Critique : Case départ

Par Didier Verdurand
6 juillet 2011
MAJ : 12 octobre 2018

L'idée de départ était enthousiasmante, même si on pouvait craindre Les Visiteurs dans la case de l'oncle Tom. On voit trop rarement les Antilles au cinéma, on ne parle jamais d'esclavage (le cinéphile reste traumatisé par le chiantique Amistad, peut-être le plus mauvais Spielberg), Eboué et Ngijol sont deux bouffons souvent marrants, bref ça sentait bon. 

Malheureusement, le riromètre n'a pas explosé et cela reste problématique pour une comédie. Attention, nous sommes loin d'être devant un sinistre ratage, car il y a de bons ages et d'indéniables qualités : reconstitution convaincante, savoureux seconds rôles du côté des colons, une mise en scène classique mais rythmée : le film a de la gueule. Mais cela n'empêche pas la mayonnaise de tourner, et de rendre l'ensemble inégal. On sourit plus qu'on rit, et il arrive carrément de s'ennuyer dès que ça devient trop prévisible – quelques bâillements dans le dernier tiers. Avec un sujet pareil, on a forcément le droit à une leçon de morale à deux balles (le racisme, c'est mal) et c'est probablement cet angle qui coince le plus.

On aurait voulu davantage d'insolence et d'audace, un peu à l'image d'un OSS 117 qui se fout d'être politiquement correct ou pas. Là, c'est l'ombre d'un Harry Roselmack qui plane, et pas seulement parce qu'il y a le logo TF1 sur l'affiche…

Rédacteurs :
Résumé
Tout savoir sur Case départ
Vous aimerez aussi
Commentaires
Veuillez vous connecter pour commenter
0 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires