Alors que la retraite approche à grands pas (un film après celui-là, même si on a du mal à croire l’animal), Steven Soderbergh continue sur son rythme effréné d’au moins un film par an. En 2012, il y a eu ion), Soderbergh se montre bien habile pour brouiller les cartes et jouer du twist avec la gourmandise du petit malin qui veut épater la galerie.
Se faisant, le cinéaste pervertit avec une évidente délectation le thriller médical qu’il semblait promettre à son public. Grâce à des rebondissements des plus théâtraux, le récit s’évertue à amener le spectateur dans des directions bien plus pernicieuses, là où les apparences sont forcement bien trompeuses. Avec le personnage complexe et surprenant interprété par une fascinante Rooney Mara, qui prouve une nouvelle fois que l’ambivalence lui sied à merveille, Effets secondaires prend des allures de film noir et Soderbergh de s’am comme un petit fou à en livrer une relecture moderne. Qu’importe si, au final, tout ceci semble bien vain et tiré par les cheveux puisque le temps d’une dernière récréation, l’artiste aura su nous divertir par le truchement de son art. Sacré garnement !