrage. La note suspendue qui crée d'emblée de la tension, le thème principal qui semble se perdre dans un espace des plus dangereux...

https://youtu.be/sz8IjeAS5Yw?si=gxCximLMQaCKHvN5

Mais il faut aller plus loin dans l'album pour trouver les audaces les plus époustouflantes, tels le tumultueux The Droid ou l'incroyable Acid test, d'une modernité telle qu'il sera utilisé quasi sans modification pour le Title Screen de Alien Isolation. Résultat : plus de 40 ans plus tard, il plonge directement dans l'ambiance, sous-entendant avec le fameux "Alien wind" la chape de plomb qui s'abat très vite sur les personnages des deux œuvres. Parfois, Penderecki n'est pas très loin, et jamais ses dissonances n'ont été à ce point organiquement incorporées à une partition.

Bref, il s'agit d'un véritable monstre, qui mélange musique atonale et brillants rushs d'action, mélodies orchestrales et étrangetés électroniques complètement... alien. A réécouter en boucle, pas dans son lit par contre.

ALIENS, LE RETOUR

• Année : 1986
• Compositeur : James Horner

Au moment où James Cameron reprend le flambeau avec Aliens, Goldsmith ne rempile pas, et c’est le compositeur désormais tout aussi légendaire James Horner qui entre en piste. A l’époque, c’est sa première collaboration avec le réalisateur de Terminator, et tout ne se era pas comme prévu puisque le musicien qui devait avoir six semaines pour composer et enregistrer la musique se retrouvera à devoir condenser son travail sur moitié moins de temps, le tournage et la postproduction ayant pris du retard, et le studio refusant d’allonger les délais.

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