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Batman : Soul of the Dragon – critique fracassante comme Bruce Lee

Par arnold-petit
4 février 2021
MAJ : 12 février 2021

En attendant que Batman : Soul of the Dragon, même si ce n’était vraiment pas nécessaire.

Batman : Soul of the Dragon : photo

LA FUREUR DU BATMAN

Depuis que la continuité établie avec Bruce Timm.

Une combinaison plus que réjouissante qui promettait un délire empli de nostalgie et de nunchakus, d’autant que les films d’animation DC détachés de la continuité du DCAMU sont souvent les meilleurs, comme l’ont prouvé le génial Batman & Harley Quinn, également produit par Bruce Timm. Malheureusement, même si l’idée faisait rêver sur le papier et que le film possède quand même certaines qualités, le plaisir s’est assez vite dissipé pour laisser place à l’amertume.

 

photoÇa a l’air dégagé

 

DRAGON, RICHARD DRAGON

Alors qu’il n’en est encore qu’à ses débuts en tant que Batman, Bruce Wayne reçoit la visite de son vieil ami Richard Dragon, avec qui il s’est entraîné plus jeune. L’espion lui raconte qu’il essaie d’empêcher Kobra et ses partisans d’invoquer un dieu maléfique et les deux héros décident donc de l’arrêter en s’alliant avec ceux qui ont pratiqué les arts martiaux avec eux à Nanda Parbat et reçu l’enseignement du sage O-Sensei : Lady Shiva, qui s’est hissée à la tête du crime organisé dans Chinatown à Gotham, et Bronze Tiger, devenu un prof de karaté dans un quartier défavorisé.

Avec sa séduisante scène d’introduction et son générique, Batman : Soul of the Dragon emprunte clairement aux vieux James Bond, mais s’inspire surtout d’Opération Dragon. Il rend d’abord hommage aux années 70, à la blaxploitation et aux séries B d’arts martiaux qui ont bercé cette époque.

 

photoLady Shiva, badass, fidèle à elle-même

 

Et le film de Sam Liu l’assume jusqu’au bout, avec les fameuses séquences d’entraînement où les élèves doivent casser une pierre à mains nues, un Richard Dragon devenu une sorte de Shaft : Les nuits rouges de Harlem devient omniprésente, et donc rapidement inable.

Sachant qu’elle sert avant tout de prétexte pour pouvoir enchaîner les affrontements et autres courses-poursuites, l’intrigue va à l’essentiel et préfère entièrement se reposer sur l’action et son rythme effréné, ce qui ne l’empêche pas d’accumuler quelques longueurs pour autant. Malheureusement, même si elle tente de faire un effort pendant les scènes de combat, l’animation reste plus que moyenne, dans le même style déé des autres productions de Warner Bros. Animation, et ne parvient pas à porter les ambitions de ce récit finalement pas si original.

 

photoAvec, évidemment, le fameux one inch punch

 

ON ME VOIT, ON ME VOIT PLUS

Alors qu’il semblait proposer une histoire simple, mais efficace à base d’espionnage et de grosses bastons, le scénario de Jeremy Adams retombe rapidement dans les poncifs du genre super-héroïque, avec une équipe de héros qui doit sauver le monde de la menace d’un gros vilain méchant qui tue les gens pour le plaisir.

Un récit plus que basique, qui se tire une balle dans le pied et ne s’intéresse pas du tout à ses personnages, préférant les faire affronter des ninjas ou de gros serpents de l’Enfer plutôt que de consacrer un minimum de temps à leur développement. Les flashbacks qui ponctuent la narration, en plus de venir couper le rythme, n’apportent peu ou pas grand-chose et ne servent qu’à établir de façon sommaire les relations entre les différents membres de la bande, sans rien dévoiler de leur é ou leurs motivations.

 

photoL’armée des ombres

 

Bruce Wayne a du mal à concilier sa quête de justice et sa vie personnelle et le fardeau de la cape semble de plus en plus lourd à porter, mais le film n’explore jamais les doutes qu’il peut ressentir. D’ailleurs, Batman : Soul of the Dragon n’est même pas vraiment consacré au Chevalier Noir.

Ce Batman effacé et débutant permettait de montrer le justicier sous un nouveau jour, loin du héros tel qu’on le connaît, mais le film le traite, au mieux, comme un personnage secondaire, qui ne sert que les intérêts du scénario en fournissant un moyen de transport ou des armes aux autres. Et les rares fois où Bruce Wayne enfile son costume (à la demande des autres), il se contente de gentiment les suivre sans piper mot pendant que Richard Dragon lui vole la vedette.

 

photoLa Ligue des Bras Cassés

 

Le scénario était pourtant l’occasion de revenir sur les origines du héros et de montrer l’entraînement de Bruce Wayne aux arts martiaux lors de son voyage autour du monde, en puisant dans le travail de Justice Society : World War II viendra compenser la déception, en plus de relancer la continuité de l’univers des films d’animation DC.

Batman : Soul of the Dragon est disponible en numérique depuis le 12 janvier 2021 et en format physique à partir du 17 février

 

Affiche officielle

Rédacteurs :
Résumé

Malgré son hommage appuyé aux années 70, à James Bond et aux films de Bruce Lee dans son esthétique et sa musique, Batman : Soul of the Dragon n'a hélas rien de bien ionnant, alors qu'il avait pourtant tout ce qui fallait pour devenir un film d'animation DC unique en son genre.

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zetagundam
zetagundam
il y a 4 années

Pour le coup je vous trouve plutôt dur avec ce film.
Ok, cet épisode est loin d’être parfait et Batman n’est là que pour faciliter la vente du film mais pour le reste on e quand un moment sympa avec en plus, si je ne me trompe pas, un clin d’oeil à James Bond sous les traits de George Lazenby.

Concernant la réalisation, celle-ci est correcte mais sans plus mais nous sommes quand même au dessus du dernier « Superman : Man of tomorrow » et son animation « flash » mollassonne et, si j’en juge à sa bande annonce, au prochain « Justice Society : World War II  » qui lui semble vraiment touché le fond en terme de réalisation et surtout d’animation « flash’ en 3 images/seconde.
Pour terminer, la musique est sympa et correspond bien à la période même si je la trouve mixé trop forte

evaman10
evaman10
il y a 4 années

Tout à fait d’accord avec votre critique, très déçu de ce film. Pourtant je suis amateurs des DC animated d’habitude. Mais là… Je n’ai pas pu !

Moixavier58
Moixavier58
il y a 4 années

Son gros probleme, c’est le cote fantastique

Numberz
Numberz
il y a 4 années

Absence de Steelbook + film relativement nase ? OK j’attendrais les promo

Kolby
Kolby
il y a 4 années

J’aurai tellement préféré qu’on puisse les faire maintenant qu’en 3D saurait été un plus.
Bizarrement, les 2D je n’en peux plus

RobinDesBois
RobinDesBois
il y a 4 années

« la musique funky de Joachim Horsley façon Shaft : Les nuits rouges de Harlem devient omniprésentes, et donc rapidement inables. »

Rien que pour ça je vais visionner ce film !

De la blaxploitation sans une bonne BO soul jazz funk n’est pas de la blaxploitation. C’est d’ailleurs souvent ce qu’il y a de plus réussi dans ces films. En tout cas tout cas cette critique a plus que suscité mon envie, tout ce qui vous pointez du doigt comme des défauts m’apparait comme des qualités ^^

Et puis si la même équipe que celle derrière Batman & Harley Quinn l’un des meilleurs films d’animation DC je vois pas comment ça peut être râté 😮