MR. BEAR
Brigsby Bear raconte l’histoire de James Pope. A l’âge de 25 ans, il est le seul à connaître l’émission de télévision pour enfants Les Aventures de Brigsby Bear. Reclus dans sa chambre, il regarde en boucle la série en attendant de découvrir chaque semaine le nouvel épisode.
Cependant, après avoir vécu un immense chamboulement dans sa vie qui l’oblige à s’ouvrir au monde, il apprend que son show préféré, seule émission qu’il connait, est annulé. Avec l’aide de ses nouveaux amis, il va alors reprendre le flambeau de la série et terminer l’histoire de cet ours.
Pour son premier film, le réalisateur Dave McCary offre une petite histoire douce et attachante. Avec un rebondissement inattendu instauré dès les 10 premières minutes du film, le jeune cinéaste surprend d’abord très rapidement ses spectateurs. Cependant et de façon assez étonnante, le retournement de situation de l’ouverture n’aura qu’une place mineure et sera vite expédié du récit.
Les difficultés d’intégration du personnage de James, excellemment interprété par Kyle Mooney (co-scénariste avec Dave McCary), sont d’abord au centre du récit. Le long-métrage évoque les conséquences du drame subi par le personnage principal mais ce n’est pas sur ce point que souhaite s’attarder le duo. En se focalisant dessus pendant une bonne demi-heure avant de finalement le mettre brusquement de côté, le film peine à démarrer et à trouver son rythme de croisière.
Le talent comique de Kyle Mooney (habitué du SNL) porte le film
LE ROI BEAR
Avec une narration d’une grande simplicité qui ne prendra jamais de risques, le cinéaste va cependant relancer son film. Au-delà du choc psychologique de James, les deux scénaristes décident de se concentrer uniquement sur le destin de l’ours télévisé et de l’objectif de James Pope. A l’image de l’univers de la série Les Aventures de Brigsby Bear, le film va alors prendre une tournure ultra-comique et se transformer en trip absurde.
Un choix judicieux qui donne au film le souffle qui manquait au récit jusque là. Avec les magnifiques paysages de l’Utah et de Salt Lake City, le long-métrage délivre une image féérique et adoucissante. Le scénario embarque lui sa belle palette de comédiens dans cette jolie aventure : Mark Hamill soient si peu utilisés.
Mark Hamill ne fait que quelques apparitions
Le final attendrissant et amusant de Dave McCary.
On a du mal à croire en cette fin si joyeuse, trop belle pour être vraie. Comme si le réalisateur, en voulant aider son personnage à s’intégrer dans le monde réel grâce au cinéma, l’avait finalement coincé à jamais dans l’idéalisme et le rêve de la fiction.
Pas d’accord sur la fin ! L’idée de faire un film est pour lui une façon de tourner la page et de faire le deuil de son ancienne vie. Cela lui permettra de se sortir de cet univers de fiction et d’accepter sa nouvelle vie